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En quoi le théâtre est t il d’avantage apprécié à la lecture qu’a la représentaiton ?

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Par   •  23 Avril 2022  •  Dissertation  •  718 Mots (3 Pages)  •  207 Vues

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Dissertation de Français

Questions : En quoi le théâtre est t il d’avantage apprécié à la lecture qu’a la représentaiton

Lorsque Molière écrit « Un silence, voilà qui est suffisant pour expliquer un cœur. », cela sous-entend que seule la représentation peut faire vivre - et donc apprécier - une pièce de théâtre. Or la lecture même de cette citation suscite l’intérêt du lecteur pour les pièces de Molière. On peut donc se demander si une pièce de théâtre est d’avantage appréciée à la représentation ou à la lecture.

Tout d’abord, le théâtre en tant qu’art de représentation s’impose comme une évidence.

Historiquement, le théâtre s’est construit à travers la représentation. Dans la tragédie Grecque, chaque auteur devait présenter une tétralogie (trois tragédies et un drame), les pièces se déroulaient dans un théâtre (théatron) de plein air. A la période romaine, le théâtre se tourna plus vers la farce et était également joué en plein air. Les acteurs étaient désormais maquillés au lieu de porter un masque. Cette origine antique lie le théâtre à sa représentation scénique.

Ce lien s’est confirmé dans le cadre du développement urbain où le théâtre s’est développé avec des troupes se déplaçant sur des places publiques. D’autant plus qu’à l’époque, la majorité de la population ne savait pas lire car avant l’imprimerie, il était difficile d’accéder au texte. La commedia dell’arte (XVIe siècle, Italie) est d’ailleurs un spectacle sans que aucun texte ne soit associé.

Le théâtre classique (XVIe au XIXe siècle) était destiné uniquement à la représentation : Molière, Racine, Shakespeare, Corneille, Beaumarchais. « Le théâtre n’est fait que pour être vu » écrit Molière. D’ailleurs, le développement des formes comiques (geste, mots, situation, caractère) se construit par et pour la représentation. Les fourberies de Scapin (1671, Molière) ou encore Le Barbier de Séville (Beaumarchais, 1775) en sont les meilleurs exemples.

Or si l’on considère ces mêmes Fourberies de Scapin ou Barbier de Séville, ce sont des textes compliqués qui incitent à la lecture et lient théâtre et texte en lui-même. Le théâtre peut être apprécié à la lecture. Le théâtre avant d’être joué est d’abord écrit puis mis en scène. La mise en scène est une construction.

La lecture présente un intérêt car elle permet de mieux comprendre le texte et de ne pas avoir le filtre de la représentation des acteurs. La lecture d’une pièce apporte des détails pour mieux la comprendre. Même dans le théâtre de Molière, pourtant destiné à la scène, certaines répliques nécessitent une analyse, « Je hais les cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir n'osent rien entreprendre. » (Les Fourberies de Scapin).

De plus, certaines pièces sont d’abord faites pour être lues (les pièces de théâtre d’Alfred de Musset sont regroupées dans « Spectacle dans un fauteuil »). On est ici bien loin du plaisir de la représentation.

Enfin, le texte est la base et permet d’avoir une version intacte de l’auteur pendant son vivant et plusieurs siècles après sa mort. Il apporte une valeur d’authenticité.

Il

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