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Analyse de Phèdre

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Par   •  20 Décembre 2017  •  Cours  •  1 225 Mots (5 Pages)  •  1 017 Vues

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  Analyse Phèdre pp 67-69

Introduction :

Le passage à analyser est tiré de la pièce de théâtre Phèdre écrite par Jean Racine et jouée pour la première fois en 1677. Cette pièce est une tragédie. La tragédie est une pièce jouée lors des fêtes religieuses grecques afin de purger les passions (la catharsis) au XVIIe siècle. Elle représente une action humaine funeste souvent terminée par la mort d’un ou plusieurs personnages. Racine vient défendre les dramaturges avec son œuvre en légitiment la pratique du théâtre pour que cette tragédie ait une portée didactique, elle doit plaire et instruire.

Cette pièce relate l’histoire tragique de Phèdre, amoureuse de son beau-fils Hippolyte. Thésée étant porté disparu, celle-ci avoue son amour à sa confidente Oenon. De son coté, Hippolyte aime Aricie, une prisonnière de guerre dont l’amour ne peut être déclaré car Thésée n’accepte guère la descendance d’Aricie.

Juste avant le passage à analyser Hyppolyte avoue son amour à Aricie. Le passage se situe à la cinquième scène de l’acte II lorsque Phèdre avoue à Hippolyte qu’elle l’aime.

Division :

Pour la division le passage semble être divisé en 3 parties :

Vers 1-15 : aveu

Vers 16-30 : explication de la réaction de Phèdre par rapport au passé

Vers 31-44 : Phèdre veut la mort

Vocabulaire :

Vers 4 : fureur : La fureur représente la passion, un désir désespéré ou exaltant de faire quelque chose

Vers 8 : complaisance : Disposition à accepter et se conformer aux sentiments aux volontés d’autrui

Vers 9 : des vengeances célestes : celles de Vénus contre la descendance du Soleil et contre Hippolyte, qui lui préfère Diane

Vers 10 : Je m’abhorre encor plus : je me hais plus encore

Vers 13 : à tout mon sang : à toute ma famille

Vers 15 : séduire : détourner du droit chemin

Vers 20 : de quoi m’ont profité :

Vers 23 : j’ai langui : j’ai dépéri

Vers 39 : je le sens : je sens mon coeur

Vers 41 : m’envie : me refuse

Vers 41 : un supplice : Le mot 'supplice', apparu au milieu du XVe siècle et issu du latin 'supplicium' qui évoque le fait de ployer les genoux et, par extension, la prière, la prosternation ou la supplication, a, dès 1480, pris également le sens de "souffrances que subissent les damnés en enfer".

-Douleur de ne pouvoir satisfaire un désir alors que l'objet du désir est présent 

Axe :  Ce passage met en lumière le fait que Racine, à travers l’aveu de Phèdre, instaure la catharsis

1. L’aveu de Phèdre la maudite

Phèdre avoue son amour à Hippolyte. Elle décide de le tutoyer pour la première fois (vers 2, 3, 5, 10), il y a donc une absence de maitrise de Phèdre.

La pression monte lorsqu’elle va lui annoncer qu’elle l’aime, on peut le voir grâce aux points d’exclamation (registre lyrique) vers 2, 3. Le rythme s’accélère, on peut le voir grâce au vers 23. C’est un rythme quartenaire mêlé à une accumulation.

Elle sait qu’elle est coupable, son aveu est avec le pronom « je ». Mais elle prétend quand même être une victime on peut le voir grâce à la périphrase (vers 9) (vers 9-15). Phèdre se présente comme une victime de Vénus qui a maudit sa mère Pasiphaé pour s’être unie à un taureaux. Elle est toute sa famille sont donc maudits (vers 13 : sang). On peut voir que son avenir était prédestiné (vers 11-12), les grecs lisaient l’avenir dans les entrailles des animaux.

Elle veut qu’Hippolyte ait pitié d’elle, ainsi elle le charme (vers 10), on peut en déduire que c’est un personnage pathétique. Ce registre est soutenu par les points d’exclamation vers 2, 3. Le champ lexical de la souffrance est omniprésent :

Champ lexical souffrance : vers 2 (cruel), 22 (malheurs), 29 (haïr), 32 (venge-toi, punis-moi), 32 (odieux amours)

L’aveu qu’elle fait montre qu’elle est un personnage tragique de plus, elle dit que son aveu était incontrôlable (vers 27).

Cet amour la fait souffrir autant physiquement que mentalement. On peut le voir avec le champ lexical du corps et celui de la mort.

Champ lexical corps : vers 5 (yeux), 11 (flanc), 13 (sang), 15 (coeur), 24 (yeux), 25 (yeux), 30 (cœur), 37 (cœur, main), 39 (bras), 42 (sang, main), 43 (bras)

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