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Anthropologie du projet, « Les stéréotypes du projet individuel »

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Par   •  14 Juin 2018  •  Fiche de lecture  •  1 777 Mots (8 Pages)  •  679 Vues

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Anthropologie du projet

                                Texte « Les stéréotypes du projet individuel »

  1. Que cache la notion de « maintien des acquis » exprimée dans les projets individuels ?

Il s'agit de préserver et d'améliorer les acquis au sein d'un projet individuel dans une structure  du médico-social. L'auteur se questionne sur le terme d'“acquis“ qui, bien loin de la réalité, apparaît comme une vision un peu trop linéaire du déroulement d'une vie humaine. Il s'interroge sur le sens fondamental de l'accompagnement. Quelle est sa visée ? Pour qui ? Et faut-il privilégier certaines populations plutôt que d'autres ? Il se questionne sur l'appréhension de notre société au concept de régression. Ce concept apparaît comme menacant pour les professionnels du médico-social, réservé à des couches de la populations non rentables comme les personnes agées. Or, dans le projet, la tentative de maintenir les acquis viendrait repousser cette régression (perçue alors comme un échec). Bien que cette dernière augmente la prise en charge, elle ne doit pas se juguler avec une diminution de moyens, d'attentions et de motivations. Pourtant l'auteur affirme que moins il y a de  progression d'un résident en situation de handicap, moins il y a de l'accompagnement. A croire l'abandon notoire des personnes agées, on peut se questionner donc sur le délaissement de certains accompagnements considérés comme“ desespérés“. Le véritable sens du projet est donc à repenser.

  1. Quel écueil/danger recouvre l’injonction des personnes à l’autonomie ?

        Le principal danger quant à l’injonction des personnes à l’autonomie est la régression. La         prise en charge de personne en situation de handicap nécessite de nouvelles « perspectives »,         permettant de trouver une autre alternative . Car, en effet, la perte d’autonomie, qui mène à         une exclusion certaine n’est pas une fin en soi et peut ouvrir des portes à une nouvelle         méthode de travail enrichissante et évolutive.

3. Quel regard critique faut-il avoir sur le bien-être et le mieux-être qu’on imagine avec le projet ?

Afin de se situer au mieux par rapport au projet et de répondre aux besoins de la personne en s’éloignant des stéréotypes, il est nécessaire de ne pas s’associer à la notion de bien-être/ mieux-être. Il s’agit d’un « argument de vente » avant tout, propre à notre époque. On associe cette idée à un style de vie à adopter pour parfaire la célèbre et commune quête du bonheur. C’est en réalité une « escroquerie » visant les « personnes fragiles ».

J.-P. Sartre explique à travers son œuvre qu’arriver au but de bien-être est improbable.

Le bien-être/ mieux-être est un concept, « selon certains pays anglo-saxons », qui ne sert qu’à satisfaire ses besoins primaires et sa vie sociale. Ce n’est plus le fait de posséder des biens matériaux qui détermine le bien-être mais également « d’être ».

Il faut comprendre que tout ce qui s’articule autour de ce projet d’atteindre une meilleure qualité de vie est subjectif, cette notion dépend de chacun et ne peut pas être stable.

Enfin, le projet du bien-être/ mieux-être est synonyme « d’amélioration de l’être » mais tout ceci reste très « flou » et est en réalité un concept visant à atténuer le mal-être et la souffrance des résidents.

             4. Quelles sont les impasses de la recherche du plaisir dans l’accompagnement des        personnes en situation de handicap ?

Le plaisir est un concept freudien venant contrer le malheur, c’est une méthode de prise en charge visant à l’atténuer. Tout comme le bien-être, c’est une quête omniprésente de nos jours. La société de consommation pousse à rechercher le plaisir simple et éphémère en s’éloignant des besoins primaires et réellement utiles. Le développement du loisir par « principe de vie » prend la place de « la civilisation de la contrainte par le travail ».

Le plaisir est alors le moyen de médiation principal pour les résidents mais est très réducteur. En effet, les personnes en situation de handicap n’ont pas les mêmes facultés à faire face aux épreuves de la vie et rencontrent de grandes difficultés pour affronter des souffrances qui sont selon J. Hochman « au cœur de l’expérience humaine, un organisateur mental ». On a besoin d’une forme de souffrance psychique pour créer notre propre mode de pensée, ce que les résidents sont incapable d’accomplir de par leurs problèmes psychologiques, neurologiques, etc. Il ne faut pas vouloir effacer les souffrances mais apprendre à vivre avec et les gérer.

5. Dans le projet individuel, les professionnels veulent souvent rendre la personne « normale » débattre et cerner les enjeux liés à l’injonction à la normalité.

La normalisation est aujourd’hui une question fréquente dans la question du projet individuel. Les anciennes nosographies affirmaient que ces personnes étaient sans espoir, qu’on ne pouvait plus rien faire pour eux, et que les professionnels ne pouvaient leurs apporter que tout ce qui était basique.

L’évolution des études montre que s’adapter à différentes structures mentales et ne plus conclure la déficience permet une meilleure compréhension des problématiques et donc un meilleur traitement. Ceci permet une humanisation de ces personnes dans les méthodes éducatives.

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