L'attitude d'Elias Porter

UE 4.2 S2 : Les attitudes d’Elias Porter

C’est un psychologue américain des années 50, diplômé de l’école de Pablo Alto fondé par Karl ROGERS.

Il a enregistré des entretiens avec des patients pour les analyser, de là, Porter a défini 6 attitudes dans la relation d’aide. Pour lui, ces attitudes traduisent le système de valeurs de la personne.

ATTITUDE DE DECISION

Attitude qui consiste à faire à la place de l’autre ou à lui dire ce qu’il doit faire de façon plus ou moins impérative : « fais ça », « tu devrais faire ça », « je sais ce qu’il faut faire ».

Les effets sur la relation :

• En cas de répétition et à long terme ou si la personne ne le demande pas : cela devient de la dépendance. C’est le refus de prendre des responsabilités. La personne a de plus en plus recours au « régleur de problème ».
• Contre-dépendance, refus d’être traité comme un enfant ou un incapable.
• A court terme si la personne le demande, cela a une grande efficacité si la décision est pertinente.

ATTITUDE DE SOUTIEN, SUPPORT

Attitude paternaliste ou protectrice qui consiste à rassurer, consoler son interlocuteur. On minimise la situation.

Elle fait souvent allusion à une communauté d’épreuves : «  à votre place », et  à une tendance à dédramatiser la situation « ne vous en faites pas … ».

Les effets sur la relation :

• En cas de répétition et à long terme : dépendances, refus de prendre des responsabilités, recours constant au protecteur, la bonne prend peu à peu le pas sur l’efficacité.
• Contre dépendance, refus d’être traité de cette manière paternaliste.
• A court terme, et si l’état de la personne l’exige : calme permettant de ramenr le problème à de juste proportion. Confort affectif.

ATTITUDE DE JUGEMENT

Attitude qui consiste à porter un jugement critique approbateur ou désapprobateur, à l’égard de la personne ou de ce qu’elle fait.

Les effets sur la relation :

• Sensation d’inégalité morale d’autant plus forte que le jugement est inattendu : elle se sent intérieure. Inhibition, culpabilité, angoisse… révolte, agressivité
• Le jugement est mieux accepté s’il confirme une auto-évaluation préalable et ne s’adresse pas à la personne mais à ce qu’elle fait.

ATTITUDE INTERROGATIVE

Attitude qui consiste à poser des questions pour obtenir une information supplémentaire.

Il y a 3 types de questions :

• Les questions ouvertes provoquent généralement une réponse large et développée
• Les questions fermées incitent une réponse non argumentée par « oui » ou « non »
• Les questions à choix multiples amènent l’interlocuteur à choisir sa réponse parmi un éventail de propositions

Les effets sur la relation :

• Sentiment d’être pressé de questions, de subir un interrogatoire dans le cas d’une succession de questions fermées.
• Hostilité à ce qui peut être perçu comme une curiosité ou une manipulation.
• Sentiment de ne pas avoir fait le tour de la question et découvertes de nouvelles pistes de réflexion qui permettent de ne plus « tourner en rond ».

ATTITUDE INTERPRETATIVE

Attitude qui consiste à fournir à l’interlocuteur des explications qui lui permettent de mieux comprendre son problème. Souvent l’accent est mis sur un détail jugé important par la personne qui interprète, celle-ci cherche la clé du problème sans toutefois le résoudre.

L’interprétation peut être faite au niveau d’un problème rencontré et de ses causes ou au niveau  de la personne et de ce qu’elle ressent.

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