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Lettre type : Corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2014  •  Lettre type  •  907 Mots (4 Pages)  •  2 013 Vues

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Le corpus est constitué de quatre poèmes écrits à des époques différentes. Le premier est un poème issu des Œuvres par Louise Labé en 1555 à la Renaissance. Le second, lui, est extrait des Poésies nouvelles intitulé « Impromptu », écrit par Alfred de Musset en 1850 à l'époque du romantisme. Le poème symbolique « Une charogne » est extrait de Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire en 1857. Enfin, le dernier est un poème surréaliste d'Yves Bonnefoy intitulé « Rue Traversière » écrit en 1977. Malgré leurs différences, on peut se demander de quelle manière ils utilisent le langage et font entendre la voix d'un poète.

Tout d'abord, on peut remarquer que ces quatre poèmes présentent tous une particularité dans la manière dont ils sont rédigés. Chacun de ces poèmes montre une recherche esthétique par l'utilisation de procédés stylistiques. Le poème de Louise Labé est un sonnet écrit en décasyllabes v2,6...qui montre une structure précise du texte, renforcée par la présence anaphorique de la conjonction « tant que » répété trois fois, qui crée un effet de symétrie. Il y a également des rimes embrassées riches et féminines « tendre » v5 et « comprendre » v8. Mais, on constate que les tercets, eux, ne présentent aucun parallélisme CCD-EDE. De plus, on remarque une succession de verbes à l'infinitif à la fin de plusieurs vers « regretter » v2, « mourir » v9 qui montre cette recherche esthétique. Dans le texte de Musset, il s'agirait plutôt d'un poème improvisé de quelques vers, écrit sans préparation ni recherche d'après le titre de l’œuvre « Impromptu ». Cependant nous pouvons distinguer un travail poétique : ce texte est constitué de 11 alexandrins et d'un octosyllabe v10. Il y a une alternance de rimes suivies masculines v4 et féminines v5. On remarque plusieurs énumérations d'adjectifs v3, de verbes v7 et de noms v8 et 12. Également, il y a la présence d'une antithèse liée au temps v4 avec « éterniser » et « instant » v4. Dans le poème « Une charogne », on distingue une régulière alternance de rimes croisées ainsi que d'alexandrins v5 et d'octosyllabes v6 exprimant le contraste ironique entre la femme vivante et la charogne, qui est aussi renforcé par les nombreuses comparaisons v10, 14. De nombreuses figures de styles sont utilisées comme l'oxymore « carcasse superbe » v13, la périphrase sous forme d'apostrophe « ô reine des grâces » v41, « ô ma beauté » v45 montrant un travail approfondi du poète. Enfin, le dernier poème « Rue Traversière » a une forme assez particulière et recherchée car, il s'agit d'un poème en prose : le texte poétique apparaît comme un récit. On s'aperçoit de l'absence de vers et donc de rimes. On peut tout de même remarquer une succession de propositions juxtaposées coordonnées avec le connecteur logique « et » l5-6 et d'une phrase nominale l2.

D'autre part, les textes peuvent être rassemblés par un point commun qui est de faire entendre la voix d'un poète. Dans son poème, Louise Labé évoque les souffrances de l'amour avec le lexique de la douleur « larmes » v1, « sanglots » v3 ainsi que sa passion, source de son inspiration. La présence massive d'adjectifs possessifs et de pronoms personnels

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