Hydrate de méthane

Le réchauffement climatique actuel déséquilibre la structure nano-cage des hydrates de méthane en modifiant les conditions du milieu. Derrière ce phénomène à première vue anecdotique, nous savons désormais que le méthane est un gaz à fort effet de serre qui deviendra actif en se libérant par quantité colossale, de façon incontrôlable et définitive. Dès son introduction dans le milieu océanique, des premières réactions d’oxydation produiront du dioxyde de carbone qui se manifestera par l’extinction de certaines espèces et donc entrainera un appauvrissement de la biodiversité. La surface continentale n’est pas épargnée lorsque le permafrost, en dégelant, libère le méthane et des organismes pathogènes susceptibles d’entrainer l’apparition d’épidémies à présent éradiquées. Mais le risque majeur est bel et bien l’accélération du réchauffement climatique par le dioxyde de carbone et le méthane issus des hydrates. Cependant, les hydrates de méthane représentent une source d’énergie immense puisqu’on l’évalue au double du cumul des ressources fossiles existantes. De plus, l’énergie produite par les hydrates de méthane comporte l’avantage d’émettre beaucoup moins de dioxyde de carbone que les autres énergies fossiles. A ce jour, la production de cette énergie reste expérimentale. S’il s’avérait que la maîtrise de l’extraction devenait satisfaisante, c’est-à-dire sécurisée, alors les hydrates de méthane prendraient toute leur place dans la transition énergétique au même titre que les énergies renouvelables. Le défi des prochaines décennies sera de valoriser ces ressources vouées à se libérer du moins partiellement. De ce fait, les pays fortement consommateurs comme l’Inde, la Chine et les Etats-Unis notamment ainsi que les firmes pétrolières auront tout intérêt à effectuer les recherches nécessaires afin de pouvoir utiliser cette nouvelle énergie.

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