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Peut-on prendre des râteaux et être un bon jardinier ?

La vie, la vie, vos vies, nos vies, vous pensez les réussir ? Mais au final qu’est-ce que la vie selon vous ? Pour certains elle se matérialise par l’accumulation frénétique de billets verts tandis que pour d’autres elle s’oriente vers la recherche du bonheur, ou la satisfaction du travail accompli ? Alors oui, vous avez sûrement votre propre idée de la vie (petit rire). Nous connaissons tous des personnes qui donnent des leçons du haut de leur jeune pousse alors qu’il leur faut entre 20 ans et 50 ans pour se tailler des pensées qu’ils auront enracinées durant leur développement. Je sais, du moins nous savons que malgré 50 ans passés, la vie pour quelques ’uns se résume toujours à rêver, à idéaliser des faits pour oublier leur réalité. Cependant, certains se battent face à l’adversité de la vie, se tracent des objectifs à respecter, s’efforcent de vivre en respectant leurs valeurs. Je pourrais dire que la vie est rose, je préfère vous dire qu’elle est verte, d’un vert flamboyant de succès et d’échecs.

Mais qu’est-ce que la vie ? Doit-elle être stéréotypée, banalisée, orientée ? Les épreuves ne sont-elles pas nécessaires ? Ne nous font-elles pas grandir ? Devons-nous suivre les autres ? Devons-nous être différents ?

Tant de questions mais quelle est la vraie voie ? Votre voie.  Alors afin d’éviter de s’égarer sur des chemins de traverse, je vous propose une définition authentique du mot « échec ». Je vous suggère de revenir aux sources maintes fois philosophées, re-philosophées, définies et redéfinies de cette notion. Etymologiquement, l’échec puise ses sources dans le latin et le perse qui signifie ne pas réussir, ne pas obtenir qqch.

Alors certains me diront mais qu’est-ce que tu connais toi de la vie, du haut de tes 19 ans ? Non c’est vrai après tout je ne suis qu’un simple arbrisseau n’est-ce pas ? Souvent ces mêmes propos proviennent de personnes blasées par le désert de leur vie, où la seule perception qu’ils ont est celle d’un dromadaire à moitié déformé par la chaleur d’un rêve devenu un regret. Le regret, quel sentiment non ?

Il prend bien souvent trop de place dans certains cœurs allant même jusqu’à couper la fontaine de sentiments jadis y fleurissants. Beaucoup de gens ont appris à accepter l’échec en oubliant bien souvent son importance. Ils le vivent comme une fatalité et ont envers lui un sentiment de rejet, étouffant tout bourgeons de renaissance.

Alors pour répondre à cette question, peut-on prendre des râteaux et être un bon jardinier ? Mon argumentation s’appuiera sur le rôle de l’échec au sein d’une vie.

Alors je sais l’échec et la réussite peuvent à première vue paraitre antithétiques : c’est normal dans une société où l’on nous formate pour qu’il n’y ait plus d’échec, plus de personnalisation, plus de mauvaises herbes, en d’autres termes une approche négative de l’échec. Oui, de nos jours le résultat final prime bien plus que le chemin parcouru. A croire que l’on oublie trop vite que les difficultés nous nourrissent et nous font grandir.

L’échec a un rôle sur notre développement personnel. Toi, toi, toi et toi derrière ton écran, nous avons tous la même enveloppe renfermant une histoire, des sentiments, des blessures, des victoires, des défaites, des joies et des peines différentes… Vous avez appris de vos erreurs, de vos échecs, de vos déceptions et maintenant vous êtes là devant moi. Vous avez planté, semé des graines d’idées. Vous les avez arrosées, binées, bêchées. J’imagine, vos idées ont pris de grosses pelles, des coups de râteaux voire même de pioche mais avec vos parcours vous leurs avez permis de germer sous le soleil de vos différents apprentissages. Vous êtes jeunes, Vous êtes forts, avec une tête bien plus remplie d’espoir que de déception, avec une tête bien plus remplie de rêves que de projets ; alors tentez, rêvez, pour ma part j’ai rêvé d’être ici devant vous, à croire que le fruit de mon travail a bien fleuri. Vous ne pouvais pas ne pas connaitre cette phrase que l’on doit à Voltaire « Il faut cultiver notre jardin », en d’autres termes il revient à vous et seulement à vous de surpasser les difficultés pour être heureux et entretenir son bonheur. Après tout n’est-il pas là le comble d’un bon jardinier malgré des hivers rudes, de voir sa belle petite fleur gorgée de rosée et resplendissante de mille feux ?

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