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Conférence Boris Cyrulnik "les nouveaux enfants"

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Par   •  22 Novembre 2021  •  Compte rendu  •  2 500 Mots (10 Pages)  •  298 Vues

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CONFÉRENCE

“ Les nouveaux enfants”

de Boris CYRULNIK

17/11/2020, en visioconférence

Pour commencer, les enfants ont toujours été nouveaux. Au Moyen- ge la vie des enfants n'étaient pas très importante, car les gens avaient peur de l'animalité. Les enfants marchaient à quatre pattes alors on les entourait de bandelettes pour qu'ils s’humanisent. La conception de l'enfant dépend de la technologie et de la société qui les entourent.

Au 19e siècle, on remettait les enfants chez des nourrices. Mais 50 % de mort était constaté la première année de vie. Jusqu'en 1862 l'espérance de vie des femmes était de 36 ans, elle avait déjà eu environ 16 grossesses et très souvent elle mourait en couche ou des suites d'une infection.

Aujourd'hui l'espérance de vie des femmes est de 100 ans, elle est plus longue que les hommes. De plus les hommes ne sont plus les mêmes. En 1960 on faisait du social avec son corps ,avec sa violence. Cette violence était une valeur adaptative pour travailler dans les mines et faire la guerre. Elle était valorisée par la culture, il valait mieux mettre au monde un garçon qu’une fille. Les filles mourraient très jeune et elles avaient moins de valeur.

Aujourd'hui cela ne fonctionne plus comme ça. Les bébés sont libres de leurs mouvements et se développent mieux et beaucoup plus vite et les femmes vivent plus longtemps. Elles ont entre 1,7 à 1,8 enfant. On ne fait plus du social avec la violence musculaire, mais avec ses diplômes et les filles se débrouille très bien. Ainsi toutes les conditions environnementales sont faites pour que les enfants soient nouveaux. Les mères et les pères ne sont plus les mêmes.

Le façonnement d'un enfant commence dès le fusionnement des gamètes. Si une mère est stressée elle dégagera une substance du stress qui passera par le placenta et cela sera toxique pour le bon développement du cerveau de son enfant et ce qui apportera de l'altération cognitive. Boris Cyrulnik donne l'exemple en temps de guerre, où les femmes ont connu la famine , ainsi le malheur de la mère avait provoqué des altérations cognitives cérébrales des enfants. Les organisations familiales, les organisations socioculturelles jouent un rôle dans la construction des enfants qu'elles mettent au monde.

Au 18e, 19e siècle, c'est l'explosion de l'Industrie. Les enfants ont la vie dur, car ils travaillent. Les garçons vont dans les mines et les filles vont aux champs et à l'usine. L'école n'est pas d'une grande valeur.

Depuis 1960, c'est l'explosion tertiaire, c'est l'inversion des valeurs qui construisent un enfant dans la société. Les conditions de travail sont différentes l'école passe au premier plan. En 50 ans, il y a eu une métamorphose de la société, des parents, des conditions de la grossesse, et du développement des enfants. Boris Cyrulnik préside les 1000 jours. Les 1000 jours correspondent au 1000 premiers jours de la vie des enfants.

Dans un premier temps, 300 jours dans le ventre des femmes. Une femme qui vit sa grossesse en étant stressée , pour diverses raisons qui lui sont propres (son enfance ou des violences conjugales... ). Cela joue un rôle de destruction du cerveau et des émotions de l'enfant même si cela ne le touche pas physiquement. Le simple fait de le voir aussi peut sidérer le cerveau de l'enfant et provoquer des troubles neurologiques psychologique et affectif. Exemples, la guerre ,la précarité sociale, un accident de la vie. Ainsi, ce n'est pas la mère qui est responsable, mais ces conditions sociales, relationnelles. Lors de la grossesse, lorsqu'elle est stressée, la femme va sécréter des hormones qui vont modifier sa bandelette ADN. Dès que la mère sera sécurisée et déstressée, elle sécrétera d'autres hormones et cela lui permettra d'être plus sécurisé . Ainsi, elle deviendra plus sécurisante pour le bébé.

Les effets négatifs sur l'enfant peuvent être ralenti dans un processus de reconstruction appelé , la résilience neuronale. Cette reconstruction peut s’effectuer entre 24 et 48 heures, si la mère est prise en charge . Dans le cas contraire cela peut atteindre le cerveau de l'enfant et il se développera avec des problèmes dans les apprentissages relationnels. Les bébés auront une vulnérabilité neurologique.

Il y a aussi les inégalités sociales qui existaient avant, et qui existe encore aujourd'hui. Exemple, dans les beaux quartiers les mères sont moins stressé et les bébés sont plus confiant. Alors que dans les quartiers défavorisés les bébés ont acquis des troubles, ils traitent mal les informations, ils ont des troubles du comportement et ils ont des difficultés à se socialiser. Il y a des enfants qui acquiert très tôt des facteurs de vulnérabilité et d'autres des facteurs de protection. Si la mère est insécurisée les enfants acquièrent des facteurs de vulnérabilité. Mais si elle est sécurisée, les enfants trouveront ce qu'il faut pour se développer. On peut donc évaluer avant même la fécondation, si la niche sensorielle sera sécurisante ou non, en fonction de l'environnement des parents.

Boris Cyrulnik rapporte également que dans d'autres cultures, à l'étranger ou en guerre, il a été évalué que dans un milieu en paix, 70 % des enfants ont acquis à 10 mois un attachement sécure. Alors que dans les pays en guerre, c'est seulement 30% des enfants qui ont un attachement sécure. Dans les pays en guerre, 60 % des enfants ont acquis un attachement insécure, ce qui a provoqué des retards de la parole ,des replis sur soi, de l'évitement dans la relation…

Le développement de l'enfant dépend donc de l'organisation familiale et socioculturelle. Le jour de sa naissance l'enfant porte déjà des valises, de sa mère et de son père, de la famille et de sa culture. Boris Cyrulnik dit qu’on ne peut donc pas raisonner en terme d’acquis ou d’inné.

Ensuite, il y a les 300 jours dans les bras de la mère. La mère est une figure d'attachement primordial, car c'est elle qui a porté l'enfant, c'est elle qui a marqué l'empreinte dans le développement de l'enfant pendant la grossesse. Et lorsque l'enfant viens au monde, il reconnaît les basses fréquences de la voix, l'odeur, la manière dont il est manipulé et le regard, si on le regarde dans les yeux ou non. Cela composent une niche sensorielle qui va permettre

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