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Intervention sociale aide à la personne

Étude de cas : Intervention sociale aide à la personne. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2016  •  Étude de cas  •  4 883 Mots (20 Pages)  •  2 009 Vues

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L’Intervention sociale d’aide à la personne, présentée, est une situation rencontrée lors mon stage de 3ème année de formation d’assistant de service social (ASS) au sein du service social d’un Centre Hospitalier de proximité (de 416 lits et 169 lits d’EHPAD ). Cette Institution est régie selon le Code de Santé publique, sous la tutelle de l’ARS. J’ai été amenée à approfondir mes connaissances de l’Institution, à comprendre les missions des ASS hospitalier. C’est l’article 3 du Décret du 4 février 2014 portant statut particulier aux assistants socio-éducatifs de la fonction publique hospitalière qui en définit les missions. L’ASS peut intervenir à la demande des patients, de leurs familles, de l’équipe hospitalière ou de partenaires extérieurs. Il lui incombe d’accompagner le patient dans le domaine de la santé, l’accès aux soins, l’ouverture des droits. Elle organise le retour et le maintien à domicile dans de bonnes conditions. L’ASS soutient les personnes tout au long de l’hospitalisation et leur entourage pour faire face à la maladie et à ses conséquences. « L’ASS s’inscrit dans une démarche globale en prenant en compte les facteurs psychologiques, humains, sociaux et médicaux afin de poser un diagnostic social ». Il doit tenir compte du choix du patient, de son milieu social, de sa pathologie pour mettre en œuvre ses actions. Elle assure la coordination intra et extra- institutionnelle des différents services médicaux ou médico-sociaux. L’entretien d’un bon partenariat est indispensable, ainsi qu’une liaison étroite avec les équipes pluridisciplinaires. Cette situation est issue du service de Soins de Suite de Réadaptation Fonctionnelle.

Synthèse de la situation : Mr S, âgé de 58 ans est admis en SSR après un séjour de 20 jours en cardiologie, où il lui a été diagnostiqué un accident vasculaire cérébral (AVC) , qui a entrainé un déficit de l’hémicorps gauche, et de discrets troubles d’élocution. Mr se présente spontanément au bureau. Il précise qu’à cause de son voisin, il ne pourrait pas s’exprimer librement dans sa chambre. Mr vit seul, ses ressources proviennent du RSA . Il signale des problèmes financiers et un risque de coupure d’électricité à son domicile.

Choix de la situation : j’ai choisi cette situation car sur plusieurs entretiens et une visite à domicile, elle m’a permis de mettre en œuvre les compétences de l’ASS, de réaliser la nécessité de travailler en collaboration avec les autres ASS du service social, l’équipe pluridisciplinaire mais également avec un partenaire extérieur comme le Centre Communal d’Action Sociale.

Pour une meilleure compréhension de cette ISAP, il convient de présenter son cadre d’intervention :

L’hôpital : Le centre hospitalier est régi par différentes lois qui veillent à la prise en charge et au respect du patient. C’est la loi du 21 décembre 1941 qui pose le fait que l’hôpital est un établissement sanitaire et social. Deux lois principales encadrent le fonctionnement de l’hospitalisation ainsi que la notion de service public : celle du 31 décembre 1970 et celle du 31 juillet 1991. C’est la circulaire du 6 mai 1995, réactualisée en 2007 qui affirme les droits du patient et instaure le partage de l’information à caractère secret. Cela permet ainsi aux professionnels de santé d’une même équipe « d’échanger des informations relatives à un même patient, sauf opposition de sa part, afin d’assurer la continuité des soins et/ou de déterminer la meilleure prise en charge possible »

La loi du 29 juillet 1998 de lutte contre les exclusions quant à elle créée à travers les programmes régionaux d’accès à la prévention et aux soins (PRAPS), les permanences d’accès aux soins de santé (PASS). Le PASS a pour mission de proposer une consultation médicale et/ou sociale pour les personnes éloignées du système de soins.

La loi du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, a pour volonté de renforcer les droits fondamentaux du patient (non discrimination, respect de sa vie privée…). Elle impose à l’équipe pluridisciplinaire de tenir compte de l’avis du patient ou de la personne de confiance qu’il aura désigné s’il vient à ne plus être apte à prendre ses décisions. Cette loi met en place également la création d’associations représentant les usagers ainsi que la création d’une commission d’indemnisation et de conciliation.

Le plan hôpital 2007 a été pensé quant à lui comme une première réforme de la gouvernance hospitalière. Il crée les « territoires de santé » qui remplacent la carte sanitaire. Il réorganise l’activité en pôles ainsi que la tarification à l’activité (T2A). Cette nouvelle tarification a des conséquences sur la gestion des services qui sont désormais dirigés par les chefs de pôles qui doivent assurer une maîtrise des dépenses et la rentabilité de leur service, ce qui impacte les durées d’hospitalisation (DMS) .

La Loi Hôpital Santé et Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 met en place la nouvelle gestion des pôles en améliorant l’accès aux soins et la prévention tout en revoyant l’organisation territoriale du système de santé, dont la finalité est de répondre aux besoins des patients sur un territoire donné.

A ces changements succèdent le plan hôpital 2012 qui a pour double objectif d’améliorer l’efficience de l’offre hospitalière ainsi que de poursuivre la modernisation technique des établissements de santé.

La nouvelle loi sur la santé de M. Touraine (2015), adoptée en ce début 2016, prévoit une réaffirmation du service public hospitalier qui prend la forme d’une définition du service public hospitalier en « bloc » et des obligations qui lui sont liées. La coopération entre hôpitaux publics devrait être dynamisée par le déploiement de groupements hospitaliers de territoire qui permettront aux hôpitaux proches d’élaborer un projet médical commun et de partager des missions ou des fonctions supports.

Origine de l’intervention :

Tous les patients entrant dans le service de SSR sont vus à leur entrée par l’ASS du service, afin d’élaborer un projet de sortie, et d’anticiper la mise en place des dispositions nécessaires répondant au projet du patient à la fin de son séjour. Ce projet élaboré ensemble est révisable à tout moment en fonction de l’état de santé du malade et de ses souhaits. Lors du passage en chambre, Mr S avait affirmé n’avoir aucune question particulière à aborder. Cependant, quelques heures après, il s’est présenté de lui-même au service social, car devant son voisin de chambre, il s’est

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