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Extrait de Cinquante nuances de Grey de la Britannique E. L. James

Cours : Extrait de Cinquante nuances de Grey de la Britannique E. L. James. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Août 2014  •  Cours  •  724 Mots (3 Pages)  •  738 Vues

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Je balaie la chambre d'un geste de la main.

— Ça fait partie de la prime de motivation. À la fois comme récompense et comme

punition.

— Donc, vous prenez votre pied en m'imposant votre volonté.

— Il s'agit de gagner votre confiance et votre respect, afin que vous me permettiez de

vous imposer ma volonté. Je trouverai beaucoup de plaisir, et même de joie, à vous

soumettre. Plus vous vous soumettrez, plus j'éprouverai de joie : l'équation est très simple.

— Et moi, qu'est-ce que j'y gagne ?

Il hausse les épaules, en ayant presque l'air de s'excuser.

— Moi.

Christian passe sa main dans ses cheveux en me contemplant.

— Vous ne montrez pas ce que vous ressentez, Anastasia, murmure-t-il, exaspéré.

Redescendons, je pourrai mieux me concentrer. C'est très troublant de vous voir ici.

Il me tend la main. Maintenant, j'hésite à la prendre.

Kate m'avait bien dit qu'il ne fallait pas lui faire confiance. Comment l'avait’elle deviné ?

Il représente en effet un danger pour moi, parce que je sais que je vais accepter. En même

temps, j'ai envie de fuir en hurlant cette pièce et tout ce qu'elle représente. Bref, je ne sais

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plus où j'en suis.

— Je ne vais pas vous faire de mal, Anastasia. Je sais qu'il dit la vérité. Je prends sa

main.

— Si vous acceptez, je dois encore vous montrer ceci.

Avant de redescendre, il tourne à droite et remonte le couloir jusqu'au bout. La dernière

porte s'ouvre sur une chambre toute blanche avec un grand lit, froide et stérile, mais avec

une vue magnifique sur Seattle.

— Ce sera votre chambre. Vous pourrez la décorer comme vous voudrez, y mettre tout

ce dont vous aurez envie.

— Ma chambre ? Vous vous attendez que j'emménage chez vous ?

Je n'arrive pas à dissimuler mon horreur.

— Pas à plein temps. Seulement, disons, du vendredi soir au dimanche. Nous devons

discuter de tout cela, négocier. Si toutefois vous acceptez, ajoute-t-il d'une voix basse et

hésitante.

— Je dormirais ici ?

— Oui.

— Pas avec vous ?

— Non. Je vous l'ai déjà dit, je ne dors avec personne, sauf vous, quand vous êtes ivre

morte.

Je pince les lèvres. Voilà les deux aspects de sa personnalité que je n'arrive pas à

réconcilier : le Christian gentil et affectueux qui accourt à ma rescousse quand je suis ivre

morte et qui me soutient doucement pendant que je vomis dans les azalées, et ce monstre

avec ses fouets et ses chaînes.

— Et vous, vous dormez où ?

— Dans ma chambre, en bas. Venez, vous devez avoir faim.

— J'ai perdu l'appétit. On se demande bien pourquoi.

— Vous devez manger, Anastasia, me gronde-t-il. Me prenant par la main, il m'entraîne

vers l'escalier. De retour dans cette pièce trop vaste, je suis envahie par l'appréhension. Je

suis au bord du gouffre, et il faut que je décide si je me lance.

— Je sais parfaitement que je vous entraîne dans une voie obscure, Anastasia. C'est

pourquoi je tiens à ce que vous réfléchissiez. Vous devez avoir des questions, ajoute-t-il en

me lâchant la main pour se diriger vers le coin cuisine. En effet. Mais par où commencer ?

— Vous avez signé un accord de confidentialité ; vous pouvez me demander n'importe

quoi, je vous répondrai.

Debout devant le bar, je le regarde ouvrir le réfrigérateur pour en tirer une assiette de

fromages avec deux grosses grappes de raisin. Il pose l'assiette sur le plan de travail et

tranche une baguette de pain.

— Asseyez-vous.

Il désigne l'un des tabourets du bar. J'obéis : si j'accepte son offre, autant m'habituer

tout de suite. Bien qu'en fait il me donne des ordres depuis que je le connais.

— Vous avez parlé de papiers à signer.

— En effet.

— Quelles sortes de papiers ?

— Eh bien, à part l'accord de confidentialité, un contrat qui établit ce que nous ferons et

ne ferons pas. Je dois connaître vos limites, et il faut que vous connaissiez les miennes. Il

s'agit de rapports consensuels, Anastasia.

— Et si je ne veux pas aller plus loin ?

— C'est votre droit.

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— Mais nous n'aurons aucune autre forme de rapport ?

— Non.

— Pourquoi ?

— Parce que c'est le seul genre de rapport qui m'intéresse.

— Pourquoi ?

Il hausse les épaules.

— Je suis comme ça.

— Et comment êtes-vous devenu comme ça ?

— Comment devient-on ce qu'on est ? Difficile de répondre. Pourquoi certaines

personnes aiment-elles le fromage alors que d'autres le détestent ? Vous aimez le fromage

? Mme Jones, ma gouvernante, nous a préparé ceci pour notre souper.

Il tire de grandes assiettes blanches d'un placard et en pose une devant

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