Démarche clinique thyroïdectomie totale
Étude de cas : Démarche clinique thyroïdectomie totale. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar MaevaMayou • 8 Février 2016 • Étude de cas • 1 063 Mots (5 Pages) • 1 715 Vues
Mme T, ans, est mariée et a 2 filles de 20 ans et 16 ans. Elle mesure 175cm et pèse 73kgs, son IMC est donc de 24kg /m². Elle est prise en charge au bloc opératoire ORL pour une thyroïdectomie totale.
Elle est mécanicienne militaire dans l’aviation.
Dans ses antécédents, on note :
- Un RGO traité par Inipomp 20mg le matin
Le RGO pathologique est caractérisé par des remontées acides qui sont trop importantes ; elles peuvent être trop prolongées et/ou trop fréquentes entrainant au cours du temps une œsophagite dite peptique (liée principalement à l'acide contenu dans l’estomac).
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont un groupe de molécules, dont l’action principale, est une réduction prononcée et de longue durée (de 18 à 24 heures) de la production d’acide gastrique, en agissant sur la pompe à protons. Les IPP sont des molécules anti sécrétoires gastriques. Ils réduisent la sécrétion d’acide gastrique.
- Un SAS appareillé depuis son amaigrissement, plus besoin de la PPC
Les apnées du sommeil se définissent par des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil. Ces pauses respiratoires résultent le plus souvent d’un blocage au passage de l’air dans les voies aériennes supérieures, on parle alors d’apnées « obstructives ». Elles sont pathologiques lorsqu’elles durent plus de 10 secondes.
Il s’agit d’une petite machine à turbine qui propulse sous pression l’air ambiant dans les voies respiratoires de façon continue par l’intermédiaire d’un masque facial. Ce dernier s’applique sur le nez, parfois sur le nez et sur la bouche. La pression de l’air empêche la fermeture des voies aériennes et la respiration se fait ainsi facilement.
Histoire de la maladie :
Suite à une sleeve en 2014, Mme T a eu une importante perte de poids de 43 kgs qui a mené à la découverte d’un goitre (augmentation diffuse de volume du corps thyroïde. Le goitre se manifeste par un gonflement de la région antérieure du cou).
L’écho doppler cervical et thyroïdien confirme une hypertrophie de la thyroïde ainsi que la présence de nombreux nodules à droite comme à gauche formant des plages étendues d’environ 41 mm à gauche et 44mm à droite.
A son arrivée au bloc, la patiente parait calme. Je suis avec une AS, quand on commence la check list je m’aperçois que Mme T est anxieuse.
On fait décliner à la patiente son nom, prénom, date de naissance, on vérifie son bracelet d’identification afin de s’assurer de son identité (identitovigilance) ainsi que le côté à opérer, le type d’intervention, le nom du chirurgien
On vérifie qu’elle a bien reçu sa prémédication et la préparation cutanée par douche antiseptique ont bien été effectuées dans le service.
Je lui demande si elle présente ou non des allergies.
Je vérifie que son dossier est complet notamment avec la présence des étiquettes et de l’écho doppler thyroïdien.
Je vérifie qu’elle est bien à jeun, qu’elle ne porte ni vernis, ni bijoux, ni lunettes, ni prothèses dentaires ou auditives.
On l’aide à passer de son lit sur le brancard / table d’opération. On lui met un bonnet, la couverture chauffante ainsi qu’un drap + des gouttières pour ses bras.
Nous sommes rejoints par l’IADE qui lui repose les questions.
Nous l’accompagnons jusqu’en salle d’opération.
Arrivée en salle d’opération, nous mettons en place la couverture chauffante. Ensuite, l’IADE et moi-même installons le matériel de surveillance, électrodes pour FC, brassard à tension, saturomètre, pose de VVP sur la main droite. Pré oxygénation de la patiente avant que l’anesthésiste commence l’induction (Propofol® : anesthésique, Sufentanil® : analgésique central)
L'anesthésie générale est un état de narcose accompagné d'une diminution des réactions neurovégétatives et d'une altération transitoires des fonctions respiratoires et cardiovasculaires.
Elle permet de plonger le patient dans un coma artificiel afin de lui permettre de supporter une agression physique tel qu’un acte chirurgical et ainsi supprimer la conscience et la douleur au cours d’une intervention chirurgicale.
- pré oxygénation
-injection des anesthésiques
- luxation et ventilation
-Intubation avec une sonde dîte de NIM (= sonde d’intubation orotrachéale équipée de deux paires d’électrodes)
- Fixation de la sonde
- gellaser
- installation des gels aux pieds, mousses aux bras et gel sous la tête
- préchamp par l’IBO
Problèmes et risques | Actions | Evaluation |
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Risque d’Anxiété lié à l’anesthésie et/ou à l’opération | Eviter de laisser la patiente attendre trop longtemps seule dans le SAS ; Se présenter ; Baisser le masque lors de l’accueil ; Expliquer les gestes prodigués ; Présentation de l’équipe ; Parler ouvertement des craintes, répondre aux questions ; Eviter les agressions sonores et visuelles-Respecter la pudeur | -En pré-op le patient s’endort tranquillement-En post-op il se réveille calmement |
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Risque d’erreur d’identité et/ou de coté à opérer | -Contrôle lors de l’accueil de l’identité du patient-Vérification du dossier, de la fiche de liaison, du tableau opératoire, demander de quel coté est opéré le patient | Concordance des infos |
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Risque de chute lié aux transferts | -Clamper le lit et le brancard -Mettre les barrières pour les brancards ou -Rester près du patient jusqu’à l’installation | Pas de chutes |
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Jeun entraînant un risque d’hypoglycémie | Pose de VVP + Nacl | ||||||||||
Risque d’hypothermie lié à-La t°c de la salle-L’anesthésie-L’immobilité | -Vérifier la t°c de la salle avant l’intervention-Laisser le patient le plus longtemps couvert-Vérifier et installer la couverture chauffante -En sspi lit chauffé pour le post-op |
il ne grelotte pas lorsqu’il se réveille
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Risque d’altération de l’état cutané lié au décubitus dorsal | -Installation confortable-mettre les appuis avec les protections (géloses)- corps bien aligné -rond de tête –pas de plis | Absence de rougeur, d’escarre | |||||||||
Risque infectieux | -Vérifier la préparation cutanée-Respecter les règles d’hygiène de base : Lavages des mains ; tenue réglementaire ; Entretien des locaux -Vérifier le matériel : Date de péremption, Intégrité de l’emballage, Témoin de sté-Badigeonnage en pré-op-Règles d’asepsie rigoureuse -Compte des compresses rigoureux ; salle en surpression ; feuilles opératoire d’ibode ; les champs ne touchent pas le sol pour éviter que les germes ne remontent ; pansement occlusif et compressif à la fin de l’intervention, surveillance de la VVP | Post-op :-Absence de signes infectieux, t°c élevée-Pas de rougeurs au niveau de l’incision-Pas de retard de cicatrisation |
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Risque hémorragique lié à l’acte et au redon | -Bilan sanguin complet-BE allumé jusqu’à la fin de l’intervention-Evaluation des pertes sanguines, surveillance d’un éventuel hématome post op | Surveillance du pansement et des drainages en post-op |
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Risque de douleur lié au geste opératoire | Positionnement correct en salle opératoire, protection des points d’appuis, antalgique par l’équipe anesthésiste, transmissions en SSPI | ||||||||||
Risque d’aphonie plus ou moins totale | Monitorage de surveillance du nerf récurrent (NIM) | ||||||||||
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