Le Bio Dans Les Cosmétiques

« Ce que l’on met sur sa peau est aussi important que ce que l’on met dans son assiette. Notre peau, organe sensible, reliée à l’ensemble des fonctions vitales de notre corps, a besoin d’une nourriture saine, de l’intérieur comme de l’extérieur. »

Jean- Philippe Naboule

I. Le Bio un marché porteur

Les produits cosmétiques biologiques couvrent comme les cosmétiques traditionnels, la totalité de la gamme visage, la gamme corps et la gamme cheveux...

Leur efficacité si elle n'est pas immédiate, est cependant réelle puisqu'ils ont dans leur composition une concentration élevée de principes actifs naturels.

S'ils sont plus chers que les cosmétiques classiques, ils sont considérés par leurs utilisateurs comme étant des produits plus sains et comportant moins de risque que les cosmétiques classiques.

En effet, la population commence à avoir de moins en moins confiance aux produits classiques, à cause de l'insécurité alimentaire qu'on découvre. Ils vont donc se tourner vers des produits plus naturels, sans ajout de produit chimique que ce soit pour leur alimentation mais aussi leur bien-être.

Pour qu'un produit cosmétique soit reconnu « biologique », il doit respecter des règles de fabrication, de composition et de tests répondants aux chartes et labels existants actuellement sur le marché. Ces labels ont été mis en place par des groupements ou des associations intéressées par la santé des consommateurs.

Ces labels sont nombreux. Ils répondent à trois obligations principales :

- la non utilisation de produits issus de la pétrochimie

- l'utilisation de composants naturels

- l'interdiction d'expérimentations animales

Le bio est en forte progression. Selon la dernière étude de marché Deloitte le marché des produits de beauté bio progressent de 25 % chaque année depuis 2005. De 350 millions d'euros en 2011, il devrait passer le cap des 500 millions d'euros en 2015.

Si les cosmétiques bio ne représentent que 2% en part de marché des cosmétiques (3.3 % estimée en 2015), la France conforte sa 2ème position sur le marché européen, après l'Allemagne. Désormais le secteur est entré dans une phrase d'expansion.



Ce marché en plein boom va continuer à croitre car une partie de la population se préoccupe de plus en plus de l'environnement et du développement durable, de la quête d'un bien-être et d'une santé préservée, un accès à des produits facilité via une distribution structurée.

A condition toutefois de lever certains freins : le prix, le marketing abusif, les doutes sur l'efficacité des produits, la perte de crédibilité d'un bio qui se rapprocherait trop des codes de la cosmétique conventionnelle.

Il existe deux sortes de consommateurs de Bio :

Les verts foncés : Ce sont des connaisseurs. Ils apprécient les certifications poussées. Fidèles à une offre cohérente et sincère, ils sont rassurés par la certification de la chaine de production.

Les verts clairs : Consommateurs occasionnels, nouveaux adhérents du bio, ils mélangent parfois le bio et le naturel. C’est un segment à forte croissance attendu, à condition de rassurer sur l'efficacité des produits, de démontrer les bénéfices, travailler sur les textures, développer des parfums agréables et d’opter pour un packaging séduisant. 



L’enjeu pour les cosmétiques bio sera de se différencier, en se démarquant par le produit, la marque et la distribution.

Pour réussir à convaincre : Il faut cibler soit les "verts foncés", soit les "verts clairs", rassurer sur l'efficacité des produits et donner à percevoir la sincérité de la démarche.

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