La Querelle Des Investitures 1946
Rapports de Stage : La Querelle Des Investitures 1946. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar marpet • 14 Décembre 2012 • 2 056 Mots (9 Pages) • 1 116 Vues
FLICHE Augustin,
La querelle des investitures
, Aubier, Paris, 1946
la querelle des investitures a mis aux prises, à la fin du XIe et au début du XIIe siècle,
l’Eglise et les seigneurs laïques, la papauté et les rois d’Occident
; terminée au moins
dans so
n principe sous le pontificat de Calixte II (1119
-
1124), elle a été l’occasion
sinon la cause, de la grande lutte du Sacerdoce et de l’Empire qui, de 1076 à 1250, a
opposé la royauté germanique et le Saint
-
Siège
si elle a donné lieu à des controverses et
des assauts diplomatiques entre la puissance
spirituelle et temporelle, elle offre avant tout un caractère juridique et gravite autour
du mode de désignation des personnes ecclésiastiques
Le point de départ des querelles a été au XIe siècle avec la fin de
la mainmise des rois
et des seigneurs sur les églises, avec Grégoire VII la papauté a voulu réagir, le décret
du concile de carême de 1075 a interdit aux clercs de recevoir l’investiture des mains
d’un laïque et soulevé aussitôt l’opposition des princes qu
i se trouvaient lésés
Mais les origines de ce conflit sont fort anciennes
Dès le début de l’histoire de l’Eglise il fallut établir des règles pour le choix des
personnes ecclésiastiques auxquelles incombaient la direction des fidèles et
l’administration de
s biens
; dans son Décret Burchard de Worms s’appuyant sur les
canons conciliaires, aussi bien que sur les constitutions de Saint Célestin 1
er
et de Saint
Grégoire le Grand, ne s’exprime pas autrement que les synodes mérovingiens et
proclame, à son tour, q
u’on ne peut considérer comme évêques ceux qui n’ont pas été
«
élus par les clercs, sollicités par le peuple, consacrés par les évêques comprovinciaux
après avis du métropolitain
»
Jusqu’aux invasions germaniques, il n’est jamais question d’une interventio
n du
pouvoir temporel dans la désignation des évêques
; Clovis a bien saisi le parti que la
royauté pouvait tirer de l’appuy de l’épiscopat dont il percevait la prestige et
l’influence
=> à la fin de la période mérovingienne la règle, en matière d’élection
s
épiscopales, paraît ainsi fixée
: le roi confirme la désignation du clergé et du peuple
qui gardaient malgré tout le rôle primordial
A l’époque carolingienne un nouveau pas est franchi, et le roi se substitue aux
électeurs
; dès la seconde moitié du IXe
siècle c’est lui qui nomme l’évêque =<
comme le dit le cardinal Humbert «
tout se passe dans l’ordre inverse
; les premiers
sont les derniers et les derniers sont les premiers
; c’est le pouvoir séculier qui est le
premier dans l’élection et la confirmatio
n
; viennent ensuite bon gré mal gré le
consentement du clergé et du peuple et, pour terminer, la consécration du
métropolitain
»
Plus que jamais au Xe siècle et pendant la première moitié du XIe c’est le roi et le roi
seul qui nomme l’évêque
La seule dif
férence qui existe entre la France et les pays d’Empire, c’est que, tandis
qu’en Allemagne et en Italie le roi a conservé le pouvoir de désigner les évêques, dans
le royaume capétien ce pouvoir a été souvent usurpé par les seigneurs féodaux avec les
autres
droit régaliens, d’où la distinction entre évêchés royaux et évêchés seigneuriaux
En plus de tout ça, dès l’époque carolingienne, le bâton pastoral était souvent déposé
entre les mains du nouveau titulaire non par le métropolitain, comme le voulait la
tr
adition canonique, mais par le souverain temporel, en sorte que l’évêché apparaissait
comme un «
don
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