Economie, La Formation Des Salaires En France : Le Cas Du Secteur Industriel

Les inégalités de salaires liées aux caractéristiques du marché de travail sont très différentes.

Le salaire est la rémunération monétaire du facteur travail.

« Quels sont les états des lieux des inégalités de salaires en France ? » , « Quels sont les facteurs économiques et sociaux contribuant à la formation des salaires ? » et « Quels sont les actions de l’État en vue de réduire les inégalités de salaires ? ».

Neuf documents s’interrogent sur ces questions. Dans une première partie, nous nous intéresserons aux états des lieux des inégalités de salaires en France puis nous nous attarderons dans une seconde partie sur les facteurs économiques et sociaux contribuant à la formation des salaires et dans une troisième partie nous terminerons sur les actions de l’État en vue de rétruire les inégalités de salaires.

I/ État des lieux des inégalités de salaires en France

En 1949, le salaire moyen par tête réel dans l’industrie était inférieur de 30 % à celui dans les services. Mais, en 2007, la tendance s’est inversée, plus 8 % en faveur de l’industrie. Ce rattrapage est dû en partie à l’évolution de la structure des qualifications, au développement spécifique du travail à temps partiel dans le tertiaire et au pouvoir de négociation plus important des salariés dans les grandes entreprises industrielles. Entre 2007 et 2008, la cokéfaction et le raffinage enregistrent une hausse des salaires mensuels de 5,3 % (2007 : 3 029 € et 2008 : 3 189 €) et la fabrication de matériels de transport de 5,6 % (2007 : 2 338 € et 2008 : 2 470 €). Cependant, la baisse la baisse la plus importante est dans les activités scientifiques et techniques : services administratifs et de soutien, avec 6% de diminution (2007 : 1 998 € et 2008 : 2 108 €).

De plus, nous pouvons remarquer qu’il existe des inégalités de salaires entre les catégories socioprofessionnelles. En moyenne, un cadre gagne 48 242 € annuels alors qu’un employé gagne 18 397 €. Néanmoins, il existe aussi des inégalités au sein d’une meme catégorie. En effet, le 1er décile des cadres est de 27 914 € et le 9ème décile est de 73 050 € (soit 2,6 % de différence). En parallèle, les ouvriers du 1er décile gagnent 13 805 € et le 9ème décile est de 25 540 € (soit 1,8 % de différence).

Enfin, les bas salaires sont nettement contraints par le salaire minimum qui se confond pratiquement avec le seuil de premier décile. En conséquence, le bas de la hiérarchie salariale dépend beaucoup des décisions publiques.

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