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DEVOIR MAISON FRANCAIS : REDIGER UN COMMENTAIRE

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Par   •  21 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  1 103 Vues

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DEVOIR MAISON FRANCAIS : REDIGER UN COMMENTAIRE

                Le XIXe siècle est le siècle du roman d'apprentissage qui met en scène un jeune héros qui doit réussir à s'imposer dans une bourgeoisie hostile et fermée. Fidèle au genre, Maupassant écrit en 1885 l'un des derniers romans d'apprentissage du siècle, Bel-Ami. Le héros éponyme commence petit employé de bureau, devient journaliste par un concours de circonstance et gravit les échelons du quotidien La Vie française. L'auteur met en scène un apprenti ambitieux et sans scrupules qui n'a pas d'illusions à perdre avant de gravir les échelons de la réussite. Le passage que nous allons étudier se situe à la toute fin du roman. Bel Ami, de son vrai nom Georges Duroy, épouse, à l'église de la Madeleine, la fille de son patron Suzanne qu'il avait enlevé afin d'obtenir l'accord parental.

Nous nous demanderons en quoi ce passage expose la réussite totale de Bel Ami.

Ce passage nous montre un passage de plénitude dans lequel le héros apparaît dans toute sa gloire cependant l'excipit doit se lire en regard de l'incipit.

                D'une part, le mariage du héros apparaît comme un moment de plénitude totale  où  le personnage voit plusieurs sentiments positifs se mêler en lui.

        Tout d'abord, le premier sentiment qui se manifeste est celui de la joie qui se manifeste  par la     « reconnaissance » ligne 2, « joie » ligne 6, « gaiement » ligne 20, et  « bonheur » ligne 28. Ce mariage est une réussite personnelle pour Duroy qui a utilisé Suzanne pour faire un grand mariage mais qui éprouve de l'amour pour Mme de Marelle.

        Ensuite, le second sentiment éprouve par Bel Ami correspond à celui de l'amour. Logiquement, on pourrait penser qu'il s'agit de l'Amour qu'il ressent pour Suzanne qui est désormais sa femme. En réalité, non. Le « désir » ligne 11 qu'il connaît est à l'égard de Mme de Marelle, son ancienne maîtresse tel en atteste l'accumulation ligne 10 : « le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres » où les « son » et « ses » correspondent à Mme de Marelle. En outre, la personnification et la répétition de la main témoignent de l'obsession de Duroy pour elle : « ses doigts de femme, la douce pression qui pardonne et qui reprend. […] cette petite main ».  L'amour qu'ils se portent est constaté avec l'accumulation ligne 18 : « souriants, brillants, pleins d'amour ». Bel Ami est donc amoureux de Clotilde au lieu de sa femme avec qui les rôles sont inversés.

        Enfin, Bel Ami est le centre des attentions, alors que cela devrait être la mariée. En effet, un mariage est normalement un jour à l'honneur de celle-ci. Duroy arrive à renverser les rôles comme le montre la ligne 30 : « venue la pour lui, pour lui Georges Du Roy ». Suzanne est mise en arrière plan et ne sert que pour un mariage à visée politique grâce à son bon statut.

                D'autre part, l'excipit illustre un moment de gloire pour Duroy qui agit à l'instar du personne auto-satisfaite.

        Tout d'abord,  la mariée  attire  normalement tous les regards. Bel Ami, en renversant, les rôles apparaît comme dominant le monde. La foule qui l'entoure devient une chose immense venue là pour lui. En effet, la réification à la ligne 22 le montre, « la foule coulait devant lui ». La phrase « chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble » ligne 25 exprime l'envie de Maupassant d'attester que les gens agissent maintenant en fonction de Duroy. Ce dernier les voit a l'instar d'insectes, ce qui se justifie par l'animalisation graduée ligne 29, « la foule amassée, une foule noire, bruissante, venue là pour lui ». L'hyperbole ligne 30 « le peuple de Paris le contemplait et l'enviait » renvoie à ce jeu des regards. Le nombre de personnes présentes et les regards témoignent de la reconnaissance de la célébrité de Duroy et de son attitude, agissant tel un souverain.

        Ensuite, l'attitude de Bel Ami est dépeinte par son assurance, digne d'un roi elle-même exprimée par la lenteur, « il allait lentement, d'un pas calme » ligne 26.  Le regard de Duroy est tout à fait représentatif de son attitude,  « il ne voyait personne » ligne 28, « mais il ne les voyait point » ligne 35, car ce la témoigne de son orgueil. Ce mariage et cet excipit soulignent le triomphe narcissique et personnel de Duroy : «il ne pensait qu'à lui » ligne 28. L'expression « tête haute, yeux fixés sur la grande baie ensoleillée » ligne 25 laisse comprendre que le héros éponyme se tourne vers d'autres buts et vers la lumière en dépit de l'apothéose. En outre, un jeu de mot sur le nom de famille de Georges est constaté. Il se fait désormais appelé « Du Roy » ce qui fait penser à la noblesse. Il se sent comme un roi lors de son mariage et la foule est son peuple.

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