Conversation précieuse

Le mariage est-il une question d’argent ?

Comtesse Pleeck : Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous recevoir dans mon salon. Je constate que le Marquis de Molenbeek, le Duc de Boulogne ainsi que sa soeur ont fait le déplacement.

Marquis de Molenbeek: Bien le bonjour.

Duc de Boulogne: Enchanté.

Soeur du Duc: Nous avons l’indiscrète d’être accueillis dans votre salon.

Comtesse Pleeck : Quelqu’un voudrait-il parler d’un sujet particulier ?

Duc de Boulogne : Si vous le permettez, j’aimerais avoir votre avis sur cette question ; le mariage est-il une question d’argent ?

Comtesse Pleeck: Non, ce n’est que de la tendre furiosité !

Marquis de Molenbeek: Pourquoi posez-vous donc cette question ?

Duc de Boulogne: Et bien, je vous questionne car je pense que ma femme m’a donné dans l’amour permis par intérêt...

Comtesse Pleeck: C’est-à-dire ?

Duc de Boulogne: Je crois qu’elle m’a épousé pour ma déesse des courtisans.

Soeur du Duc: Père et mère te l’avaient pourtant dit! Tu aurais dû demander la mouvante de la Princesse de Sevran, elle au moins ne vient pas d’une famille impécunieuse.

Marquis de Molenbeek: Si je puis me permettre, je me rallie au choix du Duc, en effet, les autres femmes servent de mouches à la Duchesse de Boulogne.

Soeur du Duc: Elle est peut-être dans son bel aimable, mais ses manières ne le sont point.

Comtesse Pleeck: Il est constamment vrai que sa façon de parler laisse à désirer.

Duc de Boulogne: S’il vous plaît mesdames ! Vous faites dépense en mauvais discours de ma bien-aimée !

Marquis de Molenbeek: Honnêtement, je crois que la duchesse a un tendre furieux envers vous depuis qu’elle vous a rencontré.

Soeur du Duc: Malheureusement...

Duc de Boulogne: Merci de me rassurer mon cher, j'ai plaisir à ouïr votre foi en l'amour véritable.

Marquis de Molenbeek: Ne poussez point votre dernier rude. Afin d’aténuer les tensions, je vous propose cette devinette:

Je ne suis pas possédé par les gueux,

J'attire plus d'un voyou,

Comme l'amour, je suis merveilleux,

Si tu me possèdes, tu possèdes tout.

Un domestique, d’une manière familière : Bah c’est l’argent non ?

Soeur du Duc : Contentez-vous de servir le Cher nécessaire.

Duc de Boulogne : Il est impossible qu’un simple fidèle sache cela.

Marquis de Molenbeek : Pourtant, il a bel et bien raison, c’est l’argent !

Comtesse Pleeck: Mes adhérents... le père des années nous est limité, et je vais donc fermer le salon.

Soeur du Duc : Vous avez raison ma chère, il se fait tard.

Marquis de Molenbeek : Ce fut un plaisir de débattre avec vous.

Duc de Boulogne : A la semaine prochaine.

Les précieux finirent leur tasse de thé avant de se séparer.

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