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Balzac, Le Colonel Chabert

Commentaire d'oeuvre : Balzac, Le Colonel Chabert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 398 Mots (6 Pages)  •  784 Vues

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1:

Ce corpus est composé de deux textes issus du même roman de Balzac, Le Colonel Chabert, paru en 1832.

Le premier texte se situe au début de la seconde partie, le second est l’excipit du roman. Ils nous permettrons de voir quelle est la place de Derville dans ceux-ci.

Dans les 2 extraits, le narrateur adopte le point de vue de Derville, ce qui lui permet dans le texte A d'observer et juger la comtesse, et de faire du B un discourt énoncé par Derville, qui est en quelque sorte le porte-parole de l'auteur ( il lui laisse par exemple les derniers mots, concluant ainsi le roman )

Commentant la vie du colonel, il insiste sur la cruauté et la tristesse de celle-ci en nous expliquant qu'elle forme une boucle temporelle, le sortant et l'introduisant à nouveau dans le néant, mais également l'injustice de son sort : ayant participé aux événements les plus marquant de l'histoire française, il se retrouve mendiant et ignoré.

Dans le texte A, il prévoit le futur à l’indicatif ( qui représente la certitude), l’échec de la transaction : « La morale de ceci est qu’une jolie femme ne voudra jamais reconnaître son mari, ni même son amant dans un homme en vieux carrick, en perruque de chiendent et en bottes percées. »

Derville fait partie, avec les prêtres et les médecins, des « robes noires ». Il est donc le témoin des misères physiques et morales, ce qui lui permet de parler objectivement des humains au nom de l'auteur.

2:

Ces deux textes proposent une vision critique de la société humaine.

Derville voit les choses d'un œil avisé, la face cachée des hommes sans leurs masques et mensonges.

Dans le texte A, « les familles parisiennes » sont qualifiées comme fausses et hypocrite et la scène à laquelle il assiste est marquée par l'injustice.

Le mot « morale » est ironique, et pointe du doigt ce dont on doit retenir de cette histoire : « une jolie femme ne voudra jamais reconnaître son mari (...) dans un homme en vieux carrick, en perruque de chiendent et en bottes percées ». Cette comtesse appartenant à une classe sociale n'acceptera pas de s'abaisser à un rang inférieur, même pour un homme qui a perdu la sienne par sa faute.

Cette situation est d'autant plus écœurante pour Derville que cette femme nage dans la richesse de ses biens ( « un élégant peignoir, l’argent, le vermeil , la nacre étincelaient, des fleurs (...) dans de magnifiques vases en porcelaine » ) et qu'elle revêt ce qui était autrefois à ce pauvre homme vivant désormais dans la pauvreté.

Nous retrouvons la même critique dans le texte B, mais de façon plus aggravée où il fuit les crimes de Paris et la laideur du monde, face auquel il est désespéré : il y a vu des « crimes contre lesquels la justice est impuissante », expliquant par la suite que les études d'avoué qui deviennent « des égouts qu’on ne peut pas curer ».

En conclusion, ces deux textes nous propose et exposent une vision infernale d’une société infernale et insipide où se déploient toutes les atrocités et injustices de notre monde.

Commentaire littéraire :

L’extrait étudié est la dernière page du Colonel Chabert de Balzac paru en 1832 et été rajouté par celui-ci dans la dernière édition de ce roman en 1835.

Dans ce texte, Derville retrouve le colonel à l’hospice de la Vieillesse et lui rend une dernière visite en compagnie accompagné de son ami Godeschal. Le spectacle du vieux Bicêtrien permet au personnage principal ; prenant une fois de plus la place de porte-parole, une longue tirage concluant le roman.

C'est ainsi que nous pouvons nous demander quelle vision de son roman et du monde en général l'auteur cherche à nous exposer au travers de son personnage.

En premier, nous verrons d’abord que ce passage est une conclusion pour les deux personnages principaux, ( Chabert et Derville ), que sur la société sur la société.

Nous étudierons enfin, en quoi ce passage propose également une réflexion sur la fonction du genre romanesque et sur le rôle de l’écrivain, tel que Balzac le conçoit.

L'histoire forme une boucle, caractérisée par des procédés de narrations similaires du début à la fin, et les juristes ouvrent et ferment le roman ; leurs donnant une importance particulière.

Derville se présente ici comme le double de l'écrivain, où il prend le relais de la narration à plusieurs reprises.

Derville s'étonne du destin de Chabert afin de faire réfléchir le lecteur

« Quelle destinée! s’écria Derville. »

En

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