Analyse du tableau "Conciliation extrême" de Victor Brauner

Conciliation extrême, 1941 de Victor Brauner

        Victor Brauner est un artiste peintre Roumain né le 15 juin 1903 à Piatra Neamtz, dans les Carpates et mort le 12 mars 1966 à Paris.

Il débute dans l’art en 1917 et s’inscrit  à l’école des beaux arts en 1919. Malheureusement ses travaux y sont jugés scandaleux et le font exclure de l’établissement. Sa première exposition se déroule le 26 septembre 1924. Il fait parti du mouvement du « Dadaïsme Roumain » jusqu’en 1930 et en 1932 il rejoint le groupe des Surréalistes. Durant son enfance Victor Brauner assiste en cachette à des séances de spiritisme organisées par son père, passionné d’occultisme. Il est alors confronté au monde de l’insolite et du merveilleux. Ces expériences l’ont amené à pratiquer le dessin automatique et à peindre de nombreux tableaux où le thème de l’œil revient inlassablement. Sa première exposition à Paris se passe en 1934. 

Pendant une altercation entre deux amis à lui en 1938, il perd l’œil gauche. Il est ensuite assigné en résidence surveillée en 1940.Ces obstacles ne l’arrêtent pas car il réalise ses premiers dessins à la bougie qui donnent naissance aux peintures à la cire. 

Nommé peintre des prémonitions, Victor Brauner crée des images insolites et des figures chimériques. Il utilise les arts primitifs et les sciences occultes pour exprimer des archétypes universels. Il dit : « Ma peinture est autobiographique, elle raconte ma vie. Et ma vie est exemplaire car universelle. » Victor Brauner.

Le tableau Conciliation extrême fut peint en 1941, cette œuvre de Victor Brauner fait partie du mouvement surréaliste. Il est très peu connu donc très difficile de trouver un support de recherche sur celui-ci. Il représente le portrait d’une jeune femme aux cheveux bruns de profil. Elle se trouve devant une forêt sombre, l’ambiance est étrange car le ciel est brumeux et obscur avec des sous-tons bleus et verts. Cela peut paraître pesant et menaçant, on a l’impression d’être dans un rêve/monde onirique car le décor est flou. La femme porte un voile blanchâtre sur la partie haute du visage. Ce voile cache son identité. Elle a le regard livide, perdu dans le vague et ses yeux sont bleus gris comme s’ils reflétaient son environnement. Globalement il y a peu de couleurs sur le tableau. Sa moitié gauche est très pâle et sa partie droite est plus vive. Elle a la bouche d’un rouge plus prononcé et sa robe a un orange plus soutenu. Un visage difforme sort de son crâne, il est noir avec des dents pointues et un regard malsain, ce qui le rend dangereux et mauvais. Il représente sa face cachée. Cette femme parait belle et réservée au premier abord mais ce n’est que son physique car on s’aperçoit qu’elle a une ombre noire qui fait partie d’elle. On peut penser que cette ombre est sa vraie nature et que son visage n’est qu’un masque social. Il n’y a pas de réelle barrière entre ces deux profils donc on peut interpréter que le bien et le mal se mélangent. Mais Brauner s’intéressant à la spiritualité on peut imaginer que cette ombre est peut être un esprit qui s’accroche à cette femme.

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