Conte De Noël: La disparition des cadeaux de Noël

La disparition des cadeaux de Noël

Par une sombre nuit de Noël, un jeune garçon, tout emmitouflé dans ses couvertures, se réveilla en sursaut. L’horloge au-dessus de la cheminée faisait « tic-tac » au rythme des secondes qui passait. Du robinet de la cuisine s’écoulait des « flop flop flop », alors que le réfrigérateur bourdonnait comme une abeille « brrrrrzzz ». Il y avait pourtant eu un bruit qui avait réveillé le petit garçon. Celui-ci écouta et écouta encore, mais il n’entendit rien. Il se leva pour aller regarder par la grande fenêtre ronde au salon, parce qu’il savait que le Père Noël ne tarderait pas à arriver. Qui sait, c’était peut-être le Père Noël qui l’avait réveillé.

- « Oui ! Voilà les traces du traineau ! » s’écria le petit Isaac tout excité.

Vêtu de bas de laine trop grands qui lui remontait jusqu’aux genoux et d’un pyjama rouge, le garçon se précipita au sous-sol pour vérifier si ses cadeaux étaient enfin sous le sapin. Il sauta la dernière marche des escaliers et regarda la pièce. Le sapin de Noël, illuminé par les boules de verre vertes et argentées, se tenait bien droit au milieu de la pièce, mais il était dépouillé de ses cadeaux.

- « Ohh », fit le petit garçon déçu. « Mais pourquoi les biscuits sont mangés et le verre de lait est vide si le Père Noël n’est pas venu ?»

Le garçon eut une idée. Il remonta au salon, il prit la casquette de détective de son père et enfila son manteau d’hiver. Avant d’aller plus loin, Isaac s’arrêta et tendit l’oreille. Un « rrrrrfff » bien sonore sortit de la chambre de ses parents.

- « Bien ! » se dit Isaac avant de sauter dans ses bottes d’hiver et d’ouvrir la porte de la maison.

Le garçon était bien décidé à résoudre, lui-même, l’énigme de la disparition de ses cadeaux de Noël. Il suivit la trace du traineau du Père Noël jusqu’à la lisière de la forêt. Ses parents lui interdisaient de se promener dans les bois la nuit. Il se tint donc debout, à la limite des longs troncs noirs qui s’élevaient dans la nuit et scruta attentivement la forêt. Le moindre trace, le moindre bruit, la moindre lumière traversait le moulin à résoudre du petit Isaac, exactement comme le lui avait un jour expliqué son père. Il resta ainsi durant de longues, très longues minutes. Ses joues devenaient rosées, son petit nez était de plus en plus froid.

Soudain, il la vit. Une minuscule lumière virevoltait au travers des branches, telle une minuscule étoile qui chercherait son chemin dans les confins de l’espace.

- « Comment je vais faire pour attirer cette lumière si je ne peux pas m’en approcher ? » se demanda-t-il. « Et si…. ? »

Le petit sortit un jeton argenté de sa poche et l’installa sur une branche à quelques centimètres de son visage.

- « Peut-être que son propre reflet l’attirera ?

Isaac attendit jusqu’à ce que le bout de ses orteils fût congelé. Ce n’est que lorsqu’il ne sentit plus ses doigts que la petite lumière s’avança et se posa sur le jeton argenté. Le garçon scruta l’étincelle dorée et découvrit qu’il ne s’agissait pas d’une lumière, mais d’une minuscule fée.

- « Allo petite chose. Est-ce que tu sais où sont passés tous mes cadeaux de Noël ? »

La fée gloussa, sauta trois fois sur son jeton et prit son envol vers la maison. Isaac courut dans son sillage et ils atteignirent la grande porte en quelques secondes d’intervalle. Le petit garçon ouvrit la porte, mais avant qu’il n’ait pu le moindre geste, la petite fée était déjà rendu au sous-sol et faisait un vacarme étourdissant : « bling », «chak », « patapoum ».

- « Oh oh » pensa le pauvre garçon qui revoyait ses parents le punir lorsqu’il faisait trop de bruit. « Il faut absolument qu’elle arrête tout ce vacarme. Elle va réveiller mes parents ! »

Isaac

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