Corpus sur la vérité

I:

Ce corpus contient une fable de Florian, La Fable et la vérité, (1792), une fable de Jean de la Fontaine, Le Lion, le Loup et le Renard, (1668-1694), et le dernier texte est La dent d'or, de Fontenelle (1687).

En étudiant et analysant ces trois textes, nous allons voir si la vérité est toujours bonne à dire. Dans un premier temps, nous allons voir que la vérité n'est pas toujours présente, et dans un second temps, nous allons voir que la vérité est dite.

La vérité est parfois inavouable, on préfère le mensonge. Dans la Fable de Lafontaine, le loup ment au Roi pour monter en grade dans la cour, et que le Renard s'attire les foudres du souverain : « Le Renard se dispense, et se tient clos et coi. Le Loup en fait sa cour, daube au coucher du Roi ». Par la présence du verbe « daube » (dauber ), on voit bien que le Loup parle et conteste le Renard, qui n'est même pas présent pour se défendre.

Dans la Fable de Florian, le vers 17 «  Vieille femme n'obtient plus rien » conforte la proposition de « la Vérité, toute nue ». La vérité, dans l'état actuel qu'elle est, est vieille et laide, mais auparavant, elle a été belle, comme indiqué dans l'expression « par le temps » ( vers 3). Plus personne ne veut d'elle, par peur de la réalité.

Dans le texte La dent d'or, Fontenelle est ironique : "Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu'il fût vrai que la dent était d'or" . Il manque à tous ces livres une chose fondamentale, qui n'est juste que la vérité .

Tous les coups sont permis, notamment dans la Fable de Lafontaine: lorsque le Renard revient de son pèlerinage, il est dénoncé au roi par le Loup. Le Renard étant plus rusé, usa de bonnes paroles :  « Mais j'étais en pèlerinage […] Que de chaleur » ( vers 18 à 23). Il se défend tant bien que mal pour pouvoir se protéger, lui et son statut, et pour ne pas donner raison au Loup. Ces faits sont appuyés par la présence des termes « voyage » ( vers 20) et «  gens experts et savants » ( vers 21).

Dans la Fable de Florian , la vérité est personnifiée en une vieille femme, laide, triste, nue et sans foyer. Personne ne veut entendre parler d'elle :  «  la vérité, toute nue, » ( vers 1) «  La pauvre vérité ... » ( vers 5).

Dans La dent d'or, des lignes 14 à 21, on peut voir que beaucoup de grands hommes écrivent et donnent leurs avis sur cette dent d'or «  Rullandus », «  Libavius » et «  Ingolsteterus » , mais aucuns d'eux à raison. Il faudra attendre d'aller voir un orfèvre pour connaître la douce réalité.

Dans les trois textes, la vérité est dites mais sous différentes formes. Dans la fable de La Fontaine, le Renard dit qu'il est parti voir des médecins « Même j'ai vu dans mon voyage, gens experts et savants [...] » ( vers 20 et 21), pour prouver au Roi que c'est le Loup qui ment et qui veut s'attirer les faveurs du souverain.

Dans la Fable de Florian , la fable dit à la vérité qu'elle veut marcher avec elle «  Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble »( vers 25). Par la présence de la proposition «  Vous verrez, ma sœur, que partout » on peut voir que la fable tient

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