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The Bluest Eye / Toni Morrison

Dissertation : The Bluest Eye / Toni Morrison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Juillet 2022  •  Dissertation  •  567 Mots (3 Pages)  •  251 Vues

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Issus d’un foyer modeste et  diplômée en littérature à Howard, Toni Morrison fait ses débuts littéraires en 1970 avec son premier roman, The Bluest Eye (L’oeuil le plus bleu). Récipiendaire d’un Pulitzer (1988), le roman a été reçu au fil des ans avec enthousiasme par certains ou gêne et incompréhension par d’autres. Soumit à plusieurs censures pendant les dernières 40 ans, le roman continue de susciter encore les esprits de la classe politique américaine (2013). L’ouvrage est profondément bouleversant par les représentations directes et non-voilées sur la dévalorisation de l’estime de soi dû au racisme et sur l’inceste d’une communauté noire des années 1940. Tout au long du roman, la violence tant raciste que sexuelles intrafamiliales conjuguée à une mise en antithèse blanc-noir envahi le lecteur. La violence ressort sur plusieurs facettes et elle touche toute le monde. Parfois elle emporte des enfants par des pensées ou des actes agressifs envers une poupée, d’autres fois elle devient la façon de faire la vie plus tolérable (couple Breedlove), ou encore elle est l’effet néfaste du manque d’affectivité et des sains relations familiales (l’inceste de Cholly).  

Dans une société où les cheveux blonds, le regard bleu et la peau rose sont les seules images admises à être vénérés, la violence de Claudia envers la poupée est la reconnaissance de son non acceptabilité. Lorsque elle s’observe à travers le prisme du miroir des blancs sa vision est difforme, déformé et cette pression, tension elle la retourne envers l’exposante la plus voulue par les petites filles. Mais, plus pire encore est le glissement de ces impulsions vers les filles blanches (page 29).

Mais cette violence née dans les premières années de vie, non résolue devient plus complexe et empoisonne les relations familiales. La violence conjugale qui fait partie du quotidienne de la famille de Breedlove laisse de trace sur les enfants : un se mêle parfois ou il s’en fuit (Sammy) et l’autre (Pecola) oscille entre la tuerie d’un parent par l’autre ou sa propre mort en priant Dieu : « S’il te plait fais-moi disparaître » (page 52-53)

L’acte incestueux du Cholly envers sa fille représente la forme maximale de souffrance et  le texte le plus difficile à lire. En complétement ignorance de son rôle de père qui n’avait «  aucune idée de la façon dont on  […] élevait des enfants » car lui-même n’a jamais vu de parents l’élever lui-même, il était incapable de comprendre et d’avoir de bonne relations avec ses enfants. Son passé lourdement marqué par la violence psychologique et physique qu'il a subie ne l’aidait non plus. Saoul, perdu dans ses sentiments de la haine et l’amour en même temps, il viole sa fille. Après l’acte, ses sentiments sont toujours mitiges (page 173):

« La haine l’empêché de la relever, la tendresse l’a obligé à la couvrir »

La violence est le point d’iceberg d’une combinaison de mauvaises expériences et la façon comme on décide d’agir. Les héros de ce roman vivent dans la pauvreté, le désespoir, l'alcoolisme, le découragement. Leur perception de vie est altérée et la violence est pour la plus part d’eux, la seule manière que les autres se sont rapporté à eux. Et comme une malédiction, ils ne sont pas capables de réagir différemment. Selon ce roman, des pensées, paroles et actions agressifs envers les blancs ou même envers leur proche ont déchiré la communauté noire des années 40.

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