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Commentaire De Texte: Incendie De Rome, La Vie De Néron Par Suétone

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Par   •  28 Janvier 2015  •  1 078 Mots (5 Pages)  •  2 510 Vues

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Commentaire de texte : L’incendie de Rome

Introduction

L’incendie de Rome est le dernier chapitre consacré aux crimes de Néron : depuis le chapitre 33, une série de meurtres est évoquée, avec la famille proche (Claude, Britannicus, Agrippine, Lepida), ses épouses (Octavia, Poppée, Antonia), la famille plus éloignée et des personnes diverses et variées (notamment Sénèque). Au fil du temps, on voit que les meurtres sont de plus en plus gratuits et cruels. Ici, on peut dire qu’on touche le sommet des crimes : contre le peuple et la patrie toute entière. L’incendie débute le 18 juillet 64 et ravage la ville pendant plus d’une semaine. Suétone donne sa version des faits. En quoi ce récit constitue-t-il un portrait à charge de Néron ? I. Le récit suétonien d’un incendie catastrophique. II. La monstruosité de Néron.

I.A) Une information sélective

Suétone ne procède pas à la façon d’un historien : pas de dates, il ne précise pas quand l’incendie a commencé dans la journée ni comment il s’est propagé. On peut le déduire de l’expression « angutiis flexurisque vicorum ». Il se différencie de Tacite qui est beaucoup plus précis. La seule information concrète est que l’incendie dure « per sex dies septemque noctes » (per = durée ininterrompue). Le temps s’arrête dans le renouvellement de l’horreur. Il donne de l’ampleur au phénomène. Suétone choisit les informations en fonction de l’effet qu’il veut créer.

B) Une description générale

Suétone semble présenter un fait divers plutôt qu’un fait historique, puisque qu’on a peu de détails, à part la cruauté de l’incendie avec l’expression « ea clade saevitum est ». Le feu est vu comme un monstre. Il chasse la plèbe vers les monuments publics, qui symbolisent la protection de l’Etat et des Dieux, et vers les tombeaux, qui, eux, symbolisent la mort. Suétone reste général lorsqu’il évoque la plèbe (« plebe compulsa ad monumentorum bustorumque deversoria », tandis que Tacite, lui, mentionne le comportement des gens.

C) Des conséquences catastrophiques

Suétone ne dresse pas de bilan humain mais s’intéresse par contre aux demeures et monuments de Rome (« immensum numerum insularum domus priscorum ducum arserunt »). Il entre ainsi dans la logique néronienne (destruction de Rome), tout en déplorant implicitement les conséquences catastrophiques du caprice impérial. Il y a une gradation des lignes 12 à 16. Cette gradation est inaugurée par l’adverbe « tunc », et va du domaine privé au domaine public :

- Les « insulae » : Le mot « praeter » (outre) semble relativiser la chose.

- Les « domus priscorum ducum » méritent davantage l’indignation de Suétone, car il précise qu’elles étaient « hostilibus ad huc spoliis adornatae ».  On touche à la vaillance guerrière et au prestige de la Rome d’autrefois.

- Les « aedes deorum ». C’est encore plus grave, car réceptacles du sacré, des Dieux. De plus, Suétone précise qu’ils étaient « votae dedicataeque ab regibus ac deinde Punicis et Gallicis bellis ». Il rappelle des moments et personnes héroïques du passé. L’humain et le divin sont touchés.

- C’est l’ensemble du patrimoine romain qui brûle « quidquid visendum atque memorabile ex antiquitate duraverat ». A Rome, il n’y a plus rien à voir. On efface les supports de la mémoire nationale,

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