Démarche de soins
Dissertation : Démarche de soins. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar bonesco • 4 Novembre 2018 • Dissertation • 1 954 Mots (8 Pages) • 3 489 Vues
Démarche de soins
I/ MTVED
- Th., 34 ans
A/ Maladie :
Motif d'admission : Décompensation psychotique dans un contexte de rupture médicamenteuse, entré dans l'unité le 25 avril 2017
Antécédents :
- fracture métacarpien droit
- rupture ligamentaire cheville droite
- calculs rénaux en 1994, avec pyélonéphrite bilatérale
- défibrillation à 20
- Attaque de panique
- toxicomanie à l'héroïne, cannabis, cocaïne, arrêt depuis février 2017
- Fumeur
- schizophrénie paranoïde
Histoire de la maladie :
Patient suivi pour schizophrénie paranoïde depuis 2003 sur le secteur de Saint Nicolas de Port, avec plusieurs hospitalisations en secteur fermé, en hôpital de jour. Connu pour hétéro-agressivité une dizaine d'année auparavant sur un de ses frères (coup de couteau).
Patient adressé au SAU le 20 par une IDE du CMP où il a fait un malaise hypotonique sans mouvement convulsif, sans dyspnée avec inconscience prolongée.
Au SAU, M. Th est conscient, avec de nombreuses plaintes somatiques (coup au sternum 3 jours auparavant), très anxieux avec un discours dissocié, paramètres normaux avec EN à 7, ECG normal.
Il a ensuite été transféré à l'UPM le 21 avril.
Pendant l'entretien à l'UPM, le patient s'oppose à toute prise médicamenteuse, sauf au subutex et au valium. Il prévoit de faire du mal au nouveau compagnon de sa compagne qu'il pense avoir mise enceinte et s'énerve au moindre doute de l'équipe. Une hospitalisation SDTU est alors envisagée.
Avant l'arrivée de l'ambulance, le patient fugue en simulant un état de sédation. Il est retrouvé par la police dans la soirée, après avoir marché jusque XXXXXX (domicile). Il explique sa fugue par une persécution de la part du médecin qui le prend en charge à l'UPM.
Amené à l'UAUP, il est calme, mais la tension psychique est palpable, très méfiant, discours logorrhéique, incohérent, ambivalent quant à l'hospitalisation, il accepte cependant le traitement sédatif (loxapac 25mg) et le valium 10mg. Il est transféré à l'unité 6 dans la nuit du 21 au 22 avril.
Il admet avoir arreté la prise de clozapine pour que sa compagne tombe enceinte et à cause des effets indésirables.
Histoire du séjour :
En début de séjour, le patient refuse à plusieurs reprises de prendre son traitement, car selon lui sa toxicomanie est guérie et il se plaint des effets indésirables du loxapac qui le font somnoler.
Il se présente devant le Juge Des Libertés le 2 mai où sa sœur et son frère sont présents, il est toujours dans le déni de ses troubes.
Une visite de la mère nous apprend que son logement est insalubre, il laissait entrer des SDF avec leurs chiens, et qu'il a perdu une dizaine de kilos en quelques mois.
L'instauration de l'haldol le 2 mai le rend mécontent, dit ne pas en avoir besoin, il accepte néanmoins de le prendre. Le loxapac et le valium sont progressivement diminués pour être complètement arrêtés par la suite, alors que l'haldol est progressivement augmenté pour passer en injection retard (injection prévue le 12 mai).
M. Th. présente des douleurs dentaires, et le 3 mai, suite à des examens complémentaires et des radios, sa dent de sagesse inférieure gauche est extraite. Instauration d'anti-inflammatoires mais les douleurs persistent. Il présente également une thrombose hémorroïde qui est traité par titanoréine jusqu'au 8 mai.
Il demande une prescription pour pratiquer une activité sportive, car les activités d'ergothérapie ne le « défoulent » pas assez.
Une constipation persiste malgré la prise de movicol mais présente des selles le 9 mai.
Le patient s'isole de plus en plus, ne supporte plus la proximité des autres patients et devient agressifs et vulgaires avec certains. Ses propos sont très délirants, mégalomaniaques, se sent persécuté et en danger de mort. L'haldol est alors augmenté plus rapidement que prévu initialement.
La commission reporte l'examen de son dossier pour des appartement associatifs quand le patient connaîtra des dispositions stabilisées et l'admissibilité pourra alors être prononcée sous réserve du respect du projet de soin, d'un investissement dans des activités de réhabilitation et d'un suivi auprès de la maison des addictions.
Permission dimanche 14 mai de 9h à 18h au domicile de sa mère.
B/ Thérapeutiques :
Médicaments | Posologie | Indications/propriétés | Effets indésirables | Surveillance infirmière |
Haldol 2mg/mL (gouttes) jusqu'au 11/05. | 150 matin/ 150 soir | Neuroleptique anti productif pour états psychotiques chroniques (délires, hallucinations, agitation) | Syndrome malin, troubles extra-pyramidaux, hypotension, somnolence, troubles visuels, céphalées, constipation, impuissance, prise de poids, rétention urinaire | Température, tension, fréquence respiratoire, pouls, conscience, échelle douleur, risque chute, observance, observation apparition des effets indésirables, ECG avant le ttt, efficacité du ttt |
Injection haldol décanoas 50 mg | 5 ampoules | |||
Ibuprophène 200mg | 2 à 8h/ 2 à 14h/ 2 à 20h | anti-inflammatoire | Nausées, vomissements, diarhée, constipation, choc anaphylactique | Echelle douleur pour efficacité, surveillance apparition EI |
Loxapac 25mg | 1 matin / 1 soir | Neuroleptique sédatif contre agitation anxieuse, excitation | Cf Haldol | Cf haldol |
SB IM loxapac 50 mg | ||||
Valium 5 mg | 0,5 matin / 1 soir | Anxiolytique | Somnolence, effets paradoxaux, baisse vigilance, amnésie antérograde | Risque chute, dépendance, observance, efficacité |
movicol | 2 matin / 2 soir | laxatifs | Diarrhée, douleurs abdominales | Efficacité, douleur |
Subutex 2 mg | 3 matin | Traitement de substitution des opiacés | Insomnie, céphalées, vertiges, hypotension, | Efficacité, paramètres, apparition EI |
Glycérine (suppo) | 1 soir | constipation | Brûlures anales, inflammation rectum | Efficacité, EI |
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