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Faut-il oublier le passé

Commentaire de texte : Faut-il oublier le passé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  604 Mots (3 Pages)  •  1 115 Vues

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Les trois documents mis à ma disposition traitent du thème du souvenir. Ils se composent d’un tableau et de deux extraits de livres.

Le premier document est un tableau de David Olère intitulé Les vivres des morts pour les vivants. Nous avons ensuite un extrait du livre de Yannick Saugeons, Les Détours de la mémoire, paru en 2015. Enfin, le dernier document est un extrait du live Photos de famille écrit par Laura Fernandez en 2001.

Ce corpus soulève la problématique suivante : faut-il oublier le passé ?

Pour répondre à cette question, le devoir se décomposera de la manière suivante : nous verrons tout d’abord en quoi il est important de se souvenir de son passé puis nous traiterons de l’importance ou non de l’oubli de son passé.

Dans son tableau Les vivres des morts pour les vivants, David Olère s’est représenté lui-même en tant qu’ancien détenu au camp d’extermination d’Auschwitz. Ayant vraiment été déporté, celui-ci a choisi de se souvenir de son passé au travers de l’art et notamment l’art visuel. C’est ainsi qu’Olère refuse d’oublier son passé, les différentes épreuves qu’il a du traverser, ce qui lui a permis de devenir qui il est aujourd’hui. Mais est-ce toujours aussi clair pour tout le monde ?

Peut être pas pour Saugeons, qui reste plus nuancé. En effet, celui-ci pose la question, au travers du thérapeute à son patient : faut-il se souvenir de quelque chose de désagréable, qui empoisonne la vie ou faut-il l’oublier ?

Dans un premier temps, l’auteur indique que « le travail de remémoration apparaît d’abord comme un besoin impérieux ». Il faut, lorsque l’objet du souvenir est pesant, savoir s’en souvenir, savoir l’utiliser. En effet, c’est grâce à cela que le patient est qui il est : il se construit au travers de son passé. En avançant, il peut alors regarder derrière lui pour savoir d’où il vient, qui il veut être ou qui il ne veut pas être.

C’est la même conclusion à laquelle arrive Fernandez à la fin de l’extrait de Photos de famille. Après s’être posée beaucoup de questions, elle comprend le besoin de sa mère d’aller se recueillir au cimetière : c’est ce qui lui permet de vivre, d’être qui elle est. En se souvenant, elle peut avancer dans sa propre vie tout en étant en paix.

Cependant, certains souvenirs étant si difficiles, n’est-il pas plus simple de les oublier entièrement, de ne pas s’en servir de peur d’avoir honte de qui nous sommes et d’où nous venons ?

C’est en tout cas la question que se pose Fernandez au début de l’extrait. Pourquoi se réunir tous ces dimanches en famille, pour aller pleurer ensemble au cimetière ? Le froid, les pleurs, l’ennui sont tout ce que retient l’auteur. Difficile donc de comprendre pourquoi ils se rendaient dans cet endroit « de désolation » afin d’y entretenir leur peine. Mais est-il aussi simple d’oublier ?

Pour Saugeons, il semble que cela soit plus complexe. En effet, pour arriver à l’oubli du souvenir il faut passer par un processus de remémoration. Mais le résultat semble être l’oubli : une fois ce souvenir difficile assimilé, une fois qu’il a aidé le patient à se construire et a avancé dans sa vie, il n’est plus utile de s’en souvenir éternellement. Celui-ci

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