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Dossier de pratique professionnelle

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Par   •  11 Janvier 2017  •  Dissertation  •  6 031 Mots (25 Pages)  •  1 734 Vues

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INTRODUCTION

J’ai choisi de développer cet écrit autour de la notion d’étayage et de repère dans une démarche éthique. Plus précisément, je cherche à analyser cette notion en relation avec la présence éducative.

Je commencerai par donner une définition d’étayage, éthique, présence éducative 

1. L’Étayage : Selon Jérôme Seymour Bruner, psychologue américain, dont le travail porte en particulier sur la psychologie de l'éducation, définit le concept d’étayage par des interactions pédagogiques qui prennent place au sein d'une communauté d'apprenants. Celles-ci consistent, pour l’éducateur, à prendre en charge les parties de la tâche, la plus complexe en lui permettant de se concentrer sur les parties de la tâche qui lui sont accessibles. Ceci permet d'épauler la personne en situation de difficulté dans la résolution d’une situation qu'il ne pourrait résoudre seul.

Bruner associe six fonctions principales à l’étayage :

  • L'enrôlement : il correspond au fait que le tuteur s'efforce de soutenir l'intérêt de la personne par rapport à la tâche.
  • L'orientation : consiste à s'assurer que l'apprenant ne s'écarte pas du but assigné par la tâche.
  • La réduction des degrés de liberté : désigne les procédés par lesquels l’éducateur simplifie la tâche pour aider l'apprenant à résoudre la difficulté qui lui est posée. Il peut, par exemple dans un premier temps, prendre en charge les parties de la tâche les plus complexes et les rétrocéder ensuite à l'apprenant pour éviter une surcharge cognitive en début d'activité
  • La mise en évidence des caractéristiques : la critique des caractéristiques de la tâche consiste à attirer l'attention sur les éléments pertinents de la tâche tout au long de son traitement par l'apprenant.
  • Le contrôle de la frustration : il permet d'éviter que les difficultés rencontrées ne se transforment en échec, et n'entraînent un sentiment de démotivation par rapport à la tâche.
  • La présentation de modèles : elle aide à démontrer la tâche à l'apprenant, en détaillant les étapes, ou en achevant la tâche pour lui.

2. L’Éthique : Le terme éthique vient du grec etikhos morale, et de ethos mœurs, « le sens est d'ailleurs assez large : il concerne le bien et le mal ; il désigne ce qu'on doit faire ou ce qu'il convient de faire, par opposition à ce qui est (les mœurs) et à ce qui est faisable (le techniquement possible). Il renvoie à l'agir humain, aux comportements quotidiens, aux choix à faire, et donc aux normes de comportement, voire aux valeurs et aux fins. »[1] 

Le terme éthique, a l’heure actuelle, est souvent galvaudé. Il est important à définir puisqu’il est le fondement du travail de l’éducateur spécialisé. Brigitte Bouquet le définit dans « éthique et travail social » : l’éthique est une philosophie de l’action, particulièrement précieuse aux travailleurs sociaux, car elle mobilise un questionnement critique permanent sur la pratique, et permet une adaptation des missions et des actions. Elle place le travailleur social en réflexion.

 Max Weber lui distingue deux éthiques. Ethique de conviction et éthique de responsabilité, ces notions amènent le travailleur social a une vision plus réalisable dans le concret. L’éthique du travailleur social est selon lui un compromis entre ces deux formes, né d’un idéal humanitaire, et d’une philosophie démocratique. Il s’applique à améliorer la condition de l’être humain, et répondre aux aspirations des plus défavorisés. L’éthique se situe entre le sens, la loi et le sujet.

3. Présence éducative : René Barbier, professeur en science de l’éducation, définit la présence éducative comme l’influence humaine qui conjugue à la fois la plus grande simplicité, le plus haut degré de connaissance de soi et la somme de savoirs pluriels la plus complète.

Il me semble indispensable que l’éducateur puisse s’inscrire dans cette notion d’étayage et de repère. Nous partirons du principe que les éducateurs appuient essentiellement leurs interventions sur l’établissement d’une relation avec l’usager qu’ils accompagnent.

Toutefois, cette relation à un objectif, qui est la mise en place d’un projet personnalisé, pour ce faire, cette relation a besoin d’un cadre afin de répondre à cette condition et aux besoins de l’usager. C’est dans cette dimension que se situe la place de l’éducateur, et que cette notion d’étayage et de repère, s’inscrivant dans une démarche éthique, prend du sens. Ce n’est qu’à partir du moment où l’éducateur tient cette place d’encadrant de la relation, que celle-ci devient éducative.

Toutefois, nous avons pu voir au cours de notre formation qu’il existait de multiples types d’accompagnements. Chaque accompagnement varie en fonction du public et des structures. Chacun de ces accompagnements nécessite un étayage, un projet personnalisé adapté et une relation, une place différente pour l’éducateur pour chaque personne accompagnée. Au cours de mes différents stages, j’ai pu expérimenter différents types d’accompagnement. Je vais tout d’abord présenter les situations issues de mes deux premiers stages, puis je finirai par une partie expliquant comment j’ai pu me servir de ces expériences dans la pratique de mon stage de troisième année.

J’élaborerai mon écrit autour de la question de départ : quel impact peut avoir la présence éducative sur un accompagnement éducatif ?

Afin de développer cette question, je ferai deux parties. La première sera consacrée à la description de deux situations issues de mes stages de première et de seconde année, et, enfin la seconde partie sera consacrée à une situation vécue en troisième année.

  1. Première partie

Mon stage de première année s’est déroulé dans un lieu de vie et d’accueil. Cette structure propose d’accueillir sept adolescents confiés par l’A.S.E.[2] . Ces jeunes peuvent avoir une mesure de protection judiciaire ou administrative. Cette structure d’après le Code de l’Action Sociale et des Familles, a pour mission : « Un lieu de vie et d'accueil, au sens du III de l'article L. 312-1, visé par un accompagnement continu et quotidien, à favoriser l'insertion sociale des personnes accueillies. Il constitue le milieu de vie habituel et commun des personnes accueillies et des permanents mentionnés ». Comme décrit dans ce cadre législatif, ce type de structure propose un accompagnement au quotidien individualisé. En effet, le lieu de vie, en plus d’une équipe éducative « classique » composée d’une maitresse de maison et d’un éducateur spécialisé, comporte des permanents. Ce poste est tenu par un couple qui habite sur la structure et vit avec les jeunes.

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