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INTERVENTION SOCIALE D'AIDE A LA PERSONNE

Rapport de stage : INTERVENTION SOCIALE D'AIDE A LA PERSONNE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2016  •  Rapport de stage  •  11 339 Mots (46 Pages)  •  1 247 Vues

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  1. INTERVENTION SOCIALE D'AIDE A LA PERSONNE

        Vingt après la loi du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion (RMI), la loi n°2008- 108 du 1er décembre 2008 instaurant le revenu de solidarité active (RSA) vient la subroger. Le dispositif nouveau s'inscrit dans la continuité de la loi du 29 juillet 1998 relative à lutte contre les exclusions et au développement de la solidarité et de l'insertion sociale.

        A l’époque de son entrée en application, le RMI est l'une des réponses proposées par les pouvoirs publics pour endiguer la précarisation d'une part croissante de la population française. Cette paupérisation résulte de la dégradation des conditions économiques en marche depuis la fin des trente glorieuses (1945/1975). Ainsi, dans les années quatre vingt, on assiste à un essor de la précarité. Un nombre important de personnes en situation de fin de droits chômage (sans autre couverture sociale possible), ne réussisse pas à réintégrer le marché de l'emploi. Au niveau national, on démantèle tour à tour de grands ensembles industriels. C'est la fermeture progressive des bassins miniers et autres grands domaines employeurs, vivier de la main d'œuvre salariée. Parallèlement, la mondialisation commerciale se développe et s’accentue. Elle s'accompagne de mouvement de délocalisation massif vers « les pays en voie de développement », qui ne favorise pas à l'embauche de la main œuvre ouvrière peu qualifiée.  La conjoncture économique étant, le marché de l'emploi français n'est plus en mesure de résorber les personnes privées d'activité professionnelle. De la période du plein emploi, aujourd’hui révolue, on a assisté impuissant à une précarisation massive effet de la conjoncture socio-économique.

        Outre la prestation financière qu'il représentait, le RMI avait aussi pour objectif d'accompagner les personnes en difficulté sociale, économique et professionnelle. Il tentait de créer  une dynamique d'insertion socioprofessionnelle qui puisse  permettre aux plus démunis de retrouver leur place de citoyen au sens durkeimein (travail = statut social) et plus concrètement de consommateur. Ainsi, par la loi n° 88-108 relatif au RMI, l'État providence répondait au principe inscrit dans la constitution de 1948 : « Toute personne en raison de son age, de son état physique ou mental, de la situation économique et de l'emploi, se trouve dans l'incapacité de travailler, a le droit d'obtenir des moyens convenables d'existence. »

        Face à la montée croissante d'une nouvelle catégorie de personnes en difficulté : « les travailleurs pauvres », Martin Hirsh Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté  propose la mise en place à titre expérimentale puis la généralisation au 1er juin 2009, du revenu de solidarité active (RSA). Celui ci se substitue au RMI, à l'allocation de parent isolé et aux différents mécanismes d'intéressement de reprise d'emploi. Il vise a favoriser le retour à l'activité en garantissant un complément de ressources et à augmenter les revenus des « travailleurs pauvres ».

        La lutte contre la pauvreté et les exclusions est un impératif national et le RSA en est un outil. De part, les ressources partenariales mises en place, le RSA tend à garantir l'accès à tout citoyen aux droits fondamentaux dans les domaines de l'emploi, du logement, de la protection de la santé, de la justice, de l'éducation, de la formation, de la culture et de la protection de la famille et de l'enfance.

I. Le contexte de l'intervention

        

        A Paris, la direction de l'Action Sociale de l'Enfance et de la Santé (DASES) exerce l'ensemble des compétences dévolues au département en matière d'action sociale. Ainsi le RSA relève de son champ d'action dans l'insertion et la lutte contre les exclusions.

        L'organisation du RSA dans la capitale est définie par la convention d'orientation signée par les partenaires de l'État (Pôle Emploi), la CASVP et la CAF. Elle organise l'orientation et le suivi individualisé des allocataires bénéficiaires du RSA, tout en tenant compte de l'importance du nombre d'allocataires parisiens. Ainsi en 2010, on dénombre 66000 allocataires pour une population totale de  Un découpage administratif par arrondissement est effectif. Ainsi selon les infrastructures de l'arrondissement les demandes et les instructions des allocations RSA différent.

        Dans le 12e arrondissement, l'instruction est établi par l'espace insertion. L'EI a pour caractéristique d'assurer un suivi social et professionnel du bénéficiaire du RSA. L'accompagnement en binôme est assuré par un agent du Pôle Emploi et un travailleur social. Ensemble, ils accompagnent le bénéficiaire das son parcours d'insertion. Le suivi s'inscrit sur du court et moyen terme. En effet, la durée de l'accompagnement ne peut excéder 18 mois. L'objectif du suivi est de lever  les freins pour permettre l'insertion professionnelle de l'allocataire. Dans l'EI12, l'accompagnement est organisé par 3 conseillers professionnels (CP) du Pôle Emploi et 3 travailleurs sociaux (TS). En décembre 2010, l'on comptabilise plus de 4500 bénéficiaires du RSA. Plus particulièrement en EI, l'on constate une part majoritaire de personnes isolées ().

 

  1. La problématique principale de la situation présentée

La situation choisie pour l’intervention sociale d’aide à la personne concerne une  bénéficiaire du RSA socle. La chef de famille est âgée de 55 ans. Depuis son divorce en 2009, elle vit seule avec ses deux enfants. La fratrie est composée d’une fille âgée de 18 ans, étudiante en L1 de droit et d’un garçon âgé de 13 ans scolarisé en cinquième. En plus de son foyer, Madame doit aussi gérer depuis peu, la perte d’autonomie de sa propre mère âgée de 82 ans, qui habite en province.

Actuellement, Madame ne travaille pas. Les ressources du foyer proviennent uniquement des prestations sociales. Ainsi durant l’accompagnement socioprofessionnel, je relève une problématique d'endettement liée à la faiblesse du revenu disponible. A laquelle s’ajoute des difficultés d’ordre organisationnel entre la gestion administrative de son foyer et celle de sa mère. Cela perturbe Madame mais aussi la vie quotidienne de la famille. De plus, des tensions familiales existent tant entre Madame B et ses enfants qu’avec ses deux sœurs ( liées à la dépendante de leur mère), mais aussi avec son ex mari.

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