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Analyse du discours de Mussolini devant les maires le 23 mars 1924 à Rome

Commentaire de texte : Analyse du discours de Mussolini devant les maires le 23 mars 1924 à Rome. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 472 Mots (6 Pages)  •  2 616 Vues

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Analyse de document

      Le document est un discours politique de Benito Mussolini, dictateur italien, prononcé devant les maires le 23 mars 1924 à Rome. Il sera ensuite reproduit le lendemain dans un quotidien, le Corriere della Sera, diffusé dans toute l’Italie. Mussolini, alors député, a fondé son Parti national fasciste en 1921, le premier parti militairement organisé. Il est au pouvoir depuis octobre 1922 (marche sur Rome). Il fait ce discours quelques mois avant la mise en place des lois fascistissimes, limitant les libertés individuelles et instaurant le régime fasciste. Le régime va se durcir et commencer à prendre des formes dictatoriales. Quelques semaines après son discours, en juin 1924, il fait enlever et assassiner le dirigeant socialiste Matteotti, leader de l'opposition, qui le critiquait. Cela va permettre à Mussolini d’accéder au trône. Mussolini cherche à convaincre les maires que l’idéologie fasciste est la plus à même de diriger l’Italie. Pour cela, il présente les avantages du fascisme. En fait son but est d’essayer de préparer les esprits au durcissement du régime, notamment par l’intermédiaire des maires. On pourrait alors se demander quels sont les fondements idéologiques du fascisme de Mussolini. Dans une 1ère partie nous étudierons l’Idée selon laquelle l’Etat doit tout contrôler, d’où une exaltation par la force, ensuite nous analyserons son rejet de la démocratie parlementaire et enfin nous parlerons des ennemis du facisme que cible Mussolini afin de faire une union du peuple mais aussi des émotions sur lesquels s’appuie Mussolini.

      En premier lieu, Mussolini propose ici une doctrine très simple, reposant sur l’idée que l’État doit tout contrôler, d’où une exaltation de la force, « l’Etat doit être fort ». Il montre ici le fait que l’Etat n’a pas d’autres choix que d’être le plus puissant possible. Le fascisme rejette l’idée de représentation du peuple. Mussolini prétend parler au nom de son peuple, le parti-Etat incarne ses intérêts. Il se méfie des masses ainsi ce régime est antiparlementaire et antidémocratique. Son dictateur s’appuie sur un parti aux prérogatives immenses. Le parti porte ainsi l’idéologie du régime totalitaire, lui seul peut donc assumer la réalité du pouvoir. Par ailleurs, pour Mussolini : « tous les gouvernements qui sont forts gouvernent par la force », ainsi pour atteindre les valeurs les plus hautes, les plus vitales, l’Homme doit se soumettre à l’autorité de l’Etat : le fascisme est totalitaire parce que pour le fascisme, l’Etat est l’absolu devant lequel les individus et les groupes ne sont que relatifs. Il dit : « Il n’y a pas de force sans un consentement, et le consentement n’existe pas sans la force », l’individu et les groupes ne sont concevables que dans l’Etat. De ce fait, c’est le fascisme donc Mussolini qui détient la vérité et le pouvoir en dirigeant l’Italie par la force. De plus l’Etat : « défend aussi la Nation contre tout travail de désintégration » grâce à l’encadrement des sociétés totalitaires qui se fait selon 2 modalités : un endoctrinement et la Terreur. L’endoctrinement sert à convaincre la population des biens fondés par le régime et son ambition. La Terreur, quant à elle, est issue d’une longue habitude, prise avant l’arrivé au pouvoir. Les chemises noires italiennes sévissaient déjà dans les rues, n’hésitant pas à briser les manifestations de l’extrême gauche, à s’attaquer aux syndicalistes et aux communistes. Par ce billet, l’Etat montrait sa force à la population.

      Ensuite, Mussolini rejette la démocratie parlementaire. Effectivement, ce régime est antiparlementaire et antidémocratique, il : « ne veut pas que le Fascisme attrape la maladie électorale. Il veut qu’une partie du Fascisme intervienne au Parlement, mais il veut que le Fascisme lui-même reste en dehors ». La démocratie ne peut mener qu’à la décadence et à la division du peuple. Donc, pour mener le peuple vers le but que c’est fixé le fasciste, il faut un principe unitaire apte à surmonter tous les obstacles dressés sur leurs chemins. De plus Mussolini compare la liberté aux « dégonflements de la plus prétentieuse des vessies de toutes les oppositions ». Le sens de l’Etat grandit dans la conscience des Italiens qui sentent que l’Etat seul est la garantie indispensable de leur unité et de leur indépendance. Le concept de liberté change suivant le moment. Il y a une liberté en temps de paix, qui n’est plus la liberté en temps de guerre. Mussolini est contre cette liberté et de ce fait il rejette la démocratie. Ainsi, « Le Duce » : le chef, s’oppose à la démocratie parlementaire en parlant de de « pacotille politique » ou de « maladie électorale » et en critiquant le Parlement. On sait que cette vision antiparlementaire et antidémocratique est partagée par les partis d’extrême droite de cette époque. La politique antiparlementaire de Mussolini est donc une des revendications majeures de sa politique et il veut absolument la mettre en place.

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