La Liberté N'est Pas L'absence D'engagement Mais La Capacité De Choisir

Dissertation française

"La liberté n'est pas l'absence d'engagement,

mais la capacité de choisir"

(Paulo Coelho)

Cette citation de Paulo Coelho -célèbre romancier et interprète brésilien- pose la problématique de la liberté vis-à-vis de l'engagement, ainsi que de la capacité qu'elle nous offre à faire nos propres choix. En effet, la liberté demeure une notion très vaste. Cependant, le Robert la définit principalement comme suit :"1.Situation d'une personne qui n'est pas sous la dépendance de quelqu'un, ou qui n'est pas enfermée. 2. Possibilité, pouvoir d'agir sans contrainte; autonomie". De même, l'engagement est définit comme "l'action de se lier par une promesse ou une convention". La vision de l'auteur est bien ici que, pour être libre, il faut acquérir la capacité d'arrêter des choix et donc de s'engager à les suivre. Assurément, nul n'ignore que, tout au long de notre vie, nous avons à faire face à une myriade de décisions, plus ou moins importantes selon le contexte, et que, quoiqu'il advienne, nous ne sommes pas en mesure de les ignorer tous. Personnellement, nombreuses sont les raisons me permettant d'appuyer la thèse de Coelho.

Tout d'abord, il faut distinguer la neutralité de la passivité et de l'indifférence. Alors que la neutralité peut consister en un engagement, la passivité est, elle, une absence d'engagement. Pour cette dernière, prenons l'exemple d'un citoyen qui ne va pas voter par désintérêt du monde politique. Celui-là ne participe donc pas à l'élection de ceux qui, par la suite, doivent parler en son nom. Rappelons que ceux-ci gèrent la politique et, par conséquent, les lois, c'est-à-dire le cadre des libertés des citoyens. Aussi, en s'abstenant, cette personne, plutôt que d'être actrice, devient spectatrice de sa propre vie à ce niveau.

Ensuite, nous pouvons différencier principalement deux types de libertés : l'une est physique, l'autre intellectuelle. Il est évident que l'intellect prime sur le physique -bien plus simple à limiter. Car, même prisonnier physiquement, n'importe qui peut demeurer libre intellectuellement, et donc s'engager d'une quelque autre façon. Un soldat qui s'engage dans une guerre le fait d'abord physiquement. Si celui-ci est fait prisonnier, il est enchainé sur le plan physique. Mais, il lui reste le choix de parler ou de garder le silence. En restant muet, il fait plus qu'un choix, il réalise vraiment son engagement envers sa patrie. Le refus de coopérer permet au soldat de conserver sa liberté la plus importante; celle de penser, seule absolue et chevillée à l'humanité. Après tout, l'homme n'est-il pas qu'un roseau pensant?

Cependant, il est important de préciser que c'est en totale liberté que doit naître l'engagement, ce n'est pas l'engagement qui toujours fait la liberté. A fortiori, chaque engagement, si petit soit-il, limite davantage notre liberté, puisqu'il nous pousse à faire un choix, mais surtout à nous y tenir. Car s'engager, c'est

...