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Le Maroc S'ouvre Au 21e Siecle

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Par   •  9 Avril 2014  •  2 009 Mots (9 Pages)  •  684 Vues

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L’explosion urbaine au Maroc, au cours

de la deuxième moitié du siècle dernier

est le résultat de la convergence

de plusieurs facteurs. Le taux de natalité dans

les années 1960, 1980, voire 1990, est resté assez

élevé. Par ailleurs, la longue période de sécheresse

et l’appel de main-d’oeuvre non qualifiée

pour le développement industriel d’envergure

dans les grandes villes, particulièrement à Casablanca,

ont accéléré la dynamique migratoire

des campagnes vers les villes. S’est ajoutée à

tous ces phénomènes l’évolution sociétale

naturelle qui s’est traduite par l’aspiration de

la population à une vie économiquement plus

confortable et à un meilleur accès aux services

de santé, d’éducation et de loisirs. Cette aspiration

ne trouvait son écho qu’en ville, les

espaces ruraux à cette époque étant enclavés

et les équipements de première nécessité faisant

grand défaut.

Cette situation a obligé les autorités à étendre

les périmètres urbains des villes existantes et à

promouvoir de nombreux centres ruraux en

centres urbains, sans que ces actions ne s’accompagnent

d’un développement planifié en

termes d’infrastructure et d’équipement.

L’explosion urbaine et ses conséquences

Le premier recensement de 1960 estimait le

taux d’urbanisation de la population marocaine

à environ 29 %; en 2004, il était de 55 %.

Sur cette période, la population urbaine a

presque quintuplé, passant de 3,4 millions à

16,5 millions d’habitants.

En 1960, le Maroc comptait 112 villes, dont 11

de plus de 50 000 habitants. En 2004, plus de

350 villes étaient recensées, dont 54 de plus de

50 000 habitants. Cette catégorie de villes, qui

représente 15 % de l’ensemble des localités

urbaines, abrite près de 80 % de la population

urbaine. Aussi, l’armature urbaine atlantique

regroupe 14 villes dont Casablanca avec ses

4 millions d’habitants, 3 villes de plus de 500000

habitants – Rabat, Salé et Tanger – et 9 villes

d’un peu plus de 100 000 habitants.

La prolifération des bidonvilles

en statut d’« habitat clandestin »

À partir de l’Indépendance, en 1956, la surdensification

des médinas, mais surtout la multiplication

des bidonvilles et leur éloignement des

agglomérations au fur et à mesure des extensions

des périmètres urbains, ont rendu l’accès

aux services de base difficile ou impossible à

bon nombre de citoyens. Les bidonvilles ont

continué à proliférer avec leur statut d’« habitat

clandestin», privant leurs habitants de tout droit

d’accès aux services urbains de base.

Malgré les efforts accomplis au lendemain de

l’Indépendance, cette forme d’habitat n’a pu

être endiguée. Bien au contraire, les années

1970 ont vu apparaître, sous l’effet d’une croissance

démographique forte, une autre vague

d’urbanisation, incontrôlée celle-là, poussant le

quart de la population urbaine à vivre dans des

L’évolution urbaine du Maroc :

d’un siècle à l’autre

Les Cahiers de l’IAU îdF

n° 154 - mai 2010

L’explosion urbaine

de la seconde moitié du XXe siècle

À Fès, toutes les variables du bâti

sont exploitées pour faire face

à la pénurie de logements liée

à l’explosion urbaine.

Rachid Ouazzani(1)

Collège des architectes

urbanistes du Maroc

Sécheresse et industrialisation sont

des facteurs majeurs de l’explosion

urbaine au Maroc. Cette situation

accélère la transformation d’un pays

à dominante agricole vers une urbanité

difficilement maîtrisable. L’arsenal

d’outils et d’organismes n’arrive pas

à répondre à la problématique

de l’habitat, notamment face

à la prolifération des bidonvilles.

Le dilemme entre une politique

de rattrapage et celle

...

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