LES ASPECTS POSITIFS DE LA REDISTRIBUTION
Cours : LES ASPECTS POSITIFS DE LA REDISTRIBUTION. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar janice_helena • 9 Mars 2016 • Cours • 1 064 Mots (5 Pages) • 2 881 Vues
SYNTHÈSE
La politique de redistribution comporte de nombreux aspects positifs, tant sur le plan économique que social. La difficulté à réduire de manière significative les inégalités et le coût de cette politique de redistribution posent les questions de son efficacité et des modalités de son financement.
• Quels sont les aspects positifs et les limites de la redistribution ?
• Quels sont les réformes mises en œuvre ?
I. LES ASPECTS POSITIFS
DE LA REDISTRIBUTION
1 Les bénéfices économiques
La théorie keynésienne avance l’idée selon laquelle la redistribution, en garantissant à tous un certain revenu, favorise une stabilisation voire un accroissement de la consommation globale, notamment en période de ralentissement économique; en effet, les prélèvements touchent les catégories aisées ayant une propension à consommer (part de leur revenu consacrée à la consommation) plus faible que celle des bénéficiaires des revenus de transferts.
La propension moyenne à consommer est la part du revenu consacrée à la consommation (C/R). La propension marginale à consommer est la part d'une unité de revenu supplémentaire consacrée à la consommation (c = variation de C/variation de R, comprise entre 0 et 1). Donc pour une unité supplémentaire de revenu acquise, la consommation augmentera mais dans de moins grandes proportions que le revenu. J.M.Keynes définit ce phénomène dans sa Loi psychologique fondamentale.
Lors de la crise économique de 2008/2009, la récession en France est plus faible que dans la plupart des pays industrialisés : au 1er trimestre 2009 notamment, le PIB recule de 1,2 % en France contre - 2,5 % en moyenne dans la zone euro et - 2,9 % aux Etats-Unis. Selon le ministre du Travail, « si la France est moins frappée que les autres, c’est que son système de protection sociale est un puissant amortisseur de crise ; nos dépenses sociales représentent 31% du PIB, soit le plus haut niveau mondial, 6 points de plus que la moyenne européenne. »
Les théories de la croissance endogène montrent les conséquences positives des services publics d’éducation et de santé sur la formation du «capital humain», qui se définit comme le stock de connaissances accumulé par les individus et qui contribue à améliorer la productivité et la performance de l’économie nationale.
Les théories de la croissance endogène constituent un renouveau des théories de la croissance dans les années 1980. Outre le rôle du capital humain mis en évidence par Robert Lucas, elles mettent l’accent sur les connaissances accumulées (Paul Romer) et sur les investissements publics dans l’éducation, la recherche-développement et les infrastructures en matière de transport et de communication (Robert Barro), comme facteurs essentiels de la croissance économique.
D’autres arguments sont avancés pour justifier les bénéfices économiques de la redistribution, comme l’effet revenu qui incite les individus à accroître leur activité pour obtenir des revenus supérieurs lorsque les prélèvements augmentent, ce qui est positif pour l’activité économique, ou la paix sociale engendrée par la redistribution favorable au bon fonctionnement des entreprises.
2 Les bénéfices sociaux
Réduction des | Protection sociale | Bénéfices démographiques |
Prélèvements progressifs impôt sur le revenu Services publics santé, éducation… Smic | Solidarité et assistance • Minima sociaux : RSA, vieillesse, handicap… • Logement social • CMU Assurances sociales chômage, retraite, maladie, maternité et accidents du travail | Natalité • Allocations familiales • Quotient familial Santé et espérance de vie dépenses de santé |
Le bilan social de la redistribution en France permet de dégager des résultats significatifs.
- Sur une longue période, réduction des inégalités de revenus et de niveaux de vie ainsi que de la pauvreté malgré une légère inversion sur la période récente (voir chapitre 11).
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