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Les Fables- L'imagination

Dissertation : Les Fables- L'imagination. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 404 Mots (6 Pages)  •  424 Vues

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D’après votre lecture des livres VII à Xi des Fables et le parcours « Imagination et pensées au XVIIème siècle » (Séance 13), pensez-vous que l’imagination serve seulement à distraire et « amuser » ?

« Il faut plaire pour instruire », c’est ce que La Fontaine affirme dans la Préface de son premier recueil au sujet de la fonction de la fable. La fontaine appartient au Classicisme, il s’inspire des anciens comme Phèdre et Esope pour plaire et instruire. Il écrira plus de 200 fables dans trois recueils. Généralement, dans celle-ci les animaux sont mis en scène dans des situations de la vie quotidienne avec des thèmes relativement simples où le récit est court et animé. Dans le second recueil des Fables publiés en 1679, il s’adresse non plus à des enfants royaux mais à une adulte, Mme de Montespan. Il y aura alors dans ses fables, une recherche plus complexe sur l’âme, l’humain, la politique et la mort ainsi que la philosophie épicurienne si propre à La Fontaine.

C’est alors que l’on pourrait se demander si l’imagination, si présentes dans les fables, sert seulement à distraire et amuser. Le divertissement permet de faire que ses pensées se tournent ailleurs il permet par exemple l’amusement qui est un sentiment de plaisir, de gaieté, permettant le rire, la joie.

Nous pourrons nous demander en quoi l’imagination distrait et amuse, mais aussi en quoi elle permet de faire passer des messages en soutenant la pensée. Pour répondre à cette question, nous nous interrogerons tout d’abord sur comment l’imagination permet de distraire, d’amuser et de s’évader puis nous pourrons nous demander en quoi elle permet aussi de faire passer des messages en contournant la censure ou encore en altérant la réalité et enfin nous nous verrons que l’imagination peut être aussi une source d’erreur et de folie.

Certes l’imagination permet de distraire, d’amuser, de créer tout en s’évadant. Elle est source de de distraction et d’amusement pour les hommes.

Tout d’abord, les fables charment par un décor et une ambiance proche des romans où le récit prend vit grâce à l’art du fabuliste à mettre en scène des lieux où des personnages vivants évoluent. En effet le récit prend des tours variés. La fabuliste varie les styles, en utilisant des langages aussi bien nobles avec, parfois, une esthétique précieuse, que des langages plus simples : « Quand on eut des palais de ces filles du Ciel enlève l’ambroisie en leurs chambres enclose, ou, pour dire en français la chose, après que les ruches sans miel n’eurent plus que la cire, on fit mainte bougie » (« Le Cierge », IX, 12, v. 5-9). Le récit peut débuter parfois sur un prologue énigmatique : « On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter. » (« l’Horoscope », VIII, 16, v.1-2). Le récit peut aussi prendre des allures de conte merveilleux : « La Souris métamorphosée en fille » IX, 7. Pour finir les interventions malicieuses du conteur nous font noter sa présence : « Un loup rempli d’humanité (S’il en est de tels dans le monde). » (« Le Loup et les Bergers », X, 5, v. 5-6). C’est avec variations de lieus, de personnages de style qui rendent les fables vivantes et qui leurs donne ce côté romancé.

De même, Jean de la Fontaine cherchant à plaire et instruire, a bouleversé l’apologue ésopique et le rendant poème pour le plaisir des lecteurs. Sa recherche permanente de style à travers ses changements entre alexandrins et octosyllabes permettent à son imagination de distraire et amuser avec des fables se rapprochant des poèmes. Ainsi dans « Le Statuaire et la statue de Jupiter » (IX, 6), La Fontaine compose un poème hétérométrique qui épouse la tonalité du texte. Cette recherche se retrouve par exemple dans « Les Animaux malades de la Peste » (VII, 1) avec des octosyllabes incarnant la rapidité et des alexandrins incarnant la tragédie.

Enfin, pour le fabuliste La Fontaine, l’imagination sert à distraire et à amuser par un théâtre de poche. Il dit dans « Le Bucheron et Mercure » (V, 1) que les fables sont comme « une ample comédie à cent actes divers, et dont la scène est l’Univers. Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle. » (v. 27-29). Nombreuses des fables de la Fontaine reprennent un style théâtral. Dans « Le Lion » (XI, 1) on retrouve une structure théâtrale : exposition, élément déclencheur, dénouement, morale. Dans « Les Animaux malades de la peste. » (VII, 1) on retrouve des répliques théâtrales dans les discours des “acteurs ” (joués par les animaux). On peut aussi retrouver dans les fables des sous genres dramatiques : la tragédie dans « Les Animaux malades de la peste. » (VII, 1), la comédie dans « Le Savetier et le Financier » (VIII, 2) ou encore la farce dans « Le Gland et la Citrouille » (IX, 4).

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