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Education spécialisée: l'engagement de l'usager

Dissertation : Education spécialisée: l'engagement de l'usager. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2016  •  Dissertation  •  3 027 Mots (13 Pages)  •  714 Vues

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L’engagement de l’usager : Réflexion préliminaire

Ce document est constitué :

I)  D’une synthèse du temps de réflexion collectif de notre groupe.

II) De travaux de réflexion individuel

I) Synthèse du temps de réflexion collectif

Pour traiter de la question de l’engagement de l’usager, il nous est apparu important d’envisager cet usager en tant que « sujet » en opposition à un usager « objet ». Puis il nous à semblé important en préalable à cette réflexion sur l’engagement de l’usager, de travailler à définir la notion de sujet. Mais aussi de nous engager à réfléchir à la nécessité d’ajuster, voir de redéfinir cette notion en fonction des singularités de chaque personne accompagnée.

1/ Tentative de définition du « sujet ».

Notre groupe est traversé par différentes conceptions du sujet:

  • Pour les uns, le sujet semble d’abord être le fruit du langage et du regard porté par un autre sur lui. En effet, il convient qu’un autre rende compte de son existence pour qu’il advienne et s’inscrive en long, en large, en droit et en devoir dans le champ social. En dehors de ce sujet-là, tout n’est qu’objet inerte : « Le sujet est une personne dont on parle et que l’on puisse décrire. Le sujet possède des qualités morales, des défauts, mais aussi des droits. Tels que le droit de vivre, de se déplacer, de parler, etc. Mais des devoirs comme le respect d’une hiérarchie politique. Un objet est une chose sans vie qui ne ressent rien et qui obéit aux règles sans jamais omettre de jugement ou de critique. » « C’est au travers du regard des autres que l’on est reconnu comme une personne, un sujet. Si on ignore un bébé, si on ne lui parle pas, si on ne communique pas avec lui, il se sentira comme un objet et n’aura pas conscience qu’il est bel et bien une personne à part entière. »

  • D’autres, à l’instar de la philosophie moderne, estiment que le sujet est en capacité de dire, dire Je, je pense, pour rendre compte de lui-même et du monde qui l’entoure, de ce qu’il décide et de ce qu’il fait : « être sujet c’est être en capacité de dire et de faire, en liberté. Est sujet celui qui prend des décisions, intervient, refuse ou accepte. Au contraire, est objet celui qui subit la manipulation des autres. »
  • D’autre encore, propose de substituer ou plutôt d’adjoindre au cogito cartésien je pense donc je suis, un « je désire donc je suis, afin d’envisager un sujet en capacité de nommer ses désirs en préalable à son engagement dans un projet. »
  • Pour les derniers, à l’instar de Sartre, l’existence précède l’essence et l’homme sera tel qu’il ce serrât fait  et le sujet d’advenir au travers de l’engagement justement : « En effet, il est permis de penser que la personne devient sujet lorsqu’elle s’engage, dans un projet, par exemple. »

Comme on le voit, plusieurs idées commencent à dessiner les contours d’un « sujet » :

- Le sujet advient, désigné en temps que tel par un autre.

- Par le « Je » il se détermine lui même en temps que sujet.

- Il est désirant,

- et il s’engage.

2/ De la nécessité de redéfinir le « sujet »

Ces idées générales aussi séduisantes soient elle, achoppent lorsque l’on songe aux personnes que nous

sommes amené à accompagner au long de nos stages. Et il nous apparaît que pour chacune d’elle, nous

serons peut être amené à ajuster, voir redéfinir la notion de « sujet ». En effet, cette amorce de définition

du sujet désirant qui raisonne pour les « névrosés normaux » que nous sommes, à t’elle un sens pour les personnes autiste ou psychotique qui ont une vision du monde différente, mais tout aussi respectable ?

« Si être un sujet c’est être en capacité de dire » qu’en est-il du bébé qui ne parle pas encore, de la personne lourdement polyhandicapé qui n’a accès a aucune forme de langage ? Et qu’en est il pour cette même personne

qui ne peut bouger de son lit, de ce sujet sartrien « tel qu’il ce sera fait » et de son devenir de sujet par l’engagement ?

3/ Une tentative d’ajustement de la notion de sujet

Il s’agira donc d’ajuster, ou de redéfinir la notion de sujet en regard des singularités de chaque

personne accompagnée. Et ce sont les EJE de notre groupe qui s’y essayent en s’appuyant sur l’exemple

de l’apprentissage de la propreté chez l’enfant en bas âge :

Jusqu’a ce que Dolto y mettent son grain de sel, le « dressage » au pot était de rigueur, validée par la médecine en 1921, lorsque le bon docteur Pouliot recommandait aux parents de commencer le « dressage » des la naissance. En ce temps-là l’enfant n’était guère plus qu’un « objet »,

« un tube digestif » qu’il convenait de dresser comme un chiot, et ce de manière uniforme sans aucune considération pour les différences entre les enfants.

Dolto marque le coup d’arrêt de ses pratiques d’un autre âge en déclarant que les enfants deviennent propres lorsqu’ils sont prêts à l’être, induisant que chaque enfant est singulier et accède à la propreté conformément à son développement psychomoteur et psychologique subjectif.

Et des parents d’aujourd’hui, de raconter comment ils ont essayé, en vain, d’inviter leur enfant

à se rendre sur le pot pendant tout l’été qui précède l’entré à l’école maternelle (ou la propreté est un préalable à l’admission) pour constater stupéfait que le bambin est devenu propre une semaine

avant la rentrée des classes.

Nous pourrions considérer que l’apprentissage de la propreté lorsque cela fait sens pour cet enfant,

est une manière pour lui de s’affirmer en tant que sujet, et que ce faisant il s’inscrit en tant que tel

dans son projet de grandir et d’entrer à l’école maternelle.

II) Travaux de réflexion individuel

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