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Débat LIN 1001

TD : Débat LIN 1001. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2019  •  TD  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  668 Vues

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DÉBAT

PRÉSENTÉ À

M. JEAN-BRUNO CHARTRAND

LIN 1001

JULIE RAYMOND

DÉCEMBRE 2

Robert Fecteau, Animateur

Bonjour et bienvenue pour ce grand débat d’idée concernant les recommandations faites par la commission Bouchard-Taylor sur les ‘’accommodements raisonnables’’ et visant l’abolition de certaines expressions qui pourraient froisser une minorité sensible.

Je me nomme Robert Fecteau et je serai votre animateur. Avec nous pour débattre de ce sujet aujourd’hui, Mme Sophie Bureau, travailleuse autonome et mère de famille et M. Charles Labonté, mathématicien et enseignant à l’Université d’Ottawa.

Robert Fecteau

Mme. Bureau, M. Labonté, Bonsoir.

Sophie Bureau

Bonsoir.

Charles Labonté

Bonsoir.

Robert Fecteau

Merci de bien vouloir participer à ce débat. Commençons avec vous M. Labonté si vous le voulez bien.

Charles Labonté

Je suis en désaccord avec les recommandations exposées dans le rapport Bouchard-Taylor. Voulez-vous bien me dire au nom de quoi devrions nous changer notre lexique afin ‘’d’accommoder’ ’ces personnes? Un chat est un chat et une minorité visible est une minorité visible. Ce désir d’être politically correct ne devient-il pas tout aussi ridicule qu’inutile?  A vouloir trop en faire ont créé un climat malsain envers les membres de notre communauté car, comme mentionné dans l’ouvrage La norme Linguistique :``Dans les sociétés démocratiques contemporaines, plusieurs groupes sont réfractaires à l'envahissement par l'État de secteurs d'activité de plus en plus nombreux; dans le domaine linguistique, leur crainte est que l'intervention de l'État aboutisse (…) au contrôle de la pensée créatrice`` s’en suit des prises de bec interminable entre ceux qui veulent du changement et ceux qui n’en veulent pas et dans ce but qui est uniquement de soulager notre mauvaise conscience.  Gilbert Rist mentionne que ‘’ le fait de bannir un mot n’entraîne pas ipso facto la disparition du bagage cognitif correspondant ni même sa réorganisation. Le plus probable est que le nouveau mot hérite tout simplement des contenus et des connotations de celui qu’il remplace.’’ Si je vous dis qu’une personne est non-voyante, dans votre tête, vous faites immédiatement référence à une personne aveugle! En quoi, le mot aveugle est-il si péjoratif? Cette personne ne voit pas, c’est un fait. Embellir ce terme ne fera pas en sorte que cette personne recouvrera l’usage de la vision. Cessons d’être naïf et affrontons la réalité de plein fouet. Je crois que nous nous sentons bien plus attaqué par ces diversités culturelles que ces minorités ne se sentent attaqué par nous. De plus, tout un chacun interprète les mots, les situations à sa propre façon et quelques soit le terme utilisé, il y aura toujours quelqu’un qui se sentira attaqué. C’est un débat sans fin à mon humble avis que de vouloir plaire à tout le monde.

Sophie Bureau

Mon cher Monsieur, ‘’Le Canada et le Québec tels qu’on les connaît aujourd’hui doivent leur existence à l’immigration.’’ (Brahim Boudarbat, Gilles Grenier, 12 novembre 2014, page 9) Elle représente un atout important pour contribuer à la pérennité et à la vitalité du français, comme à une foule d’autres facteurs bien entendu, nous pouvons ici mentionner l’augmentation du taux de natalité par exemple. Elle apporte aussi son lot de diversité culturelle, religieuse, ethnologique etc. Il ne s’agit pas seulement de faire venir des immigrants au Québec afin de les faire travailler! Ces gens doivent s’intégrer à de nouvelles conditions de vie, à leur nouvelle société. Notre but, en tant qu’hôte, étant de faciliter leur intégration afin qu’ils soient heureux de se retrouver dans notre société, qu’ils soient désireux d’apprendre notre langue, qu’ils s’établissent et fondent une famille.  Nous parlons ici d’interculturalisme qui selon le Ministère de la culture et des communications se défini comme suit : ‘’ La notion d'interculturalisme intervient comme moyen privilégié de sensibilisation à la diversité culturelle. Cela suppose une participation active de la société d'accueil à l'intégration des nouveaux arrivants en même temps qu'une connaissance et une compréhension mutuelles des différences culturelles.’’

En tant qu’hôtes pour ces nouveaux arrivants, il nous importe de faire quelques changements, de s’adapter à cette réalité comme eux devront également le faire. Des termes comme ‘’minorités visible’’, ‘’ Québécois de souche’’ et ‘’ accommodations’’ pourraient être vu comme discriminant aux yeux de certains. Le lexique de la langue française est en constante évolution, riche et malléable. Ne devrions-nous pas être fier de pouvoir l’adapter afin de faciliter l’intégration de nos minorités?

Charles Labonté

Ma chère dame, vous êtes d’une naïveté déconcertante! Votre discours prêche la normalisation linguistique. Il faut sérieusement se demander pourquoi nous voudrions ‘’forcer le changement des habitudes linguistiques des membres d'une même communauté’’1, quand nous savons qu’il n’y aura qu’une partie de ses membres qui adopteront ces changements et que cela créera immanquablement des tensions entre eux.

1Insipré de la définition de la normalisation par Guy Rondeau, La norme linguistique, http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4%5Bfile%5D=publications/pubf101/f101p3.html

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