Imaginez la fin du livre "le dernier jour d'un condamner "

Ah ! les misérables ! il me semble que l’on monte l’escalier…

QUATRE HEURES

Le clocher sonna… La foule hurlante, ses cris, ses aboiements, ses messages hargneux, se réjouissait de plus belle, l’exécution allait se produire. Je me présentai devant la guillotine, comme un agneau se présentant au loup. Je baissai la tête, la réalité asséna le dernier coup : je compris que ma grâce ne viendrait jamais.

Or a ce moment là ; un rayon de soleil s’échappa d’entre les nuages noirs et menaçants et vint m’illuminer de milles feux au milieu du gris monochrome de la ville, souillée par les gaz rejetés par les entreprises qui venaient griser les murs les plus blancs. Sur l’instant je ne m’en rendis compte mais lorsque le brouhaha disparut comme si une seule et même personne se taisait, et que l’une des enfants présente s’écria : « Notre très cher Dieu l’a gracié ! » ; je levais les yeux et fut ébloui par le rayon divin. Le destin lui même s’acharnait pour me garder en vie et me laisser quelques minutes. En moi, l’espoir renait, la vie renait, la joie renait, et la foule m’acclame désormais, c’est un miracle.

Derrière moi, une main se posa sur mon épaule, une aura protectrice et bonne s’en dégageait : c’est le Roi, le Roi en personne.

« -Mes respects ma Majesté. Commençais-je ;

- J’eusse cru comprendre que vous attendiez votre grâce. »

J’opinai timidement, impressionné rien que de la présence de monsieur le Roi. Depuis, je pus dire un seul mot, le Roi se tourna vers la foule, et énonça chacun de mes quatre prénoms et mon nom de famille, aucun doute, il s’agit bien de moi, personne d’autre ne se prénomme comme moi. Il marqua une pause, reprit son souffle avant de dire qu’il me graciait. Des cris fusèrent de tous les cotés. Certaines personnes pleuraient même de joie.

Le Roi se retourna alors vers moi, me lança un regard doux, et me chuchota à l’oreille :

« Vous remercierez bien cette jeune fille qui est venue me chercher en personne, me demandant de vous gracier, car vous lui rappeliez son père décédé. »

Au pied de l’estrade, se tenait ma petite Marie, qui me tendait un sourire immense. Le Roi descendit de l’estrade, se mit à applaudir, et la foule en fit autant, au même moment, les gardes placés derrière moi, coupèrent les liens qui me liaient les mains. C’est à ce moment, que je me sentais pleinement libre, pardonné. Je descendis enfin de l’estrade, cet enfer qui a faillit être le lieu de ma mort. La foule forma alors un grand cercle autour de moi. Marie s’élança et me sauta au cou. C’est le premier moment heureux que je passe depuis six mois, je suis euphorique. Marie essaya de m’expliquer son geste mais je la coupai :

« Je sais ma petite Marie. Merci, tu viens de me sauver la vie. Mais j’ai une question à te poser.

- oui, je vous écoute.

- N’es tu pas allée chercher le Roi parce que tu disais que je ressemblais à ton papa ?

-Si mais comment pouvez vous savoir cela ?

-

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