LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de reussir pour persévérer

Dissertation : Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de reussir pour persévérer. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2016  •  Dissertation  •  1 415 Mots (6 Pages)  •  7 628 Vues

Page 1 sur 6

A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L' UNIVERS

Ordo ab Chao

Deus Meumque Jus

Au nom et sous la juridiction du Suprême Conseil pour la France

des Souverains Grands Inspecteurs Généraux du 33ème et dernier

degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté

RESPECTABLE LOGE DE PERFECTION

L’ETOILE DE SAINTE BAUME

N° LP 04

à l' Orient de Saint Jean de Garguier

« Il n’est point nécessaire d’espérer pour entreprendre,  ni de réussir pour persévérer »

Travail présenté dans le cadre du plan de travail de l'atelier

pour 6016 – 6017

Jean-Jacques ROCCA  5ème

09 décembre 2015

Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer » ;

TFPM et vous tous mes frères maîtres secrets, tout d’abord je vais m’attacher à démontrer l’impertinence de cette maxime prise dans son sens littéral,  puis dans un second temps sa pertinence à partir d’une interprétation et d’une compréhension spécifiques au contexte dans laquelle elle s’inscrit.

 

Cette maxime apocryphe prêtée aussi bien à Guillaume d’Orange qu’à Charles le Téméraire et sans que l’on puisse véritablement établir dans quel contexte elle fut prononcée, stricto sensu énonce un double paradoxe ; mais après tout ! le principe hermétique de polarité n’énonce-t-il pas que tous les paradoxes peuvent être conciliés ?

Ainsi, comment peut-on imaginer dans la vie profane, où les sentiments d’ego, de jalousie, d’ambition prévalent, la pertinence d’une telle maxime, comment peut-on imaginer par exemple dans un monde économique dans lequel seul le résultat compte et donne de la justification aux comportements les plus vils, les plus déloyaux à l’égard de l’autre, prétendant que ce sont les affaires et qu’il n’y a rien de personnel, comment peut-on, donc, imaginer que l’on puisse entreprendre sans espérer et à fortiori persévérer sans réussite ; Cela relève de la pure utopie.

« Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre » sous entend que seule la démarche importe quand à « ni de réussir pour persévérer » implique cette fois-ci que c’est l’effort lui seul qui a de l’importance.

Au demeurant louables l’une et l’autre, sans espoir et sans réussite, c’est une perspective peu réjouissante que nous laissent présager une telle approche et dans tous les cas inenvisageable dans la vie profane.

Peut-on réellement penser que des Francs-Maçons de renom, dans des domaines aussi divers que l’industrie avec Henri FORD, la médecine avec Alexander FLEMING, la politique avec Giuseppe GARIBALDI, la découverte spatiale avec Edwin Eugène ALDRIN, l’exploration avec Jean-François Galaud de LA PEROUSE,  pour ne citer qu’eux, aient pu entreprendre sans espérer, cela n’aurait pas de sens.

Certes, tout ceci ne nie pas pour autant la difficulté de réussir et dont BEAUMARCHAIS  disait qu’ « elle ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre »

Volontairement, et vous l’aurez compris, je viens de me faire l’avocat du diable car il nous faut restituer cette maxime dans le contexte qui nous intéresse, celui de la Maçonnerie et tout particulièrement au grade de « Maître Secret »

Cette maxime, telle une sentence, nous rappelle en fait que l’action d’entreprendre est liée à notre travail, que pour s’élever, celui-ci n’est jamais fini et résume bien l’utilité, la centralité de la persévérance dans une logique de développement personnel.

Pour autant, elle est inspirée, non plus par une ambition concrète, personnelle ou économique, mais par le DEVOIR auquel tout Maçon souscrit et qui occulte définitivement la notion de récompense, ainsi que le déclare le Frère inspecteur lors de la réception au grade de Maître Secret : « Vos travaux peuvent ne pas être récompensés, car celui qui sème ne récolte pas toujours ; êtes vous prêts à accomplir le Devoir parce qu’il est le Devoir, sans songer à la récompense ? »

Nous ne travaillons donc plus désormais sous la contrainte d’une nécessité matérielle,  nous ne travaillons plus par obligation, mais nous travaillons avec force et vigueur, dans le cadre de l’Alliance contractée, pour la réalisation d’une œuvre commune selon les plans tracés par le Grand Architecte de l’Univers.

Nous sommes dans l’action contrairement à la maxime de Marcel Proust extraite de son roman, A la recherche du temps perdu, prétendant que : « Savoir qu’on a plus rien à espérer n’empêche pas de continuer à attendre »

Cependant, pour bien intégrer cette maxime, est-il nécessaire de s’assurer de la bonne compréhension de chaque mot, sans laquelle elle serait dénaturée et perdrait sa signification profonde tout comme nous y invite le TFPM lorsqu’il nous dit : « …… , tu t’efforceras toujours de découvrir l’idée sous le symbole », et c’est précisément cette maxime de Marcel PROUST qui m’a conduit à imaginer que la ligne de séparation entre espoir et attente est si ténue que l’on peut remplacer l’un par l’autre.

...

Télécharger au format  txt (9.4 Kb)   pdf (127 Kb)   docx (237.5 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com