Dm Corrigé: Commerce Extérieur De La France

'EURO ET LE COMMERCE EXTERIEUR 1. Balance des transactions courantes La balance des transactions courantes est un des trois éléments de la balance des paiements et comprend les échanges de biens et de services mais également les transferts de revenus et transferts courants. En France, le solde de cette balance est variable suivant les années, mais on peut constater qu’il est négatif depuis 2003 et a été évalué en 2010 à - 34 milliards d’euros. Ce déficit est surtout le fait des échanges de biens dont le déficit s’est fortement creusé pour atteindre 67 milliards en 2010 contre 5,7 milliards en 2004. Du côté des services, la situation est très différente puisque la France a connu des excédents en 2008, 2009 et 2010. Nos échanges sont réalisés pour 60 % environ avec l’Union européenne. L’Allemagne est notre 1er partenaire commercial avec plus de 17 % des échanges et un solde déficitaire de plus de 15 milliards d’euros. La Chine occupe aussi une place importante puisque ce pays est à la 2e place des importations mais seulement à la 8e place des exportations et génère par conséquent un solde

négatif d’environ 24 milliards d’euros. Notre commerce est encore dominé par les échanges de biens qui en représentent environ 80 % contre 20 % de services. La France échange essentiellement des biens intermédiaires (plus de 100 milliards d’euros), des biens d’équipement et des biens de consommation. 2. Points forts et points faibles du commerce extérieur de la France La France dispose de points forts (excédents commerciaux) au niveau des services, de l’agriculture, des produits agro-alimentaires et des biens d’équipement. Mais elle a aussi des points faibles en termes d’énergie (déficit de plus de 40 milliards), de biens de consommation et de biens intermédiaires. 3. Conséquences du solde négatif de la balance des transactions courantes Un solde négatif de la balance des transactions courantes signifie que la demande intérieure est supérieure à la production et/ou que la compétitivité prix ou hors prix est insuffisante. La France est donc contrainte de trouver des financements extérieurs. 4. Le taux d’ouverture de la France La France est un pays relativement ouvert, puisque son taux d’ouverture

est supérieur à 20 % (45 % selon le mode de calcul du document 4). Mais il est moins important que celui d’autres pays comme l’Irlande, les Pays-Bas ou la Suisse, qui, compte tenu de leur taille, ont un besoin plus grand de commercer avec l’étranger (clientèle trop étroite notamment). Par ailleurs, il est plus important que pour d’autres pays comme les États-Unis, par exemple, qui disposent de plus de ressources sur leur sol. 5. Les conséquences de la variation du taux de change de l’euro pour les entreprises Un euro fort, c’est-à-dire au-dessus de 1,20/1,30 $ pour 1 €, rend les importations moins chères. Cela allège la facture des biens achetés en $ comme par exemple le pétrole, les biens intermédiaires ou les biens de consommation en provenance de Chine. Mais en contrepartie, les exportations se renchérissent et les entreprises exportatrices ont plus de difficultés à vendre à l’extérieur car leurs produits deviennent plus chers. Toutefois, cela peut aussi avoir un effet stimulant en les incitant à faire des efforts de compétitivité pour conserver leurs marchés à l’étranger.

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