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Le Groupe Lactalis

Mémoire : Le Groupe Lactalis. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2015  •  2 362 Mots (10 Pages)  •  1 549 Vues

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Lactalis

Lactalis, anciennement Besnier, est une entreprise française du secteur de l'agroalimentaire. Il s'agit du premier groupe laitier et fromager mondial, et du deuxième groupe agroalimentaire français derrière le groupe Danone. Cette société familiale a bâti en trois générations un empire colossal de plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, présent jusqu'en Amérique, et qui ambitionne de devenir le numéro un mondial du lait. Lactalis emploie 55 000 collaborateurs répartis sur 192 sites dans 148 pays à travers le monde et commercialise ses produits dans plus de 150 pays. II parait loin le temps ou Alain Besnier, le fondateur, collectait chaque jour 35 litres de lait pour fabriquer ses 17 camemberts. Fondé en 1933 à Laval, en Mayenne, dans l'Ouest laitier français est détenu à 100% par la famille Besnier, la famille possède le plus beau plateau de fromages de France : Président, Lanquetot, Société... A force de rachats, Lactalis est devenu le numéro 1 mondial de l'industrie laitière et continue d'étendre son empire sur le monde :

□ 2ème groupe agro-alimentaire français

□ 15ème groupe agro-alimentaire mondial

□ 2ème groupe fromager européen

□ 1er groupe laitier mondial

□ 1er fromager français

Le chiffre d'affaires (2013) est de 16 milliards d'euros pour une collecte globale de 14,6 milliards de litres de lait. On recense 200 sites de production dans 37 pays et 61 000 salariés dans 70 pays. Le groupe mayennais devance le pôle « produits laitiers frais » de Danone et ses 11,8 milliards d'euros de chiffres d'affaires. II devient le leader incontesté du secteur, avec l’acquisition en juin 2011 de l'italien Parmalat, 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

I) La stratégie de développement du groupe

Lactalis à pour principale stratégie la fidélisation/ d’internalisation. En effet elle veille à maintenir des relations de long terme avec ces milliers de fournisseurs (20000 en France pour Lactalis), organiser la logistique de collecte quotidienne de cette denrée hautement périssable, agir sous le regard attentif des politiques (la vache, c'est aussi de l'aménagement du territoire). L’entreprise s'est construite autour de cette mentalité d'intégration dans la filière. Elle fabrique ses produits dans ses propres usines. Ce sont les usines qui se chargent de la collecte dans leur zone.

Mais pour rentabiliser économiquement tout ce lait, il est préférable de multiplier les sous-produits. Lactalis est donc partis du camembert, pour ensuite se lancé dans la crème, le beurre, puis le lait de consommation. Aujourd'hui, Lactalis est la seule entreprise proposant une diversité dans tous les sous-produits du lait, du fromage AOC (Roquefort Société) à la poudre de lait ou la caséine pour les industriels

Michel Besnier va développer encore plus le groupe en développant la production de masse autour de marques fortes (Président, créée en 1968) et en raflant les plus beaux fromagers français et internationaux (Lactel, Bridel, Roquefort Société). Celui-ci va poursuivre la campagne d'acquisitions avec Galbani, le leader mondial de la mozzarella en 2006 et les produits ultrafrais de Nestlé (La Laitière) la même année.

II) Condamnations et amendes du groupe

De l’eau dans l’gaz ?

Selon le Canard Enchaîné du 12 avril 2000, et La Tribune du 13 avril, le PDG du Groupe Lactalis a été mis en examen pour « fraude sur le lait et publicité mensongère ». Cela ne veut pas dire qu’il soit coupable, cela veut simplement dire que la justice s’interroge.

En d’autres temps, point si lointains, la justice a tranché. Par exemple, la société Lactalis a été condamnée pour « publicité de nature à induire en erreur », pour une histoire de fromage, en première instance le 2 mai 1997 par le tribunal correctionnel d’Annecy et en deuxième instance le 5 mars 1998 par la cour d’appel de Chambéry. Condamnations confirmées par un arrêt de la Cour de Cassation du 12 octobre 1999. Et vlan, 100 000 F d’amende. Huit jours plus tard, on apprenait que le directeur des abattoirs Tendriade de Châteaubriant, était condamné lui aussi : 30 000 F d’amende, pour avoir modifié les dates de fabrication et les dates limites d’utilisation de plusieurs centaines de kg de pièces de veau. Bagatelle ? Des morceaux ont été commercialisés en août 97, alors que la date limite était fixée à décembre 95.

 De l’eau dans le lait !

En janvier 2000, la Cour de Cassation a confirmé une condamnation du groupe Besnier (devenu Lactalis), pour avoir fabriqué du fromage de comté avec du lait non conforme aux spécifications de l’« appellation d’origine contrôlée ». Et encore 200 000 F d’amende.

En ce mois d’avril 2000 il s’agit de lait et de camembert. L’affaire remonte à juillet 1998 : des gendarmes débarquant inopinément à la maison mère à Laval, et dans 5 autres unités du groupe, constatent des pratiques de « mouillage » systématique du lait de consommation, opération qui consiste à effectuer une ultrafiltration du lait pour extraire les protéines et à réintroduire la solution lactée dans le lait. Objectif : faire que ce lait contienne 29 grammes de protéines par litre, ce qui est le minimum européen, alors que le lait de notre région peut atteindre jusqu’à 33 grammes par litre. Cette pratique est interdite par un règlement européen de décembre 1997.

Notons, pour rire (?) un peu, qu’autrefois on parlait d’écrémer le lait. Maintenant on parle d’écrêter les protéines. Mais cela doit rapporter puisque cette pratique entraînerait une économie de 100 millions de francs pour un milliard de lait collecté. C’est du moins ce que dit la société Entremont, concurrente de Lactalis. Mais c’est sûrement de la jalousie

Selon le Canard Enchaîné, du perméa (sorte de petit-lait, mélange de flotte et de sels minéraux) de lait de chèvre serait réinjecté dans le lait de vache. Plus étonnant encore, les enquêteurs auraient découvert que Lactalis utilisait de « l’eau blanche, à savoir le liquide blanchâtre obtenu après nettoyage des tuyauteries des laiteries avec de l’eau chaude ». Le litre de perméa coûte quelques centimes le litre. Revendu au prix du litre de lait, soit 2 F le litre, ça fait un joli bénéfice.

M. Morelon,

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