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La photographie, photographier

Fiche : La photographie, photographier. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Janvier 2018  •  Fiche  •  2 540 Mots (11 Pages)  •  434 Vues

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La photographie, photographier 

De son origine grecque « peindre avec la lumière », c’est pour moi, un espace de liberté du regard sur le monde. L’éternité d’un instant, la continuité d’un regard, d’un acte, mémoire d’un passé. Des images pour une vision du monde ou des visions du monde pour une image. Transcription d’émotions, de sentiments. Espace entre le choix et l’incontrôlable. Moment hors du monde qui permet pourtant de le voir, de le montrer. L’image est un récit, elle raconte, rapporte une histoire. C’est aussi une collaboration entre le photographe et la lumière. Photographier ce qui nous entoure c’est comme pouvoir se représenter la position où on se trouve dans l’espace qui nous enveloppe.


 Le choix de cette médiation sur la photographie m’est venu de mon envie de découvrir, d’approfondir mes connaissances sur la photographie que j’apprécie particulièrement. J’avais le souhait d’apprendre sur mon appareil photo personnel. L’envie aussi de faire le voyage de l’art photographique plutôt que des images de voyage. Me sensibiliser aux techniques photographiques pour en faire le partage lors de pratiques éducatives futures.

Dans le premier moment de cette médiation j’ai eu la chance de découvrir le sténopé (trou étroit en grec), l’ancêtre de l’appareil photo moderne. Il se présente sous la forme d’une boîte peinte en noir à l’intérieur, percée d’un trou minuscule sur une de ses faces. Ce trou est couvert d’un scotch noir qu’on lève au moment où l’on fait la photographie. Sur la face opposée à ce trou, on place un morceau de papier à photo sur lequel une image inversée vient s’inscrire. Cette technique produit des photographies en négatif. Il faut ensuite utiliser une chambre noire pour faire apparaitre la photographie, pour cela il faut que la pièce soit éclairée seulement avec une lumière inactinique (pièce noire avec une ampoule spécifique), quatre bacs avec un révélateur, un bain d’arrêt, un fixateur et un de rinçage. Ensuite, c’est comme magique, une image en négatif apparait et il ne reste plus qu’à faire un éclair de lumière rapide au-dessus de celle-ci pour qu’elle devienne une photo en positif.

Ce temps a été un moment clef pour moi dans ces médiations car j’ai apprécié de découvrir cette technique qui montre qu’il est possible de faire de la photographie avec un matériel simple, accessible à tous. Cet exercice demande à la fois de se concentrer et d’expérimenter sur les positions choisies et les temps de pose. J’apprécie le suspens que cela amène puisqu’il faut faire apparaitre la photographie avec la technique du laboratoire (chambre noire). Cette activité m’a donné la sensation d’un retour en enfance, d’un émerveillement inattendu. J’ai aussi pu découvrir le matériel et le processus nécessaire pour la réalisation d’un atelier comme celui-ci, avec la joie qu’on pourrait avoir si un magicien donnait la solution de son tour.

Ensuite est venu le moment d’essayer, de prendre en main mon appareil photo. Pour cela, le photographe a fourni des informations pratiques sur les fonctions de base d’un appareil numérique. C’est un moment de curiosité important pour moi. J’ai pu découvrir :

  • Les différents modes :

Le mode automatique programmé (P) qui conserve le réglage automatique de la vitesse et de l’ouverture, mais qui permet un certain contrôle sur cela et sur l’exposition.

Le mode priorité ouverture (A) permet de régler l’ouverture de l’objectif. L’appareil calcule automatiquement la vitesse correspondante à l’ouverture choisie. Ce mode permet de jouer sur la profondeur de champ de la photographie.

Le mode priorité vitesse (S) permet de régler la vitesse manuellement. L’appareil règle l’ouverture en fonction de l’exposition. Ce mode permet de prendre des photographies de mouvement.

Le mode tout manuel (M) permet de contrôler l’ensemble des paramètres tout seuls. Ce mode permet tout type de photographie mais demande une certaine maîtrise.

  • La sensibilité (ISO) : les ISO représentent les différentes sensibilités à la lumière disponible sur le capteur de l’appareil photo. Cela permet donc d’adapter la sensibilité en fonction de la lumière. Il peut y avoir ce qu’on nomme en photographie du « bruit » (petits points sur la photo) sur l’image si la sensibilité est trop élevée. J’aime cette expression de bruit pour parler d’un papier silencieux.

  • L’histogramme qui est la représentation graphique de la luminosité des pixels d’une photographie.

  • Le cadrage d’image demande de prendre en compte les lignes et les points de forces pour permettre de guider le regard vers ce que l’on souhaite montrer par l’image. J’ai été surprise de voir qu’on avait la possibilité d’agir sur le positionnement du regard d’autrui sur notre photo.

[pic 1]

Tous ces apprentissages étaient nouveaux pour moi. J’ai été très intéressée et cela m’a donné envie d’en faire l’expérience. Cela m’a également permis de remettre en question certaines représentations que j’avais sur les « jolies » photographies et de me rendre compte que le choix de ce que l’on met dans le cadre est fait pour donner du sens à ce que l’on souhaite montrer.

Par la suite c’est ce que j’ai pu faire à travers différents exercices de prise de vue entre les personnes du groupe puis hors les murs, sur des bâtiments de Lyon et sur des portraits de personnes inconnues.

Ces exercices ont été riches de rencontres et d’initiations. Ce n’est pas sans difficultés que j’ai expérimenté la mise en place des apports théoriques mais j’ai beaucoup aimé faire les exercices d’essais/erreurs que je trouve particulièrement formateurs. La rencontre de différentes personnes par l’échange de la photographie est tout à fait singulière et imprévisible, ce qui m’a parfois amené à penser à celles rencontrées sur les terrains qualifiants, en formation ou encore dans les métiers sociaux. Il me semble que Henri Cartier-Bresson, avait raison quand il a dit « Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. ». Nous échangions ensuite sur nos choix et nos positions de photographie en groupe. Je trouve cet aspect du travail riche de sens parce qu’il permet de réfléchir, d’échanger et d’argumenter ensemble pour s’améliorer, ce qui pour moi correspond à ce que l’on met en place dans le travail en équipe dans le champ de l’éducation spécialisée.

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