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Fiche de lecture Jane Eyre de Charlotte Brontë

Commentaire d'oeuvre : Fiche de lecture Jane Eyre de Charlotte Brontë. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 824 Mots (8 Pages)  •  1 241 Vues

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Fiche de lecture 1

Jane Eyre

Charlotte Brontë  née le 21 avril 1816 à Thornton et morte le 31 mars 1855 à Haworth ( Angleterre).

Elle est la fille du pasteur Patrick et de Maria Brontë. Issue d’un milieu modeste, elle grandit dans une famille de 6 enfants mais ses deux sœurs ainées ainsi que sa mère meurent de la tuberculose respectivement en 1825 et 1821. En 1845, elle essaye de publier un volume collectif avec ses sœurs qui paraitra en 1846 sous le titre de Poemes by Currer, Ellis et Acton Bell (pseudonyme masculin). Les sœurs se mettent alors au roman,  Ceux d'Anne et Emily, Agnes Grey et  Wuthering Heights, sont acceptés par un éditeur, mais non le récit de Charlotte, The Professor qui est refusé de 7 éditions différentes. En revanche, son deuxième roman, Jane Eyre, publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell fait sensation. Elle fait ensuite publier Shirley en 1849, Villette en 1853 et The Professor est publié à titre posthume en 1857. Elle laisse également des fragments d’œuvres incomplets qui sont publiés après sa mort.

Elle se marie après maintes oppositions au gouverneur de son père, Arthur Bell Nicholls en 1854 avec qui elle connait un grand bonheur. Elle décède, enceinte, le 31 mars 1855 de maladie à l’âge de 38 ans.

Jane Eyre est un roman autobiographique où elle raconte l’histoire d’une jeune orpheline qui à la mort de son oncle qui l’avait recueilli au décès de ses parents se retrouve dans un manoir haï de sa tante et de ses enfants ainsi que des domestiques. Elle est envoyée en pension, à Lowood où elle grandit jusqu’à se 18 ans. Elle quitte le pensionnat pour travailler en tant qu’institutrice pour la jeune Adèle au manoir de Thornfield. Elle s’éprend d’amour pour le propriétaire du manoir, son maître, de qui elle est aimée en retour.  Fuyant héroïquement devant une passion qu'elle juge coupable, Jane Eyre, après de longs mois de souffrance, retrouvera enfin Rochester, aveugle, mutilé, abandonné de tous, et pourra unir sa vie à la sienne.

Jane Eyre est un roman qui évoque l’Angleterre victorienne à ses débuts. En effet le roman est plein d’abondantes et de minutieuses descriptions, de situations compliquées, de coups de théâtre, de digressions, de redondances… qui mettent en avant une époque où l’on avait le loisir de vivre. Lors de l’écriture du roman, Charlotte Brontë était inspirée et suit l’impulsion d son pouvoir créateur, elle parle dans une lettre de « ce pouvoir qui semble s’éveiller chez ceux qui écrivent lorsqu’ils sont inspirés, s’impose n maître avec son originalité, rejette toutes les prescriptions, sauf la sienne, dicte certains mots, véhéments ou mesurés, insiste pour leur emploi, forge de nouveaux caractères donnant un tour inattendu aux évènements, dédaigne les idées rebattues soigneusement élaborées, en a soudain de nouvelles qu’il adopte. » L’imagination constructive de Charlotte Brontë surprenait ses contemporains, la psychologie de Jane Eyre, comme de toute son œuvre, appartient plus à notre temps qu’à l’ère victorienne. Pour la première fois aussi, l’auteur devance son temps en se faisant, dans  Jane Eyre l’avocat de l’émancipation sociale de la femme. La conscience de ses droits et le sentiment d’indépendance qu’elle avait reflétaient un esprit clairvoyant et une âme fière en totale contradiction avec la mentalité de l’époque.

 

Extrait 1 : p. 76-77

[pic 1]
[pic 2]

Depuis le début du roman on suit Jane Eyre, jeune orpheline martyrisée par la vie, en continuelle souffrance au milieu d’une famille qui la traite avec mépris et méchanceté. Elle est sans cesse rabaissée et ne parviens à trouver sans place nulle part, auprès de personne. On suit une enfant qui déjà à son jeune âge affirme un caractère renfermé, indigné, plus que jamais révolté et déterminé. A ce moment du récit, c’est la première fois que Jane Eyre a le courage de provoquer une telle scène, de parler de manière si spontané, sans filtre de courtoisie ni de respect, de dégager tant de colère et d’aversion contre quelqu’un. C’est pour cela qu’il s’agit d’un de mes passages préféré de cette œuvre. Il y a une petite flamme dans la manière de penser de cette enfant qui m’a absorbé dès le début du roman me menant ainsi au cœur de ses sentiments qui faisaient écho en moi.

Elle a dans sa colère une manière d’attaquer Mrs Reed très précise, efficace, elle n’en dit pas trop mais fait une assez longue tirade pour laisser son interlocutrice muette. Elle n’a, à ce moment là, aucun contrôle de ses émotions. Sa rage, sa colère et sa rancune envers Mrs. Reed ont pris le dessus, elle ne retient plus rien. Sur un élan de fureur les mots sortent comme des aiguilles ; le fond de sa pensée ainsi que son plus profond sentiment sont exposés.

Ce que j’ai également aimé, c’est que le discours fait son effet. Son interlocutrice n’intervient qu’à 2 petites reprises à base de questions rhétoriques et d’onomatopées. Déjà étonnée, choquée par l’audace et la colère de Jane Eyre puis ne sachant quoi répondre à un tel ouragan de paroles pourtant si violentes à son égard

Extrait 2 : p.316-317

[pic 3]J’ai beaucoup ce passage parce-que c’est à ce moment là précisément qu’elle ose s’avouer ses sentiments pour Mr Rochester. C’est à ce moment là, et grâce à la jalousie qu’elle éprouve à l’égard des autres jeunes filles qu’elle ose dire qu’elle aime Mr Rochester. C’est à la suite de nombreuses journées et soirées passées au salon que Jane a pu observer comment les jeunes filles se comportaient entre elles et à l’égard de Mr Rochester ainsi que comment Mr Rochester se comportait en retour. Seule, avec l’amour qu’elle éprouve pour cette homme et sa fierté elle s’affirme qu’elle aime Mr Rochester bien plus que tout le reste des jeunes filles tout simplement parce qu’elle le comprend, le connait mieux. Elle sent entre eux un lien au-delà les rangs, au-delà les usages, au-delà des coutumes, un lien qui les lie à jamais. [pic 4]

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