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« Que répondriez-vous, de façon argumentée, à quelqu’un qui affirmerait que la lecture des romans nous berce d’illusions ? »

Dissertation : « Que répondriez-vous, de façon argumentée, à quelqu’un qui affirmerait que la lecture des romans nous berce d’illusions ? ». Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Décembre 2018  •  Dissertation  •  712 Mots (3 Pages)  •  881 Vues

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Il est vrai que les romans peuvent nous bercer d’illusions. Tout d’abord le roman est une œuvre littéraire mêlant le réel et l’imaginaire, et qui, dans sa forme la plus traditionnelle, cherche à susciter l'intérêt, le plaisir du lecteur en racontant le destin d'un héros principal, une intrigue entre plusieurs personnages, présentés dans leurs psychologies, leurs passions, leurs aventures, leur milieu social, sur un arrière-fond moral, métaphysique. Maupassant dit même que « Les réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des illusionnistes ». Certains romans sont souvent perçus comme une parenthèse dans le quotidien par la création d’un nouvel espace-temps au travers de l’écriture : le lecteur prend plaisir à s’évader dans des histoires fictives ou à découvrir des cultures inconnues. Comme dans Candide de Voltaire où Candide voyage partout dans le monde, en passant par le Paraguay et le Surinam. Ce périple fait voyager le lecteur et le transporte dans un monde fictif donné comme réel grâce à la vraisemblance des endroits cités dans l’œuvre et détache donc le lecteur de la réalité c’est-à-dire qu’il le berce d’illusions. Egalement dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne où Phileas Fogg réalise le tour du monde en quatre-vingts jours. Ce voyage transporte le lecteur dans un monde parallèle en lui faisait découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux pays, inconnus à cette époque. Le lecteur est plongé dans l’illusion romanesque le temps du livre.

Mais le roman peut également servir au lecteur de s’évader de son univers familier, routinier pour vivre dans celui de son héros. Cette évasion est une distraction pour le lecteur, car il s’éloigne de son quotidien, de la monotonie de sa vie et de ses contraintes. La plupart des lecteurs ne souhaitent sûrement pas se replonger dans ce qu’ils fuient. Comme par exemple dans le roman Bel ami de Guy de Maupassant, où le lecteur est transporté dans la vie de Georges Duroy, dans son ascension au sein de la haute société et découvre le monde du journalisme à Paris. Le lecteur peut s'imaginer dans la peau de son héros ou des personnages qui l'entoure afin de s'évader de sa vie quelque peu banale durant de courts instants. Grâce aux romans, le lecteur peut vivre par procuration, c'est-à-dire vivre au travers d'un personnage fictif, avec une vie conditionnée par celle d'un héros de roman. Le lecteur est donc dans une véritable recherche d’identification. Dans Robinson Crusoé de D. Defoe, le lecteur est plongé dans la fiction et se retrouve en survie avec Robinson sur l’île déserte. Le roman sert d’échappatoire à la réalité. Le lecteur s’évade, le temps du livre, sur l’île déserte et cela dans le but de se détacher de la réalité ou de vivre par procuration dans l’univers du héros. Le lecteur peut aspirer aussi à suivre des destins exceptionnels, qui n’obéissent pas nécessairement aux lois du réel et du rationnel. Comme dans la nouvelle fantastique de Maupassant, Le Horla, où le narrateur, s’exprimant à la première personne du singulier, raconte sa folie et la terreur qu’il subit à cause d’un être surhumain nommé le Horla. Le lecteur est transporté dans un monde irréel et n’est pas dans une démarche rationnelle, au vu du caractère fantastique de la nouvelle, mais le lecteur se plait et

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