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Expression et communication : apprécier un message

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Par   •  27 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 954 Mots (8 Pages)  •  698 Vues

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6146H04 -EXPRESSION ET COMMUNICATION BTS 

APPRECIER UN MESSAGE

 A. LES CLES DU JUGEMENT

1)

-Évidences :

« tous suscitent des interrogations éthiques et sociales. »  (l.3-4) ; « Mais nous vivons dans une civilisation où la loi et la morale se rejoignent pour considérer l'enfant comme le fruit de l'amour d'un homme et d'une femme. »( évidence fausse) (l.25-27) et « - que, demain, peut-être, on vendra « (l.33) ( évidence fausse)

-Alternatives :

« et s'il faut, pour la satisfaction de quelques-uns, mettre en œuvre des techniques qui risquent de bouleverser ce qu'il y a d'essentiel dans l'homme. » (l.36-37) ; « ont pour unique objet de satisfaire le désir d'enfant qui tenaille les couples stériles, que l'adoption ne satisfait pas » (l.8-9)

-Gradations :

« qu'il s'agisse le l'embryon, manipulé, congelé, rétrocédé » (l.31) « beaucoup sont pourtant mal acceptées par l'opinion générale. » (l.16-17)

-Paradoxe :

« après avoir voulu et obtenu de pouvoir faire l'amour sans risquer l'enfant non souhaité, après avoir acquis cette liberté jugée si importante, les couples découvraient soudain l'exigence inverse : avoir tout de suite, sans attendre, l'enfant dont le désir apparaît soudain »  (l.12-15)

2)

L'auteur utilise le jugement de valeurs qui traite sur l’éthique. Dans cette perspective, l'éthique normative , puisque l'auteur s’intéresse principalement aux concepts du bien et du bon véhiculés dans les théories de justice sociale tel que « Quel sera son destin d'enfant, d'adolescent, d'adulte ? Comment pourra-t-il s'installer dans la vie, lui à qui il manquera peut-être l'essentiel » (lignes 22 à 23)

B. LES DEMARCHES CRITIQUES

1a) Le texte à été écrit en 1984, soit seulement 9ans après la légalisation de l'avortement en France. A l'heure actuelle la liberté de chacun , l’égalité des individus entre eux et surtout le mariage pour tous à fait évoluer les mentalités. Un couple de deux hommes, par exemple, ne peut naturellement pas faire d'enfants. Quand à la question du bien de cet enfant au sein de ce couple, de son épanouissement sans mère, à été longtemps discuter , manifesté et contesté , approuvé aussi. Les temps ont changé, chacun est libre de vouloir des enfants pour une femme stérile et demander une fécondation in vitro , que pour une femme non stérile d'avorter.

1b)

C. LA FORMULATION D'UN JUGEMENT CRITIQUE

        Les progrès, dans tous les domaines et à toutes les époques, ont suscité des inquiétudes, des peurs et parfois même des comportements de franche hostilité allant jusqu'à la violence et le rejet. La médecine n'échappe pas à cette tendance humaine, et les comportements irrationnels face aux progrès confirment que l’évolution dérange.

Face aux techniques de procréation médicalement assistée, le public reste tout autant fasciné que dubitatif ou paniqué. Ainsi, Robert Clarke traduit l’inquiétude des moralistes qui «  se demandent, à juste titre, si ce désir est entièrement justifié et s'il faut, pour la satisfaction de quelques-unes, mettre en œuvre des technique qui risquent de bouleverser ce qu'il y'as d'essentiel dans l'homme » Cette problématique large de la justification, ou non , de la science au service de la demande d'enfant interroge les fondements mêmes de notre vie.

Nous nous interrogerons tout d'abord sur la formulation de l'auteur posant comme postulat que le désir d'enfant doit être justifié, en nous demandant comment, dans cette optique, le vérifier. Puis nous verrons si les techniques de procréation médicalement assistée pourraient mettre en péril l'homme, selon l'auteur, ou si, au contraire, elles n'ouvrent pas des voies nouvelles pour l'homme du futur.

        Les moralistes, les législateurs et les gouvernements ont pour vocation de veiller à l'harmonie sociale et de permettre aux hommes de vivre mieux leur époque. Ainsi ont-ils un devoir de vigilance face aux menaces qui pèsent sur l'avenir de l'homme. Peuvent-ils, pour autant, poser un regard critique, voire un jugement, sur la nature des désirs des couples et plus particulièrement sur leurs désir d'enfant? Il s'agit là d'une intrusion pour le moins cocasse dans l'intimité de ces hommes et de ces femmes qui, confrontés à la stérilité, sont prêts à mettre en œuvre ce que le corps médical leurs propose/ Doit-on ainsi définir des critères selon lesquels certains couples mériteraient plus que d'autres de bénéficier des techniques médicales liées à la procréation ?

Se pose-t-on la question de savoir si tous les couples qui ont, naturellement des enfants « méritent » d'en avoir ? Au nom de quoi ou de qui peu-on estimer qu'un désir d'enfant est justifié ou non ? Et surtout, qui peut se poser en juge ? Doit-on enfin reprocher aux couples de confirmer, consciemment ou non, les valeurs que la tradition judéo-chrétienne pose comme essentielles, dont en particulier la perpétuation de l'espèce humaine, le « peuple de Dieu » ? Il semble, en effet, bien difficile de pouvoir résister à ce modèle de culture, quand on sait combien toute notre vie en est influencée (mariage, lois, opposition entre le bien et le mal …) Par ailleurs, ce désir d'enfant traduit pour les couples, au-delà d'une volonté de confirmation d'un amour partagé, la concrétisation d'un projet à deux, d'un projet de vie, dans lequel un enfant a toute sa place.

En réalité, il s'agit plus ici de mettre l'accent sur ce qui motive la recherche médicale que sur son application. Il est évident que ces techniques , coûteuses pour la société, ne répondent pas à une nécessité vitale pour le couple, qui peut vivre et survivre sans enfant ou avec des enfants adoptés. Il est évident également que la vocation de la médecine, si l'on se réfère au serment d'Hippocrate, consiste à « rétablir, préserver et promouvoir la santé ». Or, répondre à un désir, justifié ou non , ne semble pas entrer dans son champ de compétences ou du moins dans son domaine d'application. Toutefois, la recherche médicale ne peut-être limitée à certains domaines, par une quelconque autorité. On ne peut donc lui reprocher ses investigations appliquées à la lutte contre la stérilité, et de ce fait, il semble illogique de reprocher aux couples désireux de procréer l'aide que la médecine leur offre. Notons enfin que ce questionnement écrit il y'a trente deux ans demeure aujourd'hui encore d'actualité, si l'on en juge par les interrogations éthiques autour des greffes dites «  de confort ». Après les greffes d'organes vitaux (cœur, foie, poumons...) certains s’interrogent sur le bien -fondé et donc sur la « légitimité » des greffes de membres essentiels ( bras,....) mais non indispensables à la vie. Précisons que cette polémique est largement entretenue par la dénomination de ce type de greffes, car l'association des mots greffe et confort n'est sans doute pas anodine.

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