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L’OENOTOURISME EN FRANCE EST IL FORCEMENT FACTEUR DE REVITALISATION D’UN TERRITOIRE ?

Fiche : L’OENOTOURISME EN FRANCE EST IL FORCEMENT FACTEUR DE REVITALISATION D’UN TERRITOIRE ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2022  •  Fiche  •  3 621 Mots (15 Pages)  •  241 Vues

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L’OENOTOURISME EN FRANCE EST IL FORCEMENT FACTEUR DE REVITALISATION D’UN TERRITOIRE  ?

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La France, à la fois premier pays producteur viticole et première destination touristique au monde, est riche d’un potentiel œnotouristique aussi réaliste que lucratif. C’est le point qu’ont mis en avant depuis plusieurs années de nombreuses sphères publiques allant du ministère de la culture à celui de l’agriculture en passant par les Comités de Régions Touristiques ou encore ATOUT France.

Tous s’efforcent de montrer que l’œnotourisme est un qui offre de belles perspectives en matière de croissance du potentiel touristique mais que surtout il représente une opportunité globale de développement d’un territoire ou d’une région entière.

Aussi nous tenterons d’analyser cette piste et déterminer si un projet oenotouristique est à coup sûr un élément producteur de richesse pour un territoire.

I L’Oenotourisme comme facteur de croissance d’un territoire

Étant donné la grande notoriété des vins français à l’étranger, étant donné leur diversité et l’image culturelle spontanée associée entre la France et le Vin, les régions françaises ne pouvaient que partir avec un véritable atout dans cette course à l’œnotourisme qui a commencé il y a maintenant une quarantaine d’années.

Mais curieusement ce n’est pas en France dans les années 70 et 80 mais en Californie puis aux Etats-Unis plus largement que l’activité oenotouristique s’est étendue en provoquant au passage un effet de contagion, avec d’autres pays comme l’Argentine et le Chili puis plus tardivement l’Europe.

En France la mise en place des routes de vin a été l’une des premières briques sans qu’à l’époque on ne parle encore d’activité oenotouristique.

I.I Intérêt pour l’œnologie et le terroir du développement du tourisme

En 1999, l’étude de l’AFIT (Agence Française de l’Ingeniérie Touristique) révélait qu’un français sur cinq choisissait sa destination de vacances parce qu’elle était vinicole et que presque la moitié des touristes étrangers prenaient notamment en compte le facteur vin et gastronomie pour choisir la France en tant que destination.

Cette constatation a alors sensibilisé les acteurs du tourisme et de la viticulture sur l’importance de mettre en place un véritable développement de ce type de tourisme.

  • Un Chiffre d’Affaires et une fréquentation en hausse

Aujourd’hui 20 ans après les conclusions de cette étude et la mise en place d’une politique plus systémique et orientée vers le développement de l’œnotourisme, les chiffres sont parlants :

Avec 10 000 caves visitées chaque année et 83,7 millions de touristes, l’œnotourisme possède un en France un potentiel de croissance énorme. 

Une clientèle aisée (3/4 actif dont 1/3 CSP +et bénéficiant d’un fort pouvoir d’achat), internationale (42% de cette clientèle touristique est internationale composée en premier lieu de Belges, d’Anglais puis de Néerlandais, d’Allemands et d’Américains), en moyenne âgée de 46 ans dont 47% sans enfants et 31% de familles avec enfants, telles sont les principales caractéristiques de la classe que l’on peut identifier sous la terminologie « Touriste œnologique » ou oenotouriste.

L’offre oenotouristique attire aussi bien les visiteurs français (à 58%) qu’étrangers (à 42%). C’est d’ailleurs pour cette dernière clientèle que la progression de fréquentation est la plus spectaculaire : +40% depuis 2009, contre +29% pour la clientèle française.

Belges et Britanniques constituent les principaux adeptes de l’œnotourisme en France (près de la moitié des visiteurs internationaux) mais de nouvelles clientèles, venus de marchés plus lointains, notamment asiatiques, manifestent un intérêt croissant pour cette activité et devraient donc venir conforter le développement du secteur.

30% des dépenses de ces touristes revient au secteur viticole, les 70% restant au secteur du tourisme.

L’ancien secrétaire d’Etat chargé du tourisme Hervé Novelli souhaite doubler le nombre d’oenotouristes étrangers. « En 2016, la France a dénombré 10 millions d’oenotouristes dont 4,2 millions d’étrangers, autant de consommateurs potentiels de nos vins. Notre ambition est de doubler le nombre d’étrangers pour atteindre 8 millions. Pour les viticulteurs c’est l’assurance d’un chiffre d’affaires supplémentaire puisqu’on estime que cette activité génère 5 % d’activité en plus avec l’objectif d’atteindre 15 % à terme »

Le vin et l’œnotourisme sont donc véritablement devenus un bassin d’emploi pour les territoires concernés avec 250 000 emplois directs et indirects. En rapportant à la France 5,4 milliards d’euros, les exportations de vin deviennent le 3ème secteur d’exportation français.

Les chiffres sont parlants : La filière oenotouristique a cru de +33% entre 2009 et 2016 avec une large croissance de la part des touristes étrangers. En outre les chiffres restent bien au-dessus de la croissance moyenne du tourisme en générale entre 2009 et 2016.

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  • Les liens entre œnologie, tourisme et territoire

En France, les enjeux liés à l’économie du tourisme viti-vinicole sont importants tant pour l’accroissement de la fréquentation des régions viticoles que pour stimuler la vente des vins.

En 2017, environ 10 millions de touristes français et étrangers séjournent dans le vignoble français chaque année et dépensent 1250 euros par séjour dont 250 euros liés à l’achat de vin et le restant à la découverte du territoire.

L’œnotourisme est devenu une véritable opportunité pour se faire connaitre, générer des revenus et développer les ventes donc de permettre à ceux qui en sont les animateurs de devenir des ambassadeurs de leur région.

Les oenotouristes ne viennent pas uniquement déguster du vin, ils ont besoin également de se loger, de manger et en général sont amateurs d’une cuisine élaborée. Déguster du vin est aussi associé au plaisir et au besoin de profiter du séjour pour se divertir.

D’où l’essor que l’on a pu constater et qui a pu fleurir sur l’ensemble de territoires régionaux concernés au départ par la simple culture du vin.

La France étant le premier pays touristique mondial, les acteurs à tous niveaux (représentants communaux ou régionaux, ceux des professions viticoles et vinicoles, les offices de tourisme, les commerçants et négociants, les professionnels du tourisme) ont compris le potentiel qui étaient entre leur mains et ont ainsi multiplié les initiatives pour développer l’activité certes, mais aussi et surtout le territoire autour.

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