Corpus - Pondichéry 2014 - sur des poésies

Le corpus propose quatre textes poétiques. Le premier est un texte d’Yves Bonnefoy intitulé « Vrai lieu », extrait du Mouvement et de l’immobilité de Douve, sorti en 1953. Le second est un extrait « des mots qui ne sont pas d’amour » issu du recueil Le roman inachevé, publié en 1956, écrit pas Louis Aragon. Le troisième texte sorti en 1970 est un extrait du poème « Jamais je ne mourrai » tiré du recueil poésies de Claude Roy. Le dernier texte est un poème d’Emmanuel Merle publié en 2010 extrait du recueil Pierres de folies, il est intitulé « Ce poignet démis de toi ». Nous allons voir maintenant quelles missions les auteurs confient-ils à la poésie dans leurs textes respectifs.

Tout d’abord dans le texte de Bonnefoy ainsi que dans celui de Aragon, les auteurs donne comme objectif à la poésie de permettre à l’homme de mieux supporter sa condition grâce à l’aide de d’autres hommes « Qu’une place soit fait à celui qui approche personnage ayant froid et privé de maison » (L. 1,2 : « Vrai lieu »). Ici on peut voir que Bonnefoy fait passer le message suivant : il faut toujours avoir une place et aider ce qui n’ont pas la chance de vivre abrité « qu’on redise par lui les mots de guérison (l.6, « vrai lieu »). Les mots ne parviendront pas à donner à ses personnes un toit mais les aidera à supporter leur condition et à mieux vivre. Louis Aragon donne le même but à sa poésie. « ce ne sont pas les mots qu’on dit qui change la face des jours » (L.3-4) il met en avant le fait que la seule force des mots ne changera rien « va prends leurs mains »(L.20) mais qu’avec l’aide que l’on peut apporter, nous pouvons changer les choses et aider les hommes à mieux vivre.

En suite le texte de Claude Roy et le texte d’Emmanuel Merle donne comme but à la poésie de dénoncer « jamais, jamais je ne pourrai dormir tranquille aussi longtemps que d’autres n’auront pas le sommeil et l’abri »(L.1-3), « j’y suis pour tout le monde, pour ceux qui meurent parce que les juifs il faut les tuer » (L.13). Ces textes cherchent à dénoncer la misère humaine, l’un à travers la malchance d’une personne vivant dehors, l’autre à travers l’extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale. De la même manière, le poème d’Emmanuel Merle « Ce poignet démis de toi », a pour but de dénoncer la cruauté nazie « les pores cautérisés d’encre »(L.7).

Enfin tous ces textes donnent une mission commune à la poésie. Ils cherchent à faire passer un message et appel les hommes à s’aider mutuellement « qu’une place soit fait à celui qui approche » (« Vrai lieu ») , « mais va partager leur querelle » (Les mots qui ne sont pas d’amour ») , » pour ceux qui saignent parce que ces gens-là ça ne comprend que la trique » (« Jamais je ne pourrai »), « je te rends ton nom »(Ce poignet démis de toi »)

Ces quatre auteurs cherchent à faire prendre conscience des actes fait par l’homme dans le but d’ouvrir un monde meilleur.

La poésie peut donc faire passer des messages pour rendre le monde meilleur et ne sert donc pas uniquement à divertir. Chacun de ces quatre auteurs a donc pu nous montrer quelles missions il confie à la poésie.

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