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La complexité des liens entre l'homme et l'animal dans la domestication

Dissertation : La complexité des liens entre l'homme et l'animal dans la domestication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2022  •  Dissertation  •  2 193 Mots (9 Pages)  •  194 Vues

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La complexité des liens entre l’homme et l’animal dans la domestication

Introduction :

        L’animal, depuis sa mise en contact avec les humains, n’a de cesse de se faire bousculer par l’apparente supériorité de ces seconds sur ces premiers, y compris dans la guerre. Comme nous le montre la sculpture en bronze, détail d’un vase celtique datant de 520 après J.C, le texte de Xénophon, ou encore le texte d’Alexander sur les éléphants, l’homme exploite les animaux depuis toujours, comme une réelle machine de guerre qui pourrait substituer les efforts humains. Cependant, si l’homme utilise l’animal dans l’armée, c’est que d’un côté il reconnait sa véritable puissance physique dans sa globalité, mais la particularité est que l’homme exploite et n’a pas conscience de l’individualité de l’animal, qu’il s’agisse de chevaux ou d’éléphants de guerre. Le simple emploi du terme « d’animal de guerre » laisse penser que sa seule utilité est de faire la guerre et non d’avoir une vie paisible. Cette vision des animaux s’inscrit dans un anthropocentrisme, qui place l’homme au-dessus de toutes autres espèces vivantes. L’homme est supérieur et, de fait, peut soumettre les animaux à sa volonté et à sa force. En outre, comme le montre le texte d’Alexander, les animaux, l’éléphant dans ce cas précis, ne sont pas simplement utilisés pour faire la guerre mais également pour divertir les peuples en dehors des combats. Le seul point commun est qu’ils ne sont pas mieux traités dans les deux cas. L’homme, même dans le divertissement censé être porteur de joie, ne peut s’empêcher de se prouver sa dite « supériorité » par la soumission d’autrui.

Alors, mêmes si les représentations des liens entre hommes et animaux évoluent et ne sont pas les mêmes dans le monde Antique que contemporain, il est possible de se demander dans quelle mesure l’homme, perçut comme un être dominant les animaux, a-t-il besoin des animaux et dans quelle autre les soudoie-t-il à sa simple volonté ?

Nous verrons dans un premier temps que l’homme et l’animal partagent des points communs et semblent dans un sens être complémentaires. Puis, dans un second temps, nous verrons que malgré les points communs, l’homme ne cesse de dominer et de contrôler les êtres qui lui paraissent inférieur.

Développement :

        D’une part, même si l’homme attend des animaux un travail et une discipline, que ce soit par l’entrainement physique pour la guerre (selon Xénophon) ou par la régularité dans les prestations artistiques (selon Alexander), il arrive aussi qu’ils partagent des points communs avec ces mêmes animaux, comme les émotions. Cette complémentarité entre l’homme et l’animal réfléchit universellement, malgré le fait que ce premier n’en ait pas conscience. En réalité, un lien fort les unis, celui des sentiments. Par exemple, selon Xénophon, l’animal est naturellement sauvage et instable, donc incontrôlable en temps de guerre. Seulement, l’homme doit lui aussi parfaire son éducation et donner sa vie au combat s’il veut être considéré comme fort et puissant. Un animal est choisi pour faire la guerre selon ses qualités, tout comme un homme : les qualités requises sont la docilité, le courage, la force, l’agilité ou encore l’endurance. Au contraire, si l’homme ou l’animal est féroce, sauvage, méchant, craintif ou mou, alors il ne saura faire la guerre et mettre à profit ses qualités physiques.

        Toutefois, sur la sculpture antique proposé, il est possible de considérer que l’homme a besoin du cheval pour se déplacer (avec le char) et pour se protéger : les deux hommes se situent au centre et sont entourés par de nombreux chevaux pour assurer leur protection. Alors, nous pouvons en déduire que d’une manière, ceux-ci s’en inspirent pour devenir plus fort. Serait-ce par jalousie que les hommes domestiquent les animaux ? Serait-ce pour se prouver qu’ils ont un atout ? En tout cas, il est possible d’observer cette inspiration : les hommes disposent de casques pour se protéger sur lesquels une sorte de queue de cheval est apparente. Les hommes s’inspirent des chevaux jusque sur leurs propres équipements, peut-être pensent-ils qu’en s’apparentant au cheval, ils auront les mêmes capacités physiques ? L’homme et l’animal, sur cette sculpture, font parties d’un tout, ils forment une seule et unique entité capable non seulement de se défendre mais aussi d’être rapide pour attaquer. L’être humain semble ici atteindre sa perfection dans l’art, et c’est justement dans cet art, dans cette sculpture que s’illustre la perfection, la beauté de l’animal.

        Cependant, le lien entre l’homme et l’animal va au-delà de la simple complémentarité. Ils semblent ne faire qu’un. En effet, dans son texte, Xénophon emploi un vocabulaire qui laisse penser que l’homme possède les mêmes affectes que les animaux, tous deux peuvent être « peureux à l’excès ». Certaines émotions fortes sont présentes tant chez les animaux que chez les hommes. Les comportements pouvant paradoxalement être semblables autant chez les hommes que chez les animaux, ce qui renforce cette idée d’universalité entre homme et animal. Dans le texte d’Alexander, l’animal pourrait être pris pour un animal, à cette seule différence qu’il est particulièrement mal traité. Dans ce sens, l’animal jouant dans un cirque ou dans quelconque spectacle, prend la place d’un homme et propose des numéros spectaculaires, que ce même homme ne serait pas capable de faire. L’animal ne fait qu’un avec l’homme. Alors, que ce soit dans l’art ou dans la guerre, l’animal prend la place de l’homme, considérant dans un sens que l’homme n’a pas la même capacité qu’un animal, et donc qu’il est dans ce même sens égal à l’animal, voire inférieur. C’est pour cette raison qu’il n’a de cesse de soudoyer les animaux à sa volonté.

        En outre, sur la sculpture, l’homme et l’animal vont dans la même direction, comme si leurs destins étaient liés, voire le même. Que ce soit un homme ou un animal qui va à la guerre, la fin est la mort. Mais, l’entraide entre ces deux êtres permet à la mort de reculer de quelques instants, voire de disparaitre jusqu’à la prochaine guerre. Leurs âmes, semblables, s’engagent et se déploient ensembles. Ainsi, l’âme et le corps sont tous deux entrainés dans la bataille, guidés par la terreur et l’instinct de survie. Dans sa finalité, proche de la mort, l’homme cherchant à protéger sa vie, se retrouve à quatre pattes, au sol, presque rampant, implorant le ciel de le laisser sain et sauf. Selon Alexander, dans la fatigue et l’épuisement, l’homme, tout comme l’éléphant, titube jusqu’à un endroit dans lequel il pourra se reposer. En parallèle de la guerre, les hommes épuisés par la bataille et sur le point de mourir, titubent tels des « ivrognes », « jusqu’au moment où ils quittèrent le théâtre », soit jusqu’à ce qu’ils meurent.

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