LA NOUVELLE ÉCONOMIE DE MAO À DENG

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LA NOUVELLE ÉCONOMIE DE MAO À DENG

Tout le monde reconnait que l’économie chinoise connaît un boom au 20eme siècle. Dans certaines régions du Sud, la croissance atteint 23 à 30%. La Chine réalise aujourd’hui le paradoxe d’être à la fois l’un des derniers régimes communistes de la planète et de battre tous les records. La métamorphose débute à partir de 1978, début des réformes économiques de Deng Xiaoping, devenu une personnalité légendaire historique de la Chine comme Mao.

1. Les voies maoïstes de 1949 à 1979

Au début du régime communiste en Chine, l'Union Soviétique est un modèle de développement et un appui économique. Dès la fin des années 50, les Chinois ont des doutes sur ce modèle et apparaissent alors des différends d'ordre politique (« les Russes s'écartent du marxisme-léninisme et se rapprochent des Américains ») et d'ordre idéologique.

Mao décide alors de ne plus accepter d'aide de l'étranger, ce qui explique en partie la crise du grand bond en avant. Il préfère faire des sacrifices humains. Dans les années 60, il y a donc une rupture des relations amicales entre la Chine et l'URSS.

 La transformation de la société échoue pendant la révolution culturelle et le grand bond en avant. Avant les réformes économiques, les aliments étaient rationnés, les Chinois vivaient mal, les paysans n'avaient aucun salaire.

Depuis 1978, le pays connaît un changement spectaculaire : libéralisation économique avec l'ouverture extérieure, mais sans remettre en cause le communisme. Pour développer l'économie, le gouvernement a mis en place plusieurs plans quinquennaux.

1. Le 1er plan quinquennal 1953-1958 : modèle soviétique

Des mesures sont entreprises à la campagne avec les réformes agraires. Elles avaient commencé avant 1949 dans les zones occupées par l'armée communiste pour gagner le soutien des paysans contre les nationalistes. Cela consistait en la confiscation des terres aux riches, les redistribuant aux pauvres selon le nombre de membres dans une famille.

Par la suite, en 1950, la loi est promulguée pour donner à chaque agriculteur adulte au moins 1/6 hectares de terrain. Viennent ensuite la collectivisation et la commune populaire, décidées par Mao sur la base du modèle soviétique.

Il y a trois étapes dans la collectivisation :

• Les groupes d'entraide : les membres travaillent ensemble.
• Coopérative (fin 1956). Les membres mettent en commun leurs terres, leurs bétails et instruments.
• Communes Populaires (1958) : Même principe que les coopératives sauf que les membres reçoivent des points de W selon l’effort fourni. On établit ce qu’une personne peut gagner par jour. Plus on travaille, plus on gagne de points. Une forme d'impôt est alors mis en place : une quantité de ce que l’on produit est donné à l’État. Il y a une économie de planning, contraire à la libre concurrence. À ce moment, les paysans n'ont ni salaire, ni retraite. Cela a duré durant toute la période Mao.

Si ces réformes ont au départ été bien accueillies par les paysans (qui représentent alors 80% de la population), la collectivisation rencontre beaucoup de résistance. Les gens considèrent la terre comme leur bien, leur garantie. À la campagne, il  n'y a plus de propriété privée. Des cadres du parti gèrent les communes.

La collectivisation a un but : supprimer les nouvelles inégalités apparues à la campagne pendant les réformes agraires. Le commerce libre se limite alors aux lopins privés, et chaque famille peut élever (volaille, cochon) mais ce sont les seules formes d'économie privée.

- Dans les villes : étatisation. En 1949, alors que le communisme arrive, il y avait encore des propriétés privées et des bourgeois. Le gouvernement étatise alors dès le début les entreprises industrielles. Fin 1956, l’État contrôle la quasi-totalité de la production. Il n'y a alors plus que deux grandes catégories d'entreprises : entreprises publiques, qui dominent jusqu'en 79, et les entreprises collectives (entreprises qui appartiennent à des municipalités, provinces et préfectures, donc indirectement à l’État). Il n'y a donc plus que deux sortes de travailleurs en Chine, de 49 à 79 : les salariés et les paysans.

La politique était plus souple avec les anciens propriétaires, ceux qui détenaient les capitaux. Leurs biens sont confisqués, les patrons deviennent de simples employés mais on les appelle bourgeois urbains.

1952 : création de la commission. On élabore un système de comptabilité nationale calquée sur le modèle soviétique. Cette politique est caractérisée par la priorité à l’industrie lourde : premier objectif fixé par le premier plan quinquennal. Période de croissance très rapide, ambition de l’industrialisation stalinienne. Inspirée par une volonté de construire une puissance économique complète et autonome.

Dès le 1er plan, plus de la moitié des investissements vont à l’industrie et la quasi-totalité de cette somme va à l’industrie lourde. Les industries lourdes se développent très rapidement, multipliées par 2,3. L’aide économique des pays russes et de l’Est joue un rôle important : plus des 2/3 du commerce extérieur avec les pays communistes dont plus de la moitié avec les Russes.

Cependant des déséquilibres sérieux apparaissent. Dès 1957, la Chine se pose la question de la validité du modèle soviétique.  La production alimentaire dépasse à peine le  seuil de pauvreté.

Trahison : Khrouchtchev renie Staline et se rapproche de l’Occident. En 1960 les désaccords éclatent au grand jour.

1. Le Grand Bond en Avant et l’instabilité de la politique économique

1958-1966

La fin du premier plan de 5 ans ouvre une période d’instabilité sur le plan politique et les préoccupations idéologiques font irruption sur le plan économique. L’état de l’agriculture limite la croissance industrielle mais la priorité accordée à l’industrie lourde n’avance en rien.

1958 : le GBA et la commune populaire : même volonté de passer outre les contraintes sociales et financières. Les grands thèmes de Mao : il faut libérer l’énergie des masse, émanciper les esprits, briser la bureaucratie, rejeter le modèle. Le Congrès du parti officialise ses ambitions et lancent les mots d’ordre : dépasser l’Angleterre en 15 ans et rattraper les USA en 20 ans. Pas d’argent mais beaucoup de bras,  donc Mao encourage les naissances.

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