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Critique film

Commentaire de texte : Critique film. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 536 Mots (7 Pages)  •  584 Vues

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Salomé Dolivet

Travail préliminaire #1

8o Critique de film

Présenté à Gwenn Scheppler

Dans le cadre du cours

CIN1103-A-H18

Remis le 27 Février 2018

Université de Montréal

Au début des années 1960, Hollywood l’usine à rêves, et les recettes qui fonctionnaient auparavant, sont au plus bas, et ne suffisent plus pour satisfaire les attentes du public qui commence à évoluer avec son monde. Beaucoup de films sont alors produits pour un public qui n’existe plus, et afin de réussir à relancer tout cela, les réalisateurs sont prêts à investir des fortunes dans leurs productions. Ces dépenses vont mener l’industrie hollywoodienne au bord de la faillite, forçant des coupes budgétaires importantes.

Une des raisons de ce désintérêt pour le cinéma est l’arrivée d’un nouveau media que le cinéma a du mal à contrer : la télévision, qui va prendre énormément de place dans la vie des gens. Ceux-ci se déplaceront alors largement moins au cinéma à cette période.

Au milieu des années 60, le vide artistique hollywoodien de cette période offre alors la possibilité à de jeunes cinéastes de tenter leur chance et d’établir une nouvelle manière de faire du cinéma. Beaucoup de ces jeunes viennent notamment de l’extérieur des états unis, tout comme Roman Polanski. C’est ce changement que l’on va nommer le Nouvel Hollywood, et ici nous allons voir ce qu’apporte cette période de changement à ces films.

Les films de ces jeunes cinéastes vont alors commencer à briser les tabous et les anciennes règles d’Hollywood. Ils vont ainsi rompre avec le manichéisme et le « happy end ». Ces films vont maintenant se retrouver souvent sans véritable héros, et c’est d’ailleurs ainsi que l’on apprend à apprécier les anti héros. En résumé c'est le moment où l'on passe d'une génération de producteurs puissants à des réalisateurs qui souhaitent toucher tous les publics en faisant leurs propres films sans respecter les normes de grands studios. C'était une véritable révolution qui a lieu à Hollywood à ce moment-là.

Dans ce contexte, beaucoup de films abordant davantage de thèmes sans tabou apparaissent. Les jeunes cinéastes n’ont pas peur de montrer la sexualité et la violence.

On retrouve par exemple des films avec des gangsters en personnages principal comme dans Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, des films policiers qui montrent des truands, des gens hors la loi, non adapté à la société, des psychopathes. Ces films désignent une Amérique assez sombre.

On a ensuite des films comme le parrain qui montre la corruption, des comédies romantiques dans lesquels on représente les névroses (majoritairement sexuelles) des citoyens modernes à travers des anti héros. La science-fiction n’est pas laissée de côté et connait un certain succès en produisant des films qui parlent à la jeunesse américaine qui a besoin d'évasion. Nous terminons avec les films d’horreur qui connaissent un renouveau à cause de leur réalisme dérangeant qui sert à critiquer la société.

C’est dans cette période-là que de nombreux films tels que L'Exorciste et La Malédiction qui mettent en scène des « enfants-démons » voient le jour, ainsi que le film Rosemary’s baby de Roman Polanski dont nous allons maintenant parler.

En 1962, Roman Polanski, scénariste-réalisateur franco-polonais, réalise un film d’épouvante très différent de tout ce qui a été fait auparavant nommé Rosemary’s baby.

Il raconte l’histoire de Guy Woodhouse et de son épouse Rosemary qui un jour décide de s’installer à New York dans un immeuble vétuste, qu’un de leurs amis leur avait pourtant déconseillé suite à des rumeurs de pratiques sataniques au sein de celui-ci. Les deux tourtereaux, ensuite installés, commencent à se réjouir de leur avenir à deux, et c’est à ce moment que Rosemary Woodhouse tombe enceinte. Malheureusement pour eux, rien ne va se passer aussi bien que prévu et la grossesse étrange de Rosemary va la rendre très inquiète. Elle se pose énormément de questions concernant les rumeurs de secte satanique, surtout parce qu’elle est prise en main par sa voisine, mais également car le calme de son mari lui fait penser qu’elle est juste en train de perdre la tête. L’invasion progressive de son espace physique et mental dévoile une ambiguïté sur la démence clinique de son cas ou, à l’inverse, de sa seule vaillance d’esprit face aux gens qui ne croiraient pas possible la présence d’une secte.

A travers cette œuvre, Polanski aborde le thème de l’épouvante de façon non conventionnelle ; il essaie de le montrer sans insister sur les effets et les procédés cinématographiques normalement conçus pour les films d’épouvante. On constate par exemple que les scènes du film ne contiennent pas de clair-obscur ou bien encore que l’histoire ne se déroule pas dans une maison hantée classique. Ici, les effets de peur et de malaise sont plutôt décuplés par l’absence de ces éléments qui nous sont familiers pour ce genre cinématographique, et également par la mise en place d’un univers apaisant, bercé par la chanson de Krzysztof Komeda. En effet ces éléments ne permettent pas de saisir

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