Les monstres Cornelien et Racinien
Cours : Les monstres Cornelien et Racinien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa Mineur • 7 Octobre 2017 • Cours • 4 362 Mots (18 Pages) • 1 069 Vues
UE 2 LITTERATURE DU 17ème
19.09
- Cours d'introduction : Les monstres de Corneille et Racine.
Exemple exposé : Est-ce que le personnage de Phèdre est original? Quelles sont les sources? Les significations de son personnage? Les inspirations? Et répondre à la question. C'est un personnage qui n'est pas nouveau mais Racine à réussi à le renouveler.
Les monstres de Corneille et Racine.
La représentation du monstre dans la littérature occidentale (monstres qui vient du latin monstrum relation avec montrer, qui veut dire un prodige, naissance d'un animal hors norme). Cette anormalité est comme un avertissement qui est adressé à l'humanité pour montrer qui a eu une transgression des règles. Le monstre montre quelque chose d'un mécontentement. C'est le contraire de ce qui est bon et juste. Anomalie naturelle qui se joue sur le physique dans l'antiquité (chimères, métamorphose, Homer, cyclope) Dans Phèdre, pièce mythologique, il y a un monstre envoyé par Neptune devant Hyppolyte pour lui prendre sa mort, envoyé la pour un châtiment divan. Il est châtié pour des raisons passionnelles, histoire qui le lit à Phèdre, la malédiction de Thésée sur son fils car il est persuadée que son fils a essayé de séduire son épouse. Il va alors mourir tiré par ses chevaux, renversé par son char.
Il n'y a pas que la mythologie mais aussi dans les romans. Victor Hugo revient beaucoup avec des monstres (Casimodo.. ) avec tous des caractéristiques physiques standard. Il joue sur les contrastes, ceux qui sont monstrueux sont souvent ceux qui ont de bonnes âmes. Ce qui est laid c'est ce qui est bon. Les écrivains peuvent aussi s'amuser avec la représentation du monstre.
Au 20ème, le monstre nous renverrait à nous même. Kafka, Grégoire Samska se transforme en insecte. Si on prend comme métaphore cet insecte c'est un doublé, une représentation de soi, qui veut dire qu'on a tous en nous une forme de monstruosité. Beaucoup d'auteur joue sur le fait qu'on à tous une part en nous de monstre. Réflexion actuel sur le statut du monstre. Le traitement de la folie (horla de Maupassant) extraterrestre mais fantasme du narrateur.
Aujourd'hui on a tendance à représenter le monstre très proche de nous, monstruosité intérieur.
Mythologie : Physique ; Aujourd'hui : Très proche de nous.
Au 17 ème, c'est très moderne car ni chez Corneille ni chez Racine la tentation de nous représenter de manière tordu, mais approche purement morale. On retrouve ça chez Shakespeare également.
Rodogune, monstre c'est Cléopâtre, qui se joue dans son espèce d'ambition qui peut tuer le fait d'être mère.
Britannicus le monstre c'est Néron, histoire génétique car il n'est pas seul, et Gripine sa mère qui a engendré le monstre mais c'est Néron qui tient la vedette. Néron empereur qui va s'emparer du pouvoir au dépend de sa mère.
Phèdre est a part car monstre physique raconté par Théramène. Phèdre n'est pas un monstre au même sens car chez elle il n'y a pas acquiescement, hanté par l'idée qu'elle pourrait être monstrueuse, juste coupable, conscience tellement aigu d'être monstrueuse d'éprouvé des sentiments pour son beau fils se suicide. Extrêmement contemporaine car elle pensait porter elle-même un monstre en elle.
C'est 4 monstres nous renvoient à la possibilité de créer une typologie, classer les monstres à partir de ce que disent Corneille et Racine. Si on prend Cléopâtre, monstre au sens volontaire, elle entre dans la catégorie des héroïnes du mal. Perversion morale affirmé.
Néron, pauvre type mais débordé par ses pulsions, monstre malgré lui, il aimerait bien faire mais il n'y arrive pas, quelque chose en lui. Monstre involontaire.
Phèdre, hantise de la monstruosité.
1ère catégorie : Héros du mal, héros populaire du grand public.
2ème catégorie : Monstre malgré lui, figure de la femme fatale (catastrophe épouvantable autour d'elle mais sans le vouloir, Manon Lescaut par ex) Mené vers le mal sans vraiment le vouloir.
3ème catégorie : Personnages torturés, hanté par ce qu'elles portent.
Le monstre Cornélien / monstre Racinien.
Corneille : Monstre volontaire, qui choisit la voie de la monstruosité de façon totalement planifié. Suppose un culte, qui exalte l'affirmation de sa volonté et de soi. Exaltation de l'héroïsme (Cid, triomphant de ses morts) Chez toutes ses tragédies, on se retrouve à avoir a faire a une sorte d'imaginaire, culture du premier 17ème, batailleur, affirmation et valeur de bravoure, et le monstre qu'il produit est en accord avec ça. Il exalte l'apparence de la femme forte, qui s'affirme pour l'égale des hommes (politique et militaire). Corneille n'a pas vraiment une image misogyne de la femme. Monstre LIBRE
Racine : Caractéristique inverse de Corneille, il insiste sur ses personnages dépassés par les évènements, victime de leur propre monstruosité, hésitant mais qui tombe toujours dans la tentation. Phèdre, personnage piégé, qui nous parle dans la tête des victimes, comment va-t-il être conduit inéluctable à la mort sans le vouloir, mais qui le sait. Fatalité psychologique. Monstres FATALITE.
Corneille : Age baroque, Henri IV, période antérieur à celle de Racine. Après une longue carrière, meurt en 1684 à Pais. Origine sociale à la bourgeoisie, famille parlementaire et avocat qui taf dans la justice. Etude de droit, mais s'intéresse très rapidement au théâtre. Premier temps de petites comédies mais grand succès a partir du Cid, auteur le plus réputé dans la tragédie. 1636-1637 éclate une querelle car beaucoup d'auteurs jaloux de sa gloire, donc critique le Cid car hors de règles et normes esthétique. Corneille se voit reprocher amèrement d'être baroque, irréguliers, pas d'unité de temps… L'académie française se crée en 1635 car langue de plus en plus régulé. A la suite du Cid, corneille s'enferme dans un long silence pendant 3 ans car il réfléchit à comment prendre revanche sur ses adverses avec en 1640 écrit Horace avec une pièce conformément à l'Académie Française. Il s'impose comme tragédie. Tragédie romaine, comme Rodogune, tragédie historique. Il prend un bout de passage d'histoire pour créer ses pièces. Rodogune va dans l'ensemble se conformer a ses fameuses règles en 1644.
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