Les guerres de conquêtes coloniales 1815-1914

ORABONA Andréa,

L2 histoire.

Les guerres de conquêtes coloniales 1815-1914 :

A partir du XVI -ème siècle, la découverte et la conquête de nouveaux territoires vont susciter beaucoup d’intérêts auprès des Etats Européens. Le XIXème siècle va en marquer un tournant majeur. Après la déroute des Européens aux Amériques, de nombreux Etats ont conquis leur indépendance (Etats-Unis d’Amérique en 1783 avec la signature du traité de Paris, 1816 pour l’argentine, 1804 pour Haïti etc..). Les nations Européennes vont donc devoir se diriger vers de nouveaux axes de conquêtes. C’est ainsi que l’Asie dans un premier temps, puis l’Afrique vont susciter leurs convoitises. En 1815, le Congrès de Vienne marque le renouveau de la paix en Europe et l’échec de Napoléon Ier (Empereur Français) à vouloir conquérir le vieux continent. La France, vaincu, perd une grande partie de ses territoires au profit de l’Angleterre et de la Prusse. La monarchie réinstallée, la paix revenue, l’Europe entre dans une nouvelle ère de prospérité. Les découvertes et les conquêtes coloniales vont alors pouvoir recommencer.

Nous allons donc étudier les guerres de conquêtes coloniales entre 1815 et 1914. Une guerre de conquête coloniale est définie lorsque plusieurs pays se battent pour l’obtention d’un territoire. Entre 1815 et 1914, les Etats Européens vont vouloir conquérir l’ensemble du globe. Nous verrons donc comment l’Europe est-elle devenue la première puissance mondiale, qui en sont les acteurs, qu’est-ce que cela à apporter aux pays et quelles en seront les conséquences.

Pour comprendre ces conquêtes, nous allons donc commencer par démontrer l’affirmation de la puissance Européenne face au reste du monde dès 1850. Dans un second temps nous nous intéresserons aux territoires conquis en prenant le cas de l’Asie et de l’Afrique. Dans un troisième temps, nous traiterons des troubles nationaux et internationaux qu’a suscité la politique coloniale. Pour terminer nous verrons comment l’Europe est devenue maitre du monde. Nous appuierons cela par sa situation en 1914 et l’hyper puissance Anglaise.

En 1815, la paix est revenue. L’Europe veut imposer son leadership sur l’ensemble de la planète. Défaite aux Amériques, où elle reste néanmoins présente commercialement, elle va se reporter vers de nouveaux territoires. Nous allons étudier les motifs des conquêtes coloniales ainsi que démontrer sa supériorité totale.      

Le premier des motifs est l’argument économique. En effet, les conquêtes vont apporter de nouveaux marchés, qui représenteront un débouché pour l’économie Européenne. La première révolution industrielle ayant lieu, les entreprises vont accumuler du surplus. Les marchés coloniaux vont donc être un moyen de commercer et de vendre ces surplus. Ils vont encore permettre aux européens de faire la connaissance de nouveaux produits et d’importer des matières qui manquent cruellement à l’Europe à cette époque (caoutchouc, coton, soie). Certains d’entre eux vont même amener à la seconde révolution industrielle qui débute dans les années 1850. La seconde raison aux conquêtes est une raison de prestige national et de politique. Les Etats veulent montrer leur puissance et pour ce faire, ils utilisent les conquêtes coloniales pour rayonner à travers le monde. En ce qui concerne la France, l’objectif est de restaurer l’honneur national et combler les pertes territoriales de 1815 et 1870 suites aux défaites face à l’Angleterre (pertes de comptoirs en Inde, redéfinition des frontières Européenne) puis la Prusse (perte de l’Alsace Moselle). De plus, les Etats vont utiliser l’argument militaire. La possession de comptoirs commerciaux implique qu’il faut pouvoir intervenir en cas de problèmes. Des ports et des bases militaires vont voir le jour un peu partout à travers le monde. En plus de cela, il faut développer et moderniser l’armée. C’est le début des navires à vapeurs. Des arguments culturels et religieux vont également voir le jour. Il faut éduquer et civiliser ces populations. Suite aux persécutions d’évangélistes et de missionnaires (homme de foi ayant pour but de christianiser les populations locales considérées comme hérétiques), il faut intervenir militairement dans certaines régions afin de les protéger. Ces arguments restent secondaires car il s’agit plus ici d’un prétexte pour légitimer les interventions colonisatrices.    

Une fois les conquêtes établies et légitimées, l’Europe démontre sa supériorité dans tous les domaines. La très grande partie des guerres est gagnée (les deux guerres de l’opium face à la Chine en 1842 et 1844, face aux princes Indiens entre 1820 et 1850, en Algérie en 1830 etc…). Les défaites, en Afrique comme en Asie, se font extrêmement rares. De nombreux traités inégaux vont être signés avec les Etats vaincus (comme le traité de Whampoa en 1844 entre la France et la Chine, traité de Kanagawa entre les Etats Unis et le Japon, et le traité de Nankin en 1842 entre la Chine et l’Angleterre). Ces traités vont permettre aux occidentaux de rentrer sur des nouveaux marchés. Ils sont entièrement à l’avantage des européens. Ils leurs accordent des concessions territoriales c’est-à-dire qu’une partie de leurs territoires revient au pays vainqueur. Ces concessions permettent l’accès libre au commerce, sans aucune taxe douanière, ainsi qu’une quasi impunité des européens sur ces territoires. C’est encore au XIXème siècle qu’apparait une nouvelle forme de conquête : l’impérialisme informel. On fait en sorte de montrer sa supériorité par la voie diplomatique (ambassadeurs, diplomates etc..) sans qu’aucune violence n’ait lieu. Il faut montrer à l’adversaire qu’il ne sert à rien de résister. On abandonne l’impérialisme formel du XVIème siècle pour un impérialisme informel, plus subtil. Il y a une graduation des violences en fonction du degré de résistance que les territoires convoités imposent. Cela passe tout d’abord par la signature d’un accord commercial. Si refus, on envoie des ambassadeurs, des émissaires. Ensuite on organise une parade militaire aux alentours des régions concernées. Enfin, si toutes ces armes sont épuisées alors on intervient militairement (exemple de la guerre du Mexique en 1829). Les territoires conquis, les Européens vont exporter leur culture à travers le monde.  Un « soft power » à l’occidental s’impose partout où les européens passent. Dès 1850, le vieux continent impose donc sa supériorité économique, culturelle, diplomatique et enfin militaire.Il dispose des plus grandes armées du monde (East India Company) et des plus sophistiquées (début des navires à vapeurs). Les armées européennes sont présentes de la méditerranée jusqu’en mer de Chine et même au-delà, dans l’Océan pacifique « swing to the East ». C’est une ruée vers l’Est. Il reste important de noter la supériorité Britannique vis-à-vis de la France, de la Hollande ou de l’Espagne dans tous ces compartiments.

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