App en chirurgie orthopédique

Présentation de la situation vécue

La situation s’est passée lors de mon stage de S4 de deuxième année. Nous avons reçu dans le service de chirurgie orthopédique un patient de 60 ans qui a chuté à domicile en effectuant son transfert douche-fauteuil roulant.

Le patient présente une hémiplégie à gauche consécutive à un accident vasculaire cérébral à droite, d’où l’utilisation du fauteuil roulant. Le patient présente également des plaies d’ulcères au pied gauche.

Le matin en faisant le tour avec l’infirmière du service, le patient demande que son pansement d’ulcère soit refait. Il exprime son inquiétude par rapport à la cicatrisation de sa plaie d’ulcère en disant que d’habitude s’est fait tous les jours par l’infirmière libérale. Je propose à l’infirmière de le refaire, comme le patient faisait partie de mon secteur attribué.

Je réalise donc le pansement. Pendant cet acte de soin, le patient profite pour me dire comment l’IDE libérale procédait. Il se disait acteur de ses soins et parfaitement au courant des protocole de pansement d’ulcère.

Le lendemain, au moment de la distribution des médicaments j’informe le patient que son pansement de plaie chirurgicale sera refait ce matin. Le patient m’interpelle de suite en me disant : « et mon pansement d’ulcère aussi, parce que chez moi il est refait quotidiennement ». À ce moment-là je lui explique que le pansement a pour objectif de maintenir un milieu humide qui favorise la cicatrisation et un changement rapide représente une perturbation pour la plaie et son environnement. C’est pourquoi on ne change le pansement que lorsque c’est nécessaire. Par exemple, en cas d’exsudat, c'est-à-dire qu’il ne peut plus absorber les liquides produits par la plaie. Et qu’il n’existe pas de durée standard entre deux pansements.

Mais le patient n’entend pas mes arguments et insiste pour que son pansement soit refait comme à son habitude, on me disant : « je me connais », « je sais ce qu’il me faut ».

A la fin de mon soin, j’informe l’infirmière de la situation, en lui rapportant les éléments d’explications donnés au patient. Elle me répond que son pansement ne sera pas refait tous les jours et se dirige vers la chambre du patient. Une fois avec le patient, l’infirmière donne la même explication et se confronte à la même réponse du patient. Les deux échangent pendant plusieurs minutes et l’infirmière finit par me dire : « refait lui son pansement et qu’on en parle plus. »

A l’issu de cette situation, je me suis posé les questions suivantes :

- Pourquoi l’infirmière de service à accepter le changement de pansement, alors qu’il n’y avait pas d’indication thérapeutique à le refaire ? (Pas de présence d’exsudat, pansement étanche)

- Qu’est ce qui pousse le soignant à une telle attitude d’abandon ?

- Que cache réellement l’attitude du patient ? un besoin de contrôle ?

J’ai choisi cette situation au regard des questionnements qu’elle soulève. Pour pouvoir l’analyser, je me suis intéressée à l’histoire de maladie du patient, mais également aux conditions de travail des infirmières du service.

Le patient est un homme de 60 ans,

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