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Argumentation sur le sonnet 24 de Louise Labé

Commentaire d'oeuvre : Argumentation sur le sonnet 24 de Louise Labé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  530 Mots (3 Pages)  •  393 Vues

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Sonnet 24 :

-Introduction :

Louise Labé est l’une des plus grandes femmes de lettres de la Renaissance française. Elle est issue de la bourgeoisie de Lyon. D’ailleurs, ce sont les passions amoureuses vécues avec plusieurs hommes appartenant à l’élite culturelle lyonnaise qui lui servent en grande partie d’inspiration pour sa création poétique. C’est également l’une des premières féministes de l’histoire, elle revendique pour les femmes le droit à l’éducation, l’accès à la culture universelle et l’indépendance de pensée.

Ce sonnet, «Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé», est le dernier sonnet du recueil. Il présente un intérêt certain. En s’adressant directement aux femmes, la poétesse tient à délivrer sa vérité : l’amour a guidé sa vie, pour le meilleur et pour le pire. Ce poème est selon moi une sorte de bilan du recueil. C’est également un conseil adressé aux femmes par delà le temps.

-Argumentation :

Il faut d’abord noter que l’auteur s’adresse directement aux femmes. On le remarque grâce au mode impératif utilisé (Ne reprenez, n’aigrissez point, mais estimez, et gardez-vous). Louise Labé s’adresse ici aux  «Dames» , a 4 reprises. C’est en autre pour cela que j’ai choisi de présenter ce sonnet : je trouve la dimension de message et de conseil intéressante car elle instaure une certaine proximité entre les lecteurs et l’auteur. Ce qui renforce cette proximité est l’utilisation du pronom personnel Je.

Tout au long du poème, on retrouve le champ lexical de la douleur. Les adjectifs comme « ardentes, mordantes », les verbes «pleurant, consumé» (vers 4), les « peines présentes » (vers 6), les « pointes violentes» (vers 7).

On peut voir que Louise Labé a elle aussi souffert grâce aux verbes au passé composé : « j’ai aimé, j’ai senti, j’ai…consumé, j’ai failli. Ce qui renforce la crédibilité de sa mise en garde.

On remarque également une hyperbole aux vers 2 et 3, dont les répétitions chiffrées donnent de l’ampleur aux maux évoqués (1000 torches, 1000 travaux, 1000 douleurs).

- avertissement (ne pas blamer les dames)

-coté réaliste de l’amour

Le dernier vers du deuxième quatrain est un moment clé du sonnet, moment fort souligné par la présence du mot mais «Mais».Ici, l’auteur s’explique sur sa situation : elle personnifie l’amour, cause de tous ses tourments (thème récurent du recueil). J’ai aimé ce côté réaliste, cette description si imparfaite de l’amour sort de l’ordinaire : on a l’habitude de voir des récits qui ne nous montre pas la facette si destructrice de l’amour, ce sonnet nous met donc face a une triste réalité.

Le poème se termine par une mise en garde pour les femmes : Et gardez-vous d’être plus malheureuses !, cela m’a plu car je trouve que ce conseil, directement adressée aux lectrices renforce encore une fois la proximité entre l’auteur et ces dernières.

Pour conclure : Ce dernier sonnet du recueil présente un intérêt certain. En s’adressant directement aux femmes, la poétesse tient à délivrer sa vérité : l’amour a guidé sa vie mais pas toujours de la meilleure des façons. Ce poème,réunissant bilan et conseil est un message intemporel.

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